Les tontons font du surf !

Comment vous expliquer ce qui est en train de se passer???

Nous arrivons à Bali, Denpasar, il est 14h45 et notre voyage va enfin prendre des couleurs de vacances.
Voilà 6 mois de labeur, de marche, de bus, de froid, de travail, de blog, de mal nutrition et de solitude qui prennent fin... Bali aura un goût de convalescence et vous allez comprendre pourquoi!

A peine débarqués à l'aéroport de Denpasar, nous embarquons dans un taxi direct

ion Kuta. Oui, on sait, Kuta est dégueulasse, c'est sale, plein de touristes, ce n'est pas le vrai Bali, etc... On nous l'a répété sans cesse avant d'arriver, mais premièrement on aime voir par nous même, deuxièmement c'est le seul endroit où on peut s'envoyer une grosse soirée pour fêter notre arrivée, et enfin, c'est à partir de Kuta que nous allons lancer la machine Kouedik and Bornus.

Avant toute chose, la machine a besoin de poser ses sacs. C'est après une marche acharnée dans les Poppies lane 2 que nous largons nos sacs pour 100 000 roupies (12 euros) par nuit, pour 2, avec petit déj, chez les gros batards de Bali Manik guest house. Il y a aussi Poppies lane 1, mais vous en entendrez parler plus tard lorsque nous vous raconterons l'aventure iréelle et sensationnelle que nous y avons vécu. Un peu de suspens dans ce blog vous fait les pieds, on vous trouve un peu trop gâtés...

Ensuite, il faut une planche de surf pour Bornus, quelques vagues, une bière pour Kouedik, du soleil, du sable, et quelques minettes en bikini. 

Demi heure plus tard, le tour est joué, Bornus fleurte avec les vaguelettes de Kuta histoire de retrouver une santé et Kouedik essaie de faire remonter sa langue qui pend dans le sable.

Pour expliquer, Kuta est la plage mythique de Bali, tellement mythique qu'elle est devenue le centre d'une mégalopole de marchands de saloperies, d'agences de tourisme, de magasins, de bars, de restos, etc... En ce qui nous concerne, on n'a évidemment pas aimé tout ce bric à brac de tee shirt pour jackys, de zippos, de portefeuille qui prennent feu quand on les ouvre, de bars à coquines, d'ouvres bouteilles en bois en forme de bite (! désolé mais c'est vrai et il y a toutes les tailles) mais la plage en elle même a son charme. Certes blindée de vendeurs de bières, de sarbacanes et d'arcs à flèches, elle symbolise un certain esprit balinais, mixte de décontraction, de vacances et bien sur de surf.

Après ça, la machine doit se doucher, tester le mac do Balinais et mettre un peu de carburant.

Le lieu du crime à Bali sera nommé Sky Garden, sorte de méga bar boite sur 6 étages dont le fonctionnement largement testé en 1 mois demeure pour nous incompréhensible. En effet, des bombes distribuent dans la rue des pass, au cas ou on le perd elles vous en donnent 2, et si vous les avez oubliés dans la chambre, pas de souci, elles vous en donnent un 3ième dés votre arrivée.

Ensuite, ce pass vous donne accès à des sessions de 1h de coktails et tapas à volonté, et ce, plusieurs fois dans la soirée.

Inutile de vous préciser que nous avons bien fêté notre arrivée, qu'on a pris une énorme saucée en guise de bienvenue, que nous n'avons raté aucune des sessions proposées au cours de la soirée et que nous sommes rentrés à l'hotel sans avoir laché une roupie. Faudra qu'ils nous expliquent leur technique commerciale, car on n'a toujours pas compris comment des frappadingues comme nous peuvent jouer à domicile au Sky Garden sans dépenser un rouble, ni un pesos. Enfin, ça les concerne, nous on se marre... We win again...

Après une bonne première nuit de sommeil, il s'agit de se mettre au travail. Nous sommes le 18 mars, notre ami Gaignus débarque le 19, c'est une sorte d'hommage qu'il nous rend et nous devons nous activer afin de le recevoir dans de bonnes conditions.

Grâce à un espagnol rencontré chez Ali le fou à Singapour, on règle les détails techniques en moins de 2 (pas d'étude de marché cette fois-ci, on a les addresses des endroits les moins chers).
Tout d'abord, une planche de surf pour Kouedik qui ne s'est pas laissé pousser les cheveux pour sucer des glaçons (140 000 roupies (11 euros)/planche/semaine).

Suite à ça, il nous faut un scooter (600 000 roupies/3 semaines, assurance incluse) et le tour est joué. Les planches amarrées au scooter, on est maintenant partis pour repérer les lieux.

On a deux options pour accueillir le fils, soit trouver une plage au nord de Kuta, soit une au sud sur la presqu'île appelée le Bukit.
On passe notre première journée à arpenter les plages du nord, Seminyak et Canggu. Bornus se fait une petite session à cette dernière et on rentre sans avoir trouvé la perle rare.

Le lendemain, on part plein sud vers Uluwatu, le temple du surf... Sur le chemin, on s'arrête évidement sur toutes les plages censées nous intéresser pour un possible pied à terre.

Nous foulons le sable chaud de Balangan d'un pas assuré, un peu comme si notre destin se trouvait sur cette plage. Kouedik arpente valeureusement les quelques Warung qui proposent des chambres sommaires face à la mer et bornus teste les vagues avant de se décider! C'est bon, Bornus a mangé un peu de corail et les premières belles gauches de son voyage et Kouedik nous sort une chambre pour 3 à 100 000 roupies.

Vous aurez compris, c'est un petit bout de paradis, que nous offre cette vieille maison en bambou. Confort très limité, mais vue imprenable (normal les fondations de la maison sont dans l'eau) et dépaysement assuré.
Mission accomplie, on continue notre tournée de la journée vers Dreamland, puis Uluwatu. La session de surf de Bornus s'avère compliquée entre vagues pas très accueuillantes et corail sincèrement repoussant.

Enfin, la machine est plus que lancée, l'environnement commence à nous devenir familier, on repère les bons endroits pour manger, le logement est assuré pour une bonne partie du voyage, les spots de surf ne manquent pas, et on est prêt à recevoir papa Gaignushkaw. Direction Kuta, Mac Do comme rendez vous facile, Bali manik pour la première nuit du toulousain, et.... Sky Garden pour finir en beauté. Inutile de vous raconter la soirée, ça varie pas trop au Sky Garden, et rassurez vous, on n'a toujours pas laché un penny. Enfin, si, Gaignus a craqué, il a payé des mojites, on a essayé de le retenir, mais bon, vous savez comment il est, il a le coeur sur la main ce petit!

Les trois jours qui suivent sont simples à décrire :

Petit déjeuner face à la mer, session de surf tous les trois, Nasi Goreng, Nasi campur en guise de repas, visite de toutes les plages du coin, coucher de soleil et bières à uluwatu pendant que les surfeurs domptaient les énormes vagues.

Gaignus n'a pas eu le choix, il a reçu son paquetage dés son arrivée, c'est à dire une énorme planche de surf et un scooter.
Un petit détail, non négligeable, de ces trois jours mérite qu'on s'y attarde, il est vrai. Cela concerne nos repas du soir, à Balangan, face à la mer avec les produits du terroirs dont nous a régalé Gaignus. Foie gras, saucisson, fromage et vin... Voilà quelqu'un de bien qui traverse le continent pour nous amener des douceurs ! Avis aux amateurs.

N.B : Yaniss, ne te mets pas dans le crâne qu'on en a eu assez, quand on sera arrivés au Brésil on aura déjà oublié le goût du foie gras.

N.B 2 : Medhi, en poste à Sao Paulo, t'as pas intérêt à toucher aux affaires de Yanniss !!

Après ces quelques jours de farniente et de retrouvailles, nous nous lançons sur les routes balinaises, tous les 3 sur nos grosses cylindrées. Kouedik, chanceux, aura la sienne pour lui tout seul, car sa conduite sportive, souvent très près du sol et des graviers n'a motivé personne pour user le siège arrière!

Après 3h de route, un bon nasi campur, nous arrivons à Padangbai, prêts pour embarquer sur le ferry. Départ 14h00, arrivée à Lembar sur l'île de Lombok à 18h00 et nous voilà de nouveau sur nos bécanes. 1H30 de moto plus tard, on fait trembler les rues de terre de Kuta, Lombok.
Personne n'ose sortir, sauf, sauf... Un espèce d'énergumène nous fait signe en rigolant, caché derrière un muret. Ce gugusse nous fait déjà marrer avant même qu'il ouvre son caquet. Inutile d'aller voir ailleurs, nous avons retrouvé l'incarnation balinaise du Pourpichio! Il s'appelle Dédé!!!!!

Il nous offre chez Cherry Guest house, une chambre à 100 000 roupies pour 3, petit déj inclus, avec des super toilettes en prime! Gaignus, te voilà dans le vrai! La douche avec un seau d'eau qu'il faudra aussi utiliser pour la chasse d'eau.

A peine arrivés, notre ami Dédé nous fait déjà une réduc sur le prix de la carte !!
Dédé : « Hello my frrriend ! You know what???? I talk to the boss, and for you...Chuuut! I give you 5% discount !! »
Kouedik and Bornus and Gaignus : «  Too expensiiiiiiiive Dédééééé ! We will see tomorrrow! »
Ca sera pareil tous les jours, en changeant le pourcentage de discount de 5 à 10% puis de 10 à 15%.
Dédé pourpichio n'aura toujours pas compris, même au bout de 3 jours, qu'on lui achèterait rien d'autre à part des bières, par contre, on n'a jamais laissé passer sa banana pancake au petit déj.

Lombok est magnifique! Kuta Lombok est le contraire de son homologue Balinais, c'est à dire 3 ruelles de terres qui se battent en duel, deux restos pourraves, 4 surf shop, quelques pêcheurs et une superbe plage. A partir de Kuta, on peut rayonner sur toute l'île tranquillement, entre plages, villages et rizières.

Nous passerons donc 3 bonnes journées à Lombok, ce qui nous aura permis de découvrir les plages de Gérupuk, de Kuta, de Mawun, de Selong Blanak, et les villages de Cengkol et Rembitan.

Aller d'une plage à l'autre en moto est un vrai plaisir, les paysages sont sublimes, l'île est vierge de saloperies, les singes sortent de nulle part et les rizières vertes fluo vous font tourner la tête.

On retiendra de ces trois jours la superbe vague de Gerupuk, parfaite et la grosse session que nous y avons fait tous les trois. Gaignus y a pris sa première grosse vague, et Kouedik a fait chanter ses épaules à coup de rame acharnée! Bornus de son côté, après avoir profité des plus belles vagues qu'il a vu jusqu'à ce jour, a cassé la planche d'un japonais! Fallait bien qu'il extériorise sa joie, et un jap. qui surfe avec un canon autour du coup, c'est pas gratuit!

Mais bon cette planche cassée ne sera que la troisième en 2 jours, ce qui est évident lorsqu'on sait que Kouedik en porte 2 sur son scooter ! Dés qu'on arrive à destination, il faut mettre de l'essence, mettre le scooter au garage, et les deux planches à réparer !!!

Impossible d'oublier nos fabuleux Nasi campur et beignets de bananes quotidiens au Warung Mama!

Terrrrrrrrrima Kassssssssi Lombok !!!

Pas de temps à perdre, les jours défilent et le programme est chargé!
Il est 8h00, on quitte Lombok bien contents d'y être venus, on enfourche nos bécannes et on fait une petite photo souvenir avec Dédé.
Kouedik and Bornus and Gaignus : « Goude baie, hein Dédé ! Naice tou mite you ! Hein !! and nexte taime, fri bir, okay Dédé ?? !! »
Dédé : «  Ohhhhhhh No !!! Canotte, canotte ! »
Dédé : «  Ohhhhhhhh – You olways jooooquing !!!! »

C'est dans un nuage de fumée, que Dédé Pourpichio disparaît de nos rétros ! Kouedik disparaît aussi, mais on le retrouve vite et on s'élance une fois de plus, tous les trois sur le macadam, comme de vrais rockeurs.
On traverse les village sans se retourner, les femmes crient à gorge déployée, les hommes ne savent plus que faire de leur rombières attristées, les jeunes minettes qui pleurent font une croix sur les 3 rockeurs surfeurs qui s'en vont, dignement, les cheveux au vent !

Après une grosse heure de chevauchée, nous rejoignons Lembar, le Ferry et 4h plus tard le port de Padangbai.

Bali, WE COME BACK !

Cette fois-ci, changement de décor, on tire un trait sur les plages et on s'élance en direction d'Ubud et de ses rizieres verdoyantes. Encore 1h30 de moto entre Padangbai et Ubud, et nous débarquons enfin dans cette charmante petite ville, repère de touristes, d'artistes, d'artisans, de musiciens,etc...

On négocie sévère le prix des chambre, on se met d'accord à 110 000 roupies pour 3, toujours la banana pancake du petit dej. Inclus. Les guest Haousse (salut les filles!) sont superbes à Ubud. Elles sont souvent constituées de charmants bungalows autour d'une cour et d'un petit temple, exactement comme sont disposées les maisons typiques de la ville.

Evidemment, on n'a pas dormi là !!! On doit être les seuls salopards à avoir dormi dans une maison en béton de 3 étages, mais d'abord on a trouvé moins cher que moins cher et puis on avait une terrasse avec une belle vue, lieu sacré pour boire une bonne bière et pour continuer à nous raconter toutes nos histoires!

Inutile de vous dire, que le premier jour, on s'est simplement préoccupés de manger, de trouver une bouteille de whisky et de faire cracher la CB de gaignus à coup de mojites et de caipich!

Les jours qui suivent sont différents puisqu'on a été voir le superbe musée d'Antonio Blanco, puisque Kouedik a ENFIN coupé la crête de Bornus, puisqu'on a testé les balades dans les rizieres tout comme la piscine gratuite d'un hotel du coin, puisqu'on a été visiter le Tirta temple à Tampaksiring ainsi que ses sources sacrées, et enfin puisqu'on a pris la saucée en scooter dans les rizières.

 

Verdict unanime, Ubud c'est terrible. Pleine de charme, cette petite ville au milieu des rizières accueille toujours des artistes du monde entier. Ses hotels sont tous magnifiques et les resorts sont bien intégrés au paysage alors qu'il est toujours possible de trouver des petits boui boui populaires pour manger un nasi campur pas cher.

L'architecture balinaise d'Ubud nous est paru tout à fait particulière, principalement concernant les maisons individuelles. Une seule porte donne sur la rue, puis derrière un mur de pierre, se cache une cour, quelque maisons disposées autour et un temple qui regorge de petites bougies. Ces maisons sont peut-être toutes occupées par les membres d'une même famille... Peut-être pas!

Hop hop hop, on traîne là !! Gaignus enfile son casque à pointe, Kouedik saute à pied joints sur sa bécanne et Bornus en panique vérifie la planche de surf que Kouedik va bientôt casser à nouveau!
On repart vers le sud, il est temps de retrouver Balangan et son eau cristalline pour une dernière fois (enfin pour Gaignus!).
L'itinéraire de retour élaboré par la Kouedik and Bornus and Gaignus corporation a pour but, en un temps record, de traverser les villages de Mas, Sukawati, Celuk et Batubalan. Chacun est spécialisé dans un artisanat différent, soit la menuiserie bois, la sculpture sur pierre ou l'orfèvrerie.

On traverse Denpasar sans s'arrêter. Ah si, on s'arrête pour prendre une amende de 200 000 roupies, rabaissée à 100 000 roupies après pleurnichages car on s'est pas arrêté au stop. Disons qu'on allait demander notre chemin aux flics, mais à Bali, faut pas s'approcher des poulets, sinon on en prend une à coup sur.

Après un coup de sabre dans notre budget, on atteint finalement Balangan dans l'après midi, on profite de la plage et on retrouve nos habitudes et nos sacs qui avaient pas bougé pendant une semaine!

Pour ce dernier jour, il faut se lever tôt, Bornus enchaine les plages en scooter à la recherche de la femme (euh vague) parfaite qu'il ne trouvera pas ce jour là, et après une bonne session avec le Gnus à Balangan, on quitte la Jammy's Guest house de Balangan qui nous accueuillait jusqu'à ce jour.
On va pas bien loin, puisqu'on trouve une chambre moins chère pour 2 (c'est le retour du duo Kouedik and Bornus) chez Santai Warung juste à côté. On largue nos 2 sacs, on embarque tous les 3, et on se dirige en trombe dans notre resto préféré. Le Jawa Muslim, ou en français, le Nasi Campur le plus gros et le moins cher de l'histoire du Nasi Campur. 7000 roupies (0,50cts €) par tête de pipe ! (Bisous papa Dien!)

Pour fêter le départ, on se rend à Kuta, on RE-pose nos sacs chez les batards de Bali Manik, on s'envoie une soupe de nouille à 2 francs et... direction.... Sky garden!

Inutile de vous décrire, encore une fois vous connaissez et ça ne change pas. On reste fidèles à nous mêmes mis à part que cette fois-ci, en plus du pass, on a rajouté 4 euros pour profiter de 6 heures de bière à volonté !!

Ah si ! Gaignus a voulu absolument nous donner sa version de la planchette scandinave et a fait un gros caprice pour aller se désaltérer dans la piscine voisine après la soirée !

Bali, quand y'en a plus y'en a encore ...

Comments

[Pichimba]

Ca fait longtemps que j ai pas gouté au foie gras, donc si Mehdi en laisse un peu, essayez de le tenir jusqu a Brasilia...
Bises les Piches Poilues