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KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
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9 août 2011

Kouedik and Bornus, les derniers Incas du Pérou

 

 

Le mardi 5 juillet, nous quittons Arica au Chili pour atteindre notre but initial, le Pérou. Venant du Sud, le chemin logique nous fait commencer par Arequipa pour nos débuts dans ce nouveau pays. Pour cela, nous partageons un taxi collectif jusque Tacna à la frontière puis, de l'autre côté, nous attrapons un bus qui en 5h, nous emmène à destination. A 18h, nous sommes ainsi bien installés dans notre dortoir de «Amazing Arequipa Hostel».

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Une nouvelle fois, nous avons légèrement grimpé puisque Arequipa, cette cité coloniale, se trouve à 2300m d'altitude. Le «sillar», roche volcanique blanche avec laquelle sont construits la majorité des édifices coloniaux, a donné son surnom à cette ville blanche. Notre première balade nocturne nous permet déjà de s'en apercevoir. Le centre n'a pas l'air très grand mais l'architecture baroque de la ville, ses églises et sa place principale nous impressionnent déjà. Nous laissons tout cela pour le lendemain et profitons plutôt de l'animation nocturne de sa grande rue piétonne. De quoi se nourrir et découvrir sans s'y attarder, un petit bar en sous-sol bien typique qui nous plaît déjà.

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L'une des attractions de la région d'Arequipa, est le canyon du Colca, le plus profond au monde, où nous pouvons faire des randonnées. Nous n'étions pas vraiment partis pour cela, mais finalement, nous nous lançons encore une fois à l'assaut de la montagne. Le tour réservé, nous pouvons enfin découvrir Arequipa en profondeur. Le seul problème, et pas des moindres, du trek, c'est que le départ de l'hôtel se fait à 3h du matin. Une grande question se pose alors: va-t-on dormir ou pas? On se laisse la journée pour y réfléchir.

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Pour hûmer l'ambiance de la ville, nous nous élançons à travers les rues et ruelles un peu au hasard mais tout de même en direction de notre première halte, le marché bien entendu. L'endroit idéal pour déguster la spécialité de ce marché atypique, la soupe de tête de mouton. Lorsque la soupe arrive, il n'y a plus de doute, c'est bien la tête. Et les yeux sont le meilleur. Depuis le marché, nous continuons dans les rues bien agréables en passant devant les églises de la Merced, de Santo Domingo, de la Compania et enfin la Cathédrale. Comme d'habitude, elles sont toutes fermées. Du coup, on fait le tour de la fameuse place des Armes, entourée d'imposantes bâtisses coloniales. De son centre, sous un des palmiers, on peut apercevoir le volcan Misti enneigé qui menace la ville au loin. En cas de réveil, il recouvrirait la ville de sa lave. Avec un peu de chance, on va peut être y assister.

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Le clou du spectacle d'Arequipa, c'est son couvent de Santa Catalina. Après Sucre et Potosi, on commence un peu à saturer avec les couvents mais on fait tout de même un dernier effort. Après 2h de visite dans les patios, les cloîtres, les ruelles colorées et les placettes de cette mini ville au coeur de la ville, nous ne sommes vraiment pas déçus. Le couvent est impressionnant et la visite excellente, avec toutes ses chambres de soeur encore très bien conservées.

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Après cela, nous repassons devant la Cathédrale, la Compania et l'église San Francisco, que cette fois, nous pouvons visiter tranquillement. Il suffit juste de se renseigner sur les horaires apparemment. Etrange.

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Après avoir bien réfléchi toute la journée et fait un tableau excel récapitulant les avantages et inconvénients, la décision est prise et elle tombe vers 19h: nous ne dormirons pas ce soir avant le grand départ du Colca. A la place, nous irons manger un kebab, nous irons voir dans un bar le match du jour (l'Argentine aujourd'hui) et ensuite, nous improviserons jusque l'heure fatidique. Tout cela ne prévoyait pas que nous allions tomber par hasard dans la rue sur notre compère Loïc, rencontré quelques jours plus tôt au Chili. Il est en compagnie de 2 anglais et nous nous retrouvons donc à 5 pour patienter. Après le match, on finit au bar «déjà vu» qui afiche un beau drapeau breton et qui sert du pernod. Très bonne soirée mais à 2h55, nous partons en courant pour ne pas louper le départ du trek. «Au revoir mon p'tit Loïc, fais attention à toi et t'en fais pas, on se reverra un jour.»

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Le guide qui nous voit débarquer de nulle part à 3h paraît un peu effrayé mais après 4h de mini bus avec notre groupe de trekkeurs et une bonne ronflette, nous nous réveillons fringants comme jamais pour le petit déjeuner. A 8h, nous sommes tout en haut du canyon et nous asistons au vol des condors. Ces rapaces incas, mesurent jusqu'à 3m d'envergure et planent au-dessus de nos têtes ou en contrebas dans le canyon. A 10h, ils rentrent se cacher pour la journée et c'est pour nous le moment d'attaquer la randonnée. Au programme de la matinée, c'est la descente aux enfers jusqu'en bas. Il faut savoir qu'au plus haut, le canyon fait 3000m de profondeur, soit 2 fois plus profond que le grand canyon du Colorado.

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Nous sommes 12 dans le groupe. Mais bientôt, nous allons nous scinder en 2 groupes de 6. Le premier avec 2 allemandes, Susanne et Henrike, 2 anglaises, Marianne et Hannah, une autre anglaise solo, Sarah et nous 2, Kouedik and Bornus. C'est le groupe des chauds, des coupeurs de têtes, des avoineurs, des condors royaux. Et derrière se forme le second groupe, entièrement constitué de pourpichios, tous américains. Pour la palme, il y a bagarre entre un pourpichio qui se trimbale avec un bandana rouge du matin au soir et une pourpichia à qui tout tombe sur la tête: le mal de montagnes, le vertige, l'insolation, l'hypoglycémie, l'allergie aux condors, le mal du pays, le mal de mer et la planchette moldave, de retour pour l'occasion. Avec tout cela, difficile de suivre le rythme que nous imposons en tête de peloton.

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Attendre tout le monde nous laisse le temps d'observer les paysages sublimes de terrasses sculptées dans la montagne, du fleuve qui coule en bas, des quelques villages qui s'accrochent et des gorges du Colca. On déjeune tous ensemble en bas, pas loin du fleuve, et l'après midi, la balade pour certains, la galère pour d'autres continue. Deux ou trois heures de marche plus tard, nous arrivons dans notre oasis où nous allons passer la nuit dans un bon petit hôtel avec piscine. A 17h, le soleil s'est déjà caché mais ça nous empêche pas d'aller se baigner avec les 2 allemandes. En même temps, ça fera office de douche pour ce soir. A 20h, l'apéro terminé, on s'impatiente un peu pour manger mais la seconde partie du groupe n'est toujours pas arrivée. C'est un peu inquiétant vu la nuit noire qu'il fait mais le guide a apparemment envoyé de bonnes nouvelles et tout rentre dans l'ordre rapidement. C'est à dire qu'on nous a servi à manger. Dans cet oasis perdu, il n'y a pas grand chose à faire une fois le dîner englouti mais notre super guide du jour, bien content d'être enfin arrivé, nous sort, une fois tout le monde couché, une bouteille de Pisco de dérrière les fagots. Tout cela ne peut pas se refuser et une dégustation s'en suit.

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Le second et dernier jour, c'est réveil 4h30. Et c'est ce qu'on appelle l'enfer du Colca. P'tit déj rapide et à 5h, début de l'ascension. Ce qu'on a descendu hier, on le monte aujourd'hui. Mais par un autre chemin tout de même. Ensuite, ce sera plus tranquille pour la journée. A 6h30, on est déjà là-haut et on se demande encore pourquoi on nous a fait partir si tôt. Puisque là haut, on est trempés de sueur, il faut attendre tout le monde et il fait froid. Heureusement, le groupe des pourpichios en colonie monte à dos de mules et arrive rapidement. Pas facile tous les jours la vie d'une mule. Ensuite, on enchaîne avec deuxième p'tit déj, visite en minibus de 2 villages, baignade en eaux chaudes naturelles et buffet à volonté au déjeuner. En fin d'aprèm, nous sommes de retour à Arequipa. A peine fatigués, on en profite pour filer à la gare pour choper le bus de Cuzco. Un petit voyage de nuit nous attend.

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A 6h30, nous arrivons à Cuzco et là vous comprendrez qu'après une nuit blanche, 2 jours de trek et une nuit dans le bus, on commence à avoir envie de se poser plutôt que d'aller visiter les temples incas de suite. Mais tout est calculé, aujourd'hui c'est samedi donc week end et donc repos tranquille. Alors c'est arrivée au « Pirwa », p'tit déj offert, billard, ping pong, fléchettes à l'hôtel, petit tour sur la place des Armes de Cuzco et match du Brésil dans un pub de la place. Neymar, Pato, Robinho et compagnie ne sont pas vraiment en forme, heureusement Fred sauve la patrie in extremis. Petite partie de fléchettes dans un autre pub de la place, retour à l'auberge pour une soirée BBQ, Happy hour et comme on s'est bien reposé, on est chaud pour aller faire un petit tour. L'Inka team, c'est la boîte de nuit des Incas et ce soir ça danse la salsa. C'est parti, Bornuscutec et Inca Kouedik emflamment le dance floor.

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Cuzco, c'est l'ancienne capitale des Incas. Elle est au coeur des montagnes, à 3400m d'altitude. C'est d'ici que les incas régnaient sur leur empire qui allait de Quito en Equateur jusqu'au Nord du Chili. Vous pouvez prendre une carte, ça fait beaucoup. De la place principale Huacaipata de Cuzco, maintenant place des Armes, partaient les 4 routes principales vers les 4 directions de l'empire. En 1533, les espagnols entrèrent dans Cuzco et commencèrent la destruction de la cité. Ils conservèrent cependant les fondations et quelques soubassements. C'est ainsi que Cuzco est un mélange étonnant entre des énormes murs incas de pierres parfaitement taillées en partie basse des édifices et une architecture espagnole coloniale au-dessus. Les espagnols construisirent ainsi leurs palais, leurs églises et leurs maisons sur les vestiges incas. De Cuzco, on part facilement pour le site du Machu Picchu et pour la vallée sacrée qui regroupent nombres de villages ou cultures incas en ruine.

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Lors de notre passage dans la région, nous avons passé 2 jours dans la ville, 4 jours à trekker sur les traces des incas, jusqu'au Machu Picchu puis 3 jours à nouveau à Cuzco, dont un dans la vallée sacrée. A Cuzco, nous avons visité le Qoricancha, l'ancien temple d'or des incas, détruit comme le reste par les espagnols et remplacé par le couvent et l'église Santo Domingo. Il subsiste à l'intérieur quelques murs parfaits des incas, d'énormes murs en bloc de granit assemblé sans mortier ni aucune autre matière. Les Incas taillaient les blocs jusqu'à ce qu'ils s'assemblent parfaitement. De tels murs étaient réservés pour les temples importants. Nous avons également visité le musée de l'Inca qui retrace l'histoire de cet empire et la cathédrale espagnole de la place des Armes, énorme et assez impressionnante. Nous nous sommes ensuite baladé dans le quartier de San Blas au milieu des petites ruelles, vers les places San Francisco et Nazarenas pour leurs églises respectives, rue Triunfo pour admirer la fameuse pierre aux 12 angles cachée dans un mur Inca, puis tout autour de la place des Armes.

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Avant de partir pour le Machu Picchu, nous avons été rejoint par Suzi et Enrique, les 2 allemandes du Colca. C'est d'ailleurs elles qui nous ont poussés à partir pour 4 jours de randonnée, nous étions plutôt parti pour 2. Le lundi 11 juillet, Vicente notre guide vient donc nous chercher tous les 4 à 8h00. Au bout des 4 jours, nous devons être au Machu Picchu pour le 14 juillet. Feu d'artifice sûrement !!

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Dans l'ordre, ce sera arrivée en minibus en haut de pics sacrément enneigés; descente infernale de la montagne en vélo pendant 4h; arrivée au petit village de Santa Maria, où on en profite pour faire un petit foot avec quelques jeunes péruviens sur la place du village et pour regarder le dernier match de l'Argentine qui se qualifie; accueil de Inés et Marion, 2 françaises sympathiques un peu perdues dans la montagne qui rejoignent notre groupe de randonnée; soirée sympa autour d'un pisco sour; grosse journée de marche dans la jungle et sur des chemins incas bien étroits vu la hauteur; passage de rivière en chariot tyrolienne; baignade en eau chaude naturelle; nuit au village de Santa Teresa après la défaite du Pérou contre le Chili et quelques nouveaux pisco sour dans une nouvelle boîte inca; accueil de Nicolas, un chilien tranquille de 35 ans qui rejoint également notre groupe un peu plus tard; re-grosse journée de marche le long de la voie ferrée des incas ; et enfin arrivée à Aguas Calientes, le village situé au pied du Machu Picchu. Ce soir là, Neymar et Pato sont en forme et mettent un doublé chacun pour qualifier le Brésil.

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Ces 3 premiers jours de marche nous ont permis d'approcher le site du Machu Picchu doucement, d'apprendre sur les incas grâce aux explications de notre guide, de voir leurs chemins... C'est avec encore plus d'envie et de mystère que nous nous apprêtons à monter jusqu'au site ce 14 juillet, à... 4h30 du matin. Et ça c'est l'enfer du Picchu, comme on l'appelle.

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Arrivés la haut vers 5h30 après une montée de 45 min dans le noir complet, nous nous attaquons à la grosse queue de visiteurs déjà là comme nous. C'est assez hallucinant mais relativement rapide aussi. A 6h, nous sommes dans l'enceinte du Machu Picchu, la brume aussi, mais elle ne s'attarde pas trop et nous laisse découvrir l'impressionnant site.

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C'est un peu comme on se l'imagine, l'ayant vu tellement de fois en photo, mais c'est encore magique d'y être pour de bon. Le Machu Picchu reste un mystère en beaucoup de points et encore aujourd'hui, les spécialistes restent sans réponse devant beaucoup de questions qui se posent. La cité aurait été construite sous le règne de Pachacutec entre 1438 et 1450. Elle n'a pas été découverte par les espagnols et n'a donc pas été détruite. Juste abandonnée et oubliée par tous avec l'extinction des Incas. C'est seulement en 1911 qu'un américain en expédition redécouvre le site. Il y a donc 100 ans. La ville était alors recouverte par la végétation. La montagne «Huayna Picchu», en forme de pain de sucre surplomble le Machu Picchu et s'ajoute au charme du site, encerclé par des montagnes.

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A 6h, on attaque une visite guidée avec Vicente qui nous explique tout cela, qui nous fait voir les différents endroits, le temple du soleil, de la lune, les pierres sacrées, leurs significations, les systèmes sophistiqués d'irrigation... A 8h30, la visite guidée se termine mais nous sommes restés jusque 15h pour profiter au maximum. Entre temps, on alterne avec collation, déjeuner, café, sieste au milieu des lamas... A 16h, nous étions redescendus et après train et bus, nous étions de retour à Cuzco à 23h, bien crevés.

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La dernière étape de notre passage dans la région, c'est la vallée sacrée des Incas. Cette fois-ci, pas de tour organisé, on préfère partir en taxi pour la journée avec Suzi, Enrique et Nicolas. C'est toujours mieux pour être tranquille et décider de ce que l'on veut faire. On a alors visité le village en ruine perché de Pisac. Le site rassemble un village, des temples, une forteresse et des cultures en terrasse bien conservées. Pisac est aussi connu pour son marché dans la nouvelle ville où nous nous arrêtons déjeuner un petit cochon d'Inde, appelé Couille en Quechua. Très bons les couilles.

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Ensuite, nous sommes partis direction Moray. Ce sont d'impressionnantes terrasses circulaires où les Incas faisaient des expériences de culture grâce aux gradients de température entre les différents niveaux de la terrasse. Chaque niveau correspondait à un endroit précis des montagnes environnantes et ils pouvaient ainsi savoir ce qu'ils y cultiveraient. On a fini par les salinas de Maras, sorte de marais salan en pleine montagne qui fonctionne encore et qui date des Incas puis le petit village de Chinchero.

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Les Incas sont bien gentils mais quand y'en a trop ça fatigue. Et le retour à Cuzco dans notre auberge nous fait pas mal de bien. Rien de mieux pour se reposer que quelques matchs de foot à la télé. On est chaud, y'a l'Argentine et le Brésil qui jouent leur quart de finale. Pas longtemps après, on est moins chauds, les 2 ont perdus. A part cela, rien à signaler, à part que nous venons de retrouver Kirsten, l'américaine de Mendoza que nous n'avions pas retrouvée à Buenos Aires. Normal, elle est à Cuzco..

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Voilà plus de 10 jours que nous sommes encore à 3400m. Mais là, ça devrait être définitivement terminé, on part de Cuzco. Au revoir aux Incas, aux allemandes, à Nicolas, et direction la côte péruvienne. Après une nouvelle nuit dans le bus, on débarque à Pisco le lundi 18 juillet au matin. Pisco n'est pas notre destination finale mais 45 min de taxi plus loin, nous sommes à Paracas, petit village perdu au milieu d'une réserve naturelle en plein désert. Et bien que cela puisse paraître bizarre, c'est ici que nous voulions atterir. On ne savait pas trop pour combien de temps mais vu la taille du village, on sait déjà que ce ne sera pas pour plus de 2 jours. Même si Paracas reste un très charmant petit village de pêcheur au bord de la mer (plus pratique pour les pêcheurs).

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Nous étions tout de même venus ici pour certaines choses, à commencer par l'expédition en bâteau vers les îles Ballestas. C'est une réserve d'oiseaux qui en regroupent une quantité assez hallucinante. Les îles sont souvent comparées aux Galapagos avec une concentration ancore plus impressionnantes. On a donc vu des dauphins, des lions de mer, des pélicans, des cormorans, des fous et bien d'autres espèces encore. Tous les oiseaux se retrouvent ici en raison du courant froid de Humboldt qui remonte depuis l'Antarctique et vient se bloquer ici. Il participe à la prolifération de planctons que tous ces sales oiseaux viennent bouffer. Et voilà l'explication scientifique. Mais l'un des intérêts de la réserve, c'est le guano que l'on récupère pour en faire de l'engrais. Le guano, qu'est c'est que c'est, allez vous me dire. Tout simplement, la fiante de toutes ces bestioles. Apparemment, on peut en récupérer une fortune, de quoi nous donner quelques idées.

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Après les îles, il y a la réserve terrienne. Mais là, c'est un désert de sable donc faut pas pousser. Sauf que à l'intérieur du désert se cache une petite plage appelée Lagunillas, où on peut déguster d'excellents fruits de mer. Bon d'accord, on y va. Et là, on s'est lancé dans une marche de 11 km, rien que pour aller manger. Là, c'est l'enfer de Paracas. En revanche, on ne s'est pas loupé à la commande. On vous laisse imaginer le plateau...

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Tout cela étant réglé, dirigeons nous à présent vers un village de taille plus humaine pour respirer un peu: Lima et ses 7,5 millions d'habitants et ses 100km d'envergure, la capitale du Pérou. Le 20 juillet, on débarque dans le nouveau quartier de Miraflores, au « Che Lagarto ». On est bien accueilli, le dortoir, le billard et le bar, nous donnent déjà une indication sur le déroulement du séjour. Pour terminer la journée, on se balade tranquillement dans le quartier, qui donne sur la mer et les plages de Lima. Visite du gros centre commercial qui surplombe la mer pour trouver de nouvelles pompes à Bornus, foulée de l'esplanade côtière puis retour par les rues de ce centre délocalisé et récent, plutôt moderne et classe. C'est maintenant à Miraflores que se trouvent la majorité des logements, malgré son éloignement du vieux centre historique. Juste à côté, se trouve le quartier de Barranco, avec ses ruelles et ses villas fin de siècle. C'est aussi le quartier bohème, qui regroupe bon nombres de bars. C'est donc là bas, que l'on passe le début de soirée avant de vite revenir vers Miraflores, dans un bar salsa assez calme.

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Pour se rendre au vieux centre historique, on doit se taper une bonne heure de bus en traversant pas mal de quartier de la ville peu attirants. Lima a été fondée en 1535 avec l'arrivée des espagnols. Pizarro en fit la capitale de la vice royauté du Pérou et y construit églises, couvents, palais et demeures seigneuriales. L'architecture du centre est donc à 100% coloniale mais on y trouve cependant un petit quartier chinois, du fait de l'arivée massive en 1890 de cantonais venus construire les chemins de fer. C'est l'occasion rêvée pour nous de se replonger dans la cuisine chinoise.

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Le centre de Lima, dont à peu près tous les voyageurs rencontrés depuis 3 mois nous ont dit du mal, est tout à fait joli et intéressant. Autour de sa très grande place des Armes, se succèdent un nombre impressionnant d'églises, de maisons et de palais coloniaux. Nous nous sommes arrêtés à l'église de San Francisco, réputée également pour son couvent et ses catacombes, à celle de Santo Domingo, à Santa Rosa de Lima, à la Merced, à la Cathédrale sur la place, puis aux palais de Torre Tagle et de Gobierno. En empruntant la longue rue piétonne commerçante, on s'est retrouvé sur la grande place de San Martin où se trouvent le théâtre et quelques bâtiments administratifs imposants. C'est sur cette place, que quelques jours plus tard, nous nous retrouvons dans une folle ambiance, devant l'écran géant qui retransmet le dernier match du Pérou (victoire 4-1 pour la troisième place).

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Lima, ce fût aussi l'occasion de recroiser le petit Loïc avec sa belle moustache. Depuis qu'on l'avait quitté, il fasait semblant de surfer sur la côte péruviènne mais notre arrivée dans la capitale lui a fait faire un petit crochet. Il se permet même d'arriver en retard le premier jour, alors que nous nous apprêtions à sortir avec tous les fêtards de l'auberge. In extremis, on l'emmène avec nous au Help, grosse boîte liméenne. Bonnes retrouvailles, bonne soirée finie quelques heures plus tard dans un endroit un peu plus glauque. Mais, il se faisait déjà tard et nous avons du raccompagner le petit.

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Le lendemain, il avait tout de même repris des forces et nous avons pu l'emmener dans le quartier du port de Callao. Cette fois-ci, c'est 2h de bus qu'on s'est tapé. Le quartier est plus que popu, voire même un peu craignos, mais on s'en sort bien et on en profite aussi pour manger un dernier ceviche, mélange de poissons crus, typique du Pérou et du Chili. On a poussé jusque la pointe pour bien voir la mer et y déguster un petit café, les cheveux au vent pour nous, la moustache pour Loïc.

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Pour finir avec Lima et presque avec le Pérou, on aura visité le musée de la nation, présentant beaucoup d'objets des différentes cultures péruviennes et une expo temporaire de photographies sur le rédécouverte du Machu Picchu; on aura dîné avec Luis, ami anthropologue de Bornus father; on aura déambulé dans Rimac, le quartier qui fait face au centre historique; on se sera fait une dernière petite soirée avec Loïc et les djozes de l'hôtel et enfin on se sera préparé à prendre l'avion pour Iquitos.

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Et oui, on attaque déjà la dernière ligne droite du voyage et dimanche 24 juillet, on se dirige vers Iquitos, cette ville péruvienne du Nord, perdue au milieu de l'Amazonie. Un gros chapitre se termine, c'est triste. Mais rassurez vous, un nouveau peut commencer... Héhé !!!

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