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KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
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4 août 2011

Bolivia and Kouedik and Bornus and La Moufle ou L'enfer du Salar

 

Lundi 13 Juin... Au revoir l'Argentine...
Nous voilà donc tous les 3 puisque la Moufle nous fait l'honneur de sa présence, même si ce n'est pas évident tous les jours pour Kouedik and Bornus. Enfin, vous en jugerez par vous même.

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Nous quittons donc l'Argentine par la ville frontière de la Quiaca. Nous voyons que la frontière avec la Bolivie est proche grâce à la quantité de vendeurs de brochettes de viande dans la rue. Evidemment, on s'arrête pour déguster le poulet Bolivio-Argentin.
La moufle, lui, refuse de s'arrêter au même stand que nous, car la quantité de viande qu'il y a sur le grill ne lui suffit pas. Il achète donc un stand complet qu'il engloutit avant même que Kouedik n'aie eu le temps de mettre de la sauce sur les frites.

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Après les formalités, on s'approche de la frontière où une file se forme, alors que s'entremêlent gringos et Boliviens.
L'attente est longue.
Nous sommes à 3500m d'altitude, de l'autre côté s'étend la ville Bolivienne de Villazon, et alors que Bornus commence à ressentir un petit mal de tête, La Moufle lui s'impatiente.
Avant de vous raconter l'épisode où la Moufle balance par dessus le pont tous les Boliviens qui essaient de nous doubler, il faut que l'on vous présente notre nouveau Pourpichio.
Il se nomme donc Pourpichio, il est assez grand, plus maigre qu'un clou, relativement laid, américain, il mange une grosse pizza dégueulasse dans la file et à peine arrivé, il commence à nous faire transpirer. Cet énergumène tout droit sorti d'un film comique pour adolescents dégénérés n'a pas manqué Kouedik dés notre arrivée dans la file d'attente. Vu que c'est un pourpichio, il en va sans dire qu'on le remarque de loin, et qu'il n'est évidemment pas nécessaire de lui parler ou de l'écouter pour s'en rendre compte.
Kouedik qui, tout comme Bornus, est un expert en évaluation des risques engendrés par les Pourpichios le renvoie d'où il vient avant même que son ombre n'aie pu approcher.
Manque de chance pour tous les Boliviens de la file ainsi que 3 pauvres anglaises qui se le sont farcis pendant 2 bonnes heures. Le djoze, comme dirait la Moufle, raconte sa vie, fort cela va de soit, et ne s'arrête pas une seconde.
Kouedik and Bornus, dont la patience en Pourpichio n'est pas bien élevée sont à 2 doigts de lui faire manger sa pizza par le nez, lorsque tout d'un coup, un petit troupeau de Boliviens vient tenter une entrée par la droite, en se collant au comptoir.
Sauvé par le gong, Pourpichio évite la pizza Bolivienne grâce à la Moufle qui se met à gueuler sur les Boliviens qui ne dépassaient pas sa ceinture. Evidement ils sont repartis dans leur montagne aussi vite qu'ils sont arrivés, et nous avons réussi à passer finalement la frontière.

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Après ces aventures, on se croyaient sauvés, et nous recherchons alors la direction de la gare routière de Villazon pour prendre un bus pour Tupiza, à 1h30 de là, toujours donc en plein sud de la Bolivie.
Ici, on est bien en Bolivie, impossible de se tromper, le bonnet en laine à pompon fait loi, et pour citer Mouflette une fois de plus, quand le style est passé, ils se sont tous couchés par terre!
Bon, revenons à nos Mouflons. Ce dernier, apparement bien reposé pour faire des conneries avec nous, s'en va d'un pas pressé faire chauffer son espagnol et se dirige droit sur un djoze du coin lui demander la direction. Vu la taille du truc, le djoze s'en va en courant et ce n'est que le second, un peu plus téméraire, qui ose rester et lui répondre que la ville est en grève des camioneurs.
En langage Bolivien, cela veut dire que les chauffeurs de camions bloquent toute la ville, l'accès aux taxis et aux bus pour faire valoir leurs revendications.

Après avoir laissé partir le seul train qui se dirigeait vers Tupiza, on obtient l'information précieuse, comme quoi à la sortie de la ville on pourrait trouver quelque chose. Kouedik and Bornus s'en vont sur des motos taxis qui datent de la période coloniale, alors que la Moufle, lui est refusé et doit marcher tout seul!
Après le passage du barrage, les camioneurs se rendent compte de la manoeuvre des chauffeurs de taxi et comment à s'énerver. La Moufle, lui, arrive tranquillement une demi-heure après, le sourire aux lèvres.

Enfin, on peut embarquer dans un faux taxi qui nous emmène pour 4 euros à Tupiza, à travers de superbes paysages de cow boys digne du film « Le bon, La brute et le Truand ». Pour coller à la réalité, on pourrait l'appeler : « Le Bornus, La Moufle et Le Kouedik ».
Nous arrivons donc rapidement à Tupiza, une ville perdue dans les montagnes, les canyons et le désert. On trouve une auberge Hostelling International où on lance une sévère négociation entre la nuit et le tour qu'on est venu chercher ici. La fille de l'auberge est bien sympathique, et elle nous propose une bonne formule.

L'idée en arrivant par le sud de la Bolivie est de faire un tour de quelques jours dans le Salar d'Uyuni. Uyuni, plus au nord de Tupiza est une ville uniquement dirigée vers le Touriste qui se rend là bas pour aller dans le Salar, grand désert de sel.
Mais, comme on est des machines et surtout parce qu'on a été bien renseignés, on commencera le tour à Tupiza. Malgré un prix légèrement plus élevé qu'au départ d'Uyuni, l'avantage est qu'on ne revient pas au même point de départ (nous finirons à Uyuni), qu'on ne doit pas se farcir les milliers d'agences de la ville pourrie d'Uyuni et surtout parce que les tours au départ de Tupiza nous permettent de traverser la région du Sud Lipez. Comme son nom l'indique, cette région est au Sud de la Bolivie, au Sud du Salar, au Sud d'Uyuni et est connue pour être presque plus belle que le Salar. Nous n'avons plus qu'à remonter, trainkil!

Après un petit tour dans la ville de Tupiza, nous nous rendons au marché pour acheter quelques petites choses qui nous aideront à survivre.
D'abord, du papier toilette pour la Moufle, ensuite de la crème solaire, des gants et des chaussettes en laine, de l'eau, quelques biscuits et une palette de boite de thon encore pour la Moufle.
Après ça, un bon petit repas typiquement Bolivien pour fêter notre arrivée, et au lit.

Bornus dont le mal de tête ne part pas ne ferme pas l'oeil de la nuit, tout comme son accolyte Kouedik qui a un gros cochon à côté qui lui ronfle dans l'oreille.

Le lendemain, petit déjeuner gratuit suite à la négociation et à 9h00, notre 4x4 arrive. Une fois chargé, nous rencontrons le chauffeur Javier, et la cuisinière Maura qui vont nous accompagner, ou plutôt qui vont nous guider, pendant 4 jours. Il faut savoir qu'il y a eu une grosse bagarre de cuisinière entre Maura et une autre demoiselle pour savoir laquelle allait nous accompagner. Maura l'emporte et est toute contente d'être avec nous.
La bonne surprise de la journée est que nous serons 4, ce qui nous permet de payer bien moins cher la location de la jeep. Notre collègue sera d'abord appelée Pourpichia.

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Elle est japonaise, grande, mince (enfin on dirait), et est entièrement recouverte de tissus, plastiques, lunettes, bonnets, gants, crème, écharpe, combinaison de ski, juste corps, moumoutte, enfin, la totale! 

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On est morts de rire, ça commence déjà à fuser dans la jeep, même si rapidement en discutant, on commence déjà à bien l'aimer. Et plus il fait chaud dans la jeep, plus elle se déshabille, ce qui la fait devenir de plus en plus humaine.

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C'est parti pour 4 jours de Jeep en pleine montagne. Le chauffeur est super sympas, il conduit lentement mais surement ce qui nous convient parfaitement, la cuisinière, malgré son herpès est non seulement bien marrante, mais elle est par dessus tout, une excellente cuisinière qui sait agir même dans les conditions les plus extrèmes. Notre collègue, elle, changera vite de nom pour s'appeler Lisco et très vite Disco.
Finalement, le plus gros problème restera la Moufle! Un problème bien fumeux...!

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L'essentiel de nos journées consiste à faire du 4x4 sur des chemins cahoteux, tous les 4 entassés à l'arrière le tout en alternant l'unique CD de musique bolivienne de notre ami Javier avec le CD de la Moufle le raleur!
En ce début de première journée, nous roulons à travers un canyon, puis en haut du canyon et nous grimpons vers un plateau fertile ou un élevage de Lama pature en toute tranquilité. 
Bornus, dont le mal de crâne ne part pas depuis la veille, se goinffre de plantes contre le mal d'altitude, toutes fraichement cueillies par Maura, mais soit dit entre nous, ça ne marche pas!

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Arrivés sur ce plateau, Javier stoppe la Jeep, Maura s'élance à l'arrière et se met au fourneau. Rapidement, le festin est prêt, comme les jours qui suivront, nous pourront allègrement nous nourrir de salades, viande, riz, pâtes, etc... Même la Moufle est rassasié, ce qui nous paraît incroyable. Nous découvrirons après que c'est le mal d'altitude.

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L'après midi, nous roulerons à travers de superbes paysages jusqu'au tout petit village de San Antonio de Lipez. Nous sommes à 4200m d'altitude et c'est au tour de Kouedik de capituler. Couché à 18h00, le bougre refuse de manger, ne veut pas de thé de Coca, remède des Incas, pour se remettre sur pieds. La Moufle and Bornus lui amène des petits biscuits au lit, vienne le cajoler, mais rien n'y fait, Kouedik veut dormir de suite, tout habillé, avec deux duvets et 4 couvertures.
Sur ce dernier point, il n'a pas tort, car la nuit est glaciale. La température est bien loin de frôler avec le zéro, et ce sera encore une nuit atroce. La Moufle ne ferme pas l'oeil et perd ses pieds, alors que Bornus a toujours mal au crâne même si la quantité d'herbes absorbée dans la journée le fait rivaliser avec les plus grands herbivores de ce monde.

Le lendemain n'est pas le passage le plus sympas du voyage! Lever 4h du matin, pas de petit déjeuner, et on se demande encore comment la jeep a pu démarrer vu la température. On a prié pour qu'elle soit en panne.
C'est le coup dur pour la Moufle à qui c'est le tour de passer un sale quart d'heure.

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Il fait -15°C dans la voiture, il fait nuit bien sur, et nous voilà sur la route! Pour quoi faire, on n'en sait rien. La blague du jour a lieu vers 5 heures, alors que la Moufle est en train de passer à l'état de glaçon, notre ami Javier nous dit que nous sommes en train de traverser un village fantôme. Cela ne nous étonne pas, vu le froid qu'il fait dans ce pays, c'est normal que les Boliviens soient tous partis. Mais le coquin insiste, et nous dit que des fantômes tournent dans les parrages et que nous pouvons sortir pour faire un tour.

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Heureusement qu'on avait besoin de lui pour la suite car il était vraiment pas loin de prendre un glaçon dans les chicots. Déjà, il est hors de question qu'on sorte s'il y a des fantômes, et ensuite, pire que les fantômes, c'est le froid. Tant que le soleil n'apparait pas, on ne sortira pas!
Pour cela, il faudra attendre 8h00, mais cela ne suffit pas pour réchauffer la Moufle et ce n'est que vers 10h00, avec un bon café dans les mains, que nous commençons à retrouver une attitude normale.
Cette deuxième journée est la plus longue en heures, en kilomètres et en quantité de choses à voir. 

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Nous traversons la totalité du sud lipez et verrons parmis les plus beaux paysages de notre voyage en une seule journée. Le clou du spectacle mesdames et messieurs.
Le problème est que la journée, on l'attaque mal, avec Kouedik qui a vomi la veille, Bornus qui a un pic vert dans le front et La Moufle qui touche le fond du trou, on n'est pas au mieux!

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Finalement, tout se passe à merveille, et on aura la chance de découvrir par ordre d'apparition : Le village fantôme (!), la lagune « Morejon », sol de manana, la lagune « Hedonda », Rocas de Dali, la laguna « verde », une baignade dans les eaux chaudes à 4800m face aux montagnes, un passage à 5200m pour voir les geysers et finalement la laguna colorada avec ses flamants rose.

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On ne va pas vous sortir une tartine de littérature pour vous dire à quel point tous ces endroits sont fantastiques, à quel point la laguna verde est verte, à quel point la laguna colorada est colorée et ses flamants rose bien roses!

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Vous le verrez bien mieux en photos, mais on a trouvé ce qu'on était venu chercher et les paysages sont incroyables du matin (après le lever du soleil) au soir.

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Mais comme on commence la journée dans la douleur, on va aussi la finir dans la douleur! A quelques centaines de mètres de la laguna colorada, à 4350m d'altitude, quelques constructions en pierre servent de gite aux voyageurs de l'extrême.

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La porte ne ferme presque pas, le double vitrage n'existe pas en Bolivie et le feu de la taille d'un boite à savon est loin de pouvoir réchauffer tout le monde. Enfin, nous retrouvons tous nos forces après le repas de Maura et on peut même écrire un peu pour le blog!

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Bonne nuit pour tout le monde cette fois, malgré les -25°C annoncés, on avait pris nos précautions, sauf pour Bornus qui enchaine sa 3ième nuit blanche avec son ami le pic vert qui cette fois avait rameuté toute sa famille.

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Le troisième jour, nous avons droit à un réveil plus humain, sur le coup de 7h, avec un petit déjeuner afin de partir en forme.

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On commence à être des machines de la haute montagne, tout le monde se sent mieux, et on hésite à prolonger le tour d'une semaine pour faire l'ascension d'un sommet à 6000m, mais la Moufle a peur et nous retient.

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Nous repartons donc dans notre jeep préférée, et nous voyons passer devant nous la lagune « Honda », le volcan « Ollagüe », un gigantesque plateau à 4800m entouré de dizaines de montagnes dont les pics enneigés dépassent les 6000m (ce sont ceux là que Kouedik and Bornus voulaient gravir en Moon Walk), le salar de Chiguana et le village de San Juan.

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Nous sommes à la fin du 3ième jour et nous sommes au tout début du salar, prêts pour le lendemain.
La nuit sera bien plus confortable que les précédentes puisque nous sommes logés dans un hotel entèrement fait de sel.

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L'hotel est mieux isolé, il fait moins froid, nous sommes à 3500m, on peut prendre notre première douche du voyage (on envoie la Moufle en premier parce que ça devient dur à supporter) et on peut même boire quelques bières et du vin après manger.

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Nous retrouvons nos amies espagnoles que nous avions croisés la veille au bord d'une lagune, mais c'était le moment où on passait tous un sale moment ! Après avoir fait connaissance, nous allons direct au lit pour être prêts pour l'enfer du Salar.

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Dernier jour, dernière étape avant d'être libérés! On doit déraper à 5h00 pétantes pour être dans le salar au lever du soleil, et même si la Moufle fait encore des siennes, on arrivera dans les temps.

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Le soleil se lève doucement, sur la première partie du salar qui est complètement innondée. On roule dans 40cm d' eau salée pendant environ une heure, et au fil des mètres, l'eau disparaît pour laisser place à d'énorme cristaux de sel... Un vrai désert...

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Avant de se lancer dans l'étape principale de la journée, la séance photo sur le désert de sel, avec jeux de perspectives, on s'envoie un gros petit déjeuner, encore préparé par Maura. Il est 8h, on est debout depuis un moment, on l'a bien mérité. 
Nos amies les espagnoles sont là aussi, et nous partageons le petit déjeuner du Salar.

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Ensuite, direction le milieu de nulle part, du sel partout, le soleil qui frappe comme jamais, c'est la séance photo. Une jeep d'anglais avec qui on se suit depuis le début est à côté, on en profite pour faire quelques photos bien intelligentes avec eux.

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On vous raconterai bien l'histoire de l'un d'entre eux, moitié Indien, moitié Malais, et dont le potentiel dépassait largement ceux d'un Pourpichio de taille moyenne, mais vous conviendrez que ça fait beaucoup de Pourpichio dans le même article. En tout cas, vous savez qu'il existe et qu'on l'a pas râté.

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Mais la palme du jour, reviendra une fois de plus à la Moufle qui fait des siennes. Comme dirait la Bolivienne de Tupiza, bonjour Senor Baton !

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Et c'est le cas de le dire, la séance photo de la Moufle est digne de bien des célèbres calendriers!

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Pour la suite, on ne fait que dérouler, repas dans un village du coin avec marché d'artisanat, visite du cimetière de trains d'Uyuni, achat des billets de bus pour le soir, bières et rigolades avec les espagnoles Marta, Silvia et Cristina sur la terrasse d'un café du coin, et bus tous ensemble pour La Paz le soir à 20h.

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Notons que Kouedik and Bornus sont en pleine forme ce soir là après avoir testé la bière Bolivienne, et comme dirait notre ami Jean-Filip de Snotte de Belge dans une telle occasion :

« Quand je dorrrrrs, je dorrrrrrs, mais quand je ne dors pas, perrrrsonnne ne dorrrrs !!!! »

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Commentaires
G
T es pas blasé Kouedik d avoir perdu ta première place dans "Le Bornus, La Moufle et le Kouedik", moi ca me ferait chier...
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