Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"

Archives
12 août 2011

Amazonas, nous voici, nous voilà ...!

Plus de 10 mois de voyage et donc plus de 10 mois que nous en rêvions. L'amazone...

Notre idée depuis le début est de remonter l'Amazone depuis sa source au Pérou jusqu'à l'embouchure dans l'océan Atlantique au Brésil, le tout en bateau.

La première étape de ce trip amazonien consiste à quitter Lima pour Iquitos, ville Péruvienne au nord Ouest du pays où l'Amazone prend source. Après avoir pris nos billets d'Avion, c'est à dire en mars 2010 (!!!) nous nous sommes rendus compte qu'Iquitos est la plus grande ville au monde (400 000 habitants) uniquement accessible par voie fluviale ou aérienne. Une fois sur place, ce n'est plus possible de s'échapper, ce sera le bateau!

RIMG4045

Après 2 changements de date au cours du voyage afin d'ajuster notre parcours au Brésil, nous décidons de partir le dimanche 24 Juillet 2011.
Il faut savoir que nous arrivons à Iquitos en avion, que nous partirons de Manaus aussi en avion, et qu'entre les deux nous avons deux bateaux à prendre, sans pouvoir connaître à l'avance ni le jour de départ ni la durée de chacun des deux trajets. Et si on peut estimer la durée, il n'est pas possible de prévoir les aléas de l'amazone, vous comprendrez vite pourquoi.
Enfin, on a pris nos billets, on verra bien sur place, c'est pas Kouedik and Bornus qui vont s'inquiéter pour ça!

Donc, nous quittons Lima, une ville dont on nous avait dit « presque » que du mal, et que nous avons finalement bien aimé. Après un Mac Do à l 'aéroport conformément au règlement, nous embarquons pour Iquitos à 19h10 et nous arrivons sur place à 21h55.

IMG_1584

Ouah !!!!
Cela fait deux mois que nous alternons les montagnes avec les hauts plateaux Boliviens ou Péruviens.
Cela fait deux mois que le soleil frappe sans chauffer la journée et que les nuits sont glaciales.
Cela fait deux mois qu'on attend avec impatience de pouvoir ranger nos pulls au fond du sac.
Enfin, cela fait deux mois qu'on goute à l'hiver d'Amérique du Sud...!
Et là, on les fesses qui sont pas loin de toucher l'équateur et on débarque en pleine Amazonie. 
Le temps de descendre la quinzaine de marches qui mènent de l'avion au tarmac, et nous suons déjà à grosse gouttes. L'humidité dépasse les 80%, les bêtes envahissent le hall de l'aéroport, la chaleur est moite et pesante... Bienvenue en Amazonie.

IMG_1631

A peine nos bagages récupérés, on saute dans un tuk tuk (on retrouve nos bases asiatiques) et les cheveux au vent, nous partons vers le centre, avec un grand sourire collé au visage.
Quelle sensation de chaleur tropicale que nous retrouvons après avoir quitté Bali.

IMG_1571

Evidemment, on fait pas les difficiles sur les hotels, on pose les sacs dans la chambre qu'on partage avec un péruvien, on file sous la douche et hop, direction le Malecon.
Nous sommes juste à côté de la place des armes, et le Malecon est la promenade qui longe le rio Itaya, un affluent de l'Amazone. 

RIMG4050


Enfants qui jouent, vendeurs de bracelets, de pop corn, apprentis comiques... C'est dans ce décor que nous nous arrêtons pour boire une bonne bière bien fraîche.

Le lendemain, on va tout d'abord à l'essentiel, c'est à dire, au port. Si on peut appeler ça un port car ça ressemble plus à une berge boueuse de l'Amazone ou s'entassent de vieux bateaux et des montagnes de marchandises. 

RIMG4037


En voyant une dizaine de rabatteurs qui nous sautent dessus en criant, Santa Rosa, Pucalpa, etc... nous comprenons vite qu'on est bien au bon endroit.
On laisse les jeunes s'exciter et on part direct discuter avec les vieux du coin, qui n'ont rien à nous vendre.
Il y a donc un bateau qui part demain, le mardi 26, et qui s'appelle le Victor Manuel. Le prix est de 70 soles, pour 2 nuits et presque 2 jours de bateau, repas inclus. Parfait, d'autant plus qu'on avait pas prévu que le bateau irait si vite. On monte à bord tranquillement pour regarder comment le bateau est fait, où est ce qu'on va établir notre QG, comment sont les toilettes, etc...

RIMG4053


Notre destinantion s'appelle Santa Rosa, la dernière ville Péruvienne, qui forme un triange avec les villes colombienne de Leiticia et brésilienne de Tabatinga.
Ces trois villes constituent la triple frontière, le passage de l'une à l'autre se fait à pied, en moto ou en pirogue et sans visa, ni tampons. Par contre, pour aller plus loin dans l'un ou l'autre pays, il faut passer par l'immigration.

Le vieux du port nous conseille de prendre notre billet le lendemain matin, jour même du départ pour avoir plus de choix sur les bateaux.

RIMG4058

On repart en ville, se faire un bon poisson amazonien au marché de Belen. Nous passerons ensuite l'après midi à nous balader dans la ville d'Iquitos, à visiter les places, une maison d'un ancien propriétaire de caoutchouc dont la structure a été faite par Eiffel, à écrire les cartes postales du Pérou, à acheter nos hamacs et diverses petites conneries dont nous aurons besoin sur le bateau.

Le lendemain, c'est le grand jour... On arrive au port vers 11h.
Il y a en effet un bateau de plus, mais il est plus cher donc on restera sur notre premier choix, le Victor Manuel. On tente la négociation avec le capitaine et on achète nos billets pour 50 soles (12 euros), ce qui n'est pas mal du tout.

RIMG4060

Ensuite, direction le marché pour le repas, l'achat de quelques bouteilles d'eau, et retour au port à 15h30. Le bateau ne décolle qu'à 19h, mais il ne faut pas jouer avec les horaires dans les bateaux amazoniens. Pas de place numérotée, pas de siège, juste 2 ponts et donc 2 énormes plateaux pour accrocher son hamac. Le dernier arrivé est le dernier servi. Inutile de vous préciser que les dernières places sont celles sous les hamacs des autres ou accrochés dans les toilettes entre la cuvette et la chasse d'eau.

Tout contents, on est en place sur le pont supérieur alors que les Péruviens s'entassent au dessous, allez savoir pourquoi! On sifflote, on rigole, on trouve une place pour nos hamacs, on les accroche, Bornus s'assoie dedans et, CRAC!!!! Le hamac de Bornus déchiré en deux au bout d'une seconde!

IMG_1586


Kouedik mort de rire finit de mettre le sien, s'assoit dedans et commence à chambrer :
Kouedik : « ahahahha, tu vois comme t'est un gros cochon papé! T'as cassé le hamac papé! »
Bornus : « Rigole enfoiré, j'espère que le tien va casser aussi en plein milieu du trajet! »
Kouedik : « Pas de risque mon gars, je suis svelte comme jamais, regarde un peu, je suis dedans et ça bouge pas d'un poil »
Bornus : « Putain, le chinetoque qui m'a vendu ça au marché, je vais lui faire manger ses nems par le trou d'bal »
Kouedik : « ahahah, gros cochon, t'as cassé ton hamac papé ! »
Et là, CRAAAAAAAAAAAAAC !!!! le hamac de kouedik fendu en 2 comme jamais !
Bornus :  « ahahahahahhahahahahaha, ahahahhahahahahahah, ahahahahahhahaha Alors c'est qui le cochon !!!!! ahahahahahhahahah »
Kouedik : « Merde, putain de chinois !!!!  C'est pas possible »
Bornus : « T'es tellement gros mon gars, que non seulement t'as fendu le hamac, mais aussi la coque du bateau en tombant ! Ahhahahahahah »

Après cette bonne tranche de rigolade, Kouedik reste sur le bateau alors que Bornus part couper le chinetoque en lamelle au marché et essaie de changer les hamacs, histoire qu'on puisse dormir pendant le trajet.

Après une heure de négociation, et quelques coups de sabre, Bornus revient finalement avec deux hamacs pour adulte ! Le voyage peut commencer !

RIMG4081

Bon, normalement il n'y a pas grand chose à raconter.
On peut juste dire que le bateau est pourri. Que les toilettes sont dégueulasses, tout comme les douches puisque les douches sont dans les toilettes. Donc, on n'a évidemment pas pris de douche et on a évité au maximum les chiottes.

RIMG0126


Ensuite, on peut dire que les paysages sont magnifiques, le fleuve est grandiose et les petits villages qui de temps en temps apparaissent sur les berges sont charmants. Surement moins quand on y est en sachant le nombre de saloperies de serpents en tout genre qui doivent vivre sur place!
Enfin, le bateau péruvien s'arrête partout, souvent quelques heures pour décharger des passagers, des vaches, des poules, pour charger du poisson, des motos, des caisses, en gros tout et n'importe quoi. Rappelez-vous, on est au Pérou!

 RIMG0046


Quoi d'autre? Ah, le petit déjeuner est à 7h, c'est une vieille platrée degueulasse avec deux petits pains, les repas sont servis dans une gamelle et même si ce n'est pas très copieux, c'est très correct.
Les journées se passent à lire, à écrire quelques articles pour le blog, à écouter de la musique, à discuter avec notre copain Colombien, à regarder le paysage, à scruter l'Amazone pour voir si un crocodile apparaît. Une vraie routine, un bon repos.

RIMG0047

Nous n'aurions que ça à raconter, si le bateau dont on parle n'était pas Péruvien. Mais comme il l'est, on a quelques histoires !
La première se passe la première nuit! Il est environ minuit, et une pluie amazonienne s'abat sur nous. Imaginez donc des gouttes grosses commes des sceaux d'eau qui tombent à une cadence infernale.
Le bateau et principalement le pont supérieur où nous dormons est inondé en 5 secondes. Tout le monde se lève, retire son hamac qui avec le vent et la pluie qui chasse, se retrouve trempé illico.
Les baches qui remplacent le toit sont percées ou mal ajustées ce qui crée des gouttières un peu partout et l'eau qui envahit le pont gagne petit à petit nos sacs qui sont posés par terre! Un régal !
Après une grosse heure debout à regarder le déluge, la pluie se calme et nous pouvons nous recoucher dans nos hamacs en prenant bien soin de les accrocher entre 2 gouttières.

RIMG0056

La deuxième anecdote se produit aux alentours de 16 heures, le deuxième jour.
Nous sommes sur le pont, à l'avant, à côté de notre poto le capitaine et nous profitons du soleil et de la vue sur l'Amazone.
D'un coup, boum, le bateau se fige... On est morts de rire, alors que le capitaine qui nous jete un regard noir n'a pas l'air au mieux.

RIMG0162


En effet, on est pris dans un banc de sable. On s'imagine qu'on va vite en sortir, mais il semble que ça prenne plus de temps qu'on ne le pense.
Le moteur tourne à plein régime pour dégager le bateau qui bouge par centimètre et le pont inférieur à côté duquel se trouve les turbines est en train de fondre.
Les heures passent, les gens commencent à changer de tête.
Tout d'un coup, un djoze qui dort pas loin de notre hamac se lève en panique et met son gilet de sauvetage. Celui là, on l'aime pas, mais Bornus lui demande tout de même s'il faut que nous aussi on mette le gilet. Le gars lui répond que oui.

RIMG0066


Il est con le gars, on est bloqués sur un banc de sable et il enfile son gilet!!!
Enfin, on apprendra par la suite qu'il y avait de l'eau qui rentrait partout sur le pont inférieur et que tout le monde avait son gilet sur le dos.
Nous en haut, on n'a pas de raison de descendre, donc on rigolait tranquille en voyant le pilote à la barre qui suait à grosse gouttes.
Finalement, 5 heures plus tard, le bateau se dégage et on peut aller dormir sur nos deux oreilles.

RIMG0068

Nous voilà enfin arrivés à Santa Rosa. Il est 15 heures, on saute sur le banc de sable et on embarque sur une pirogue pour le bureau de l'immigration péruvienne. Personne n'est là, le bureau est fermé, donc rien de mieux que de boire une bonne bière en face en attendant.
Finalement, le mec arrive, on lui présente nos passeports, il les tamponne sans regarder alors que son portable passe de la musique péruvienne à plein tubes.
Le gars est complètement bourré, il s'excuse en rigolant en prétextant que c'est la fête de l'indépendance du Pérou, nous sommes le 28 Juillet. Comme vous vous l'imaginez, on s'est fendu la poire.

RIMG0087

Ensuite, de nouveau la Pirogue pour le village d'en face, le brésilien cette fois, Tabatinga.
Ca y est, dernier pays, on foule la terre ou plutot le sable brésilien. Direction la police fédérale avec nos gros sacs, histoire d'avoir direct notre tampon d'entrée. Pas de frontière ici, donc il faut aller soi même rechercher tous les tampons.
Ce n'est qu'après qu'on s'installe dans un hotel pourrave, à côté du petit port de Tabatinga. On voulait sortir à Leiticia, encore en face, avec notre copain Colombien, mais nous n'arrivons pas à le joindre, donc on se fait un poulet et une bière sur le port avant d'aller se coucher, alors que les ivrognes du coin s'en donnent à coeur joie.

RIMG0116

Le lendemain, nous sommes le vendredi 29 juillet. Nous n'avons à priori qu'un bateau pour Manaus le samedi, donc nous allons direct au port pour acheter le billet.
Il est midi et bonne nouvelle, il y a un nouveau bateau qui par le jour même à 17h00.
Juste le temps d'acheter le billet à 170 reais (70 euros), de retourner en ville, de boucler les sacs, d'acheter de l'eau et des fruits et d'arriver en hâte au port pour ne pas se retrouver avec une place de merde sur le bateau.
Après une fouille incroyable par la police brésilienne, nous embarquons sur le Fernandes à 16h00.

RIMG0070

Cette fois-ci, nous n'avons pas d'anecdote à raconter, le trajet se passe malheureusement sans encombres.
Nous sommes au Brésil, le bateau est parfait, digne d'un petit bateau de croisière.
Le sol est propre, les sacs sont surélevés en cas de pluie, il y a un toit, des baches pour fermer s'il pleut, de nombreuses toilettes et douches propres, du papier toilette, des prises pour recharger l'ordinateur, une petite salle pour manger, le petit déjeuner est délicieux, les repas sont servis en buffet libre service, il y a un énorme pont pour bronzer ou rêvasser en regardant le paysage, et cerise sur le gateau, il y a un bar.

RIMG0084

Nous avons embarqué le vendredi à 17h00, et nous arriverons (article écrit en live sur le bateau) lundi midi à Manaus. Soit 3 nuits et presque 3 jours.
De quoi s'ennuyer vous direz. Eh bien non...! Le temps passe à une vitesse folle.
Au programme, repos dans le hamac, lecture du guide du pérou, lecture du guide du brésil, écriture effrénée d'articles pour le blog, musique, films, petits déjeuners, repas, repas encore, douches (cette fois-ci on se lave!), discussion avec les voisins, couture, observation du paysage et d'hypothétiques crocodiles!!

RIMG0173

Ce voyage en amazonie touche à sa fin. Du moins la partie sur le bateau. C'est une expérience incroyable, à la hauteur et bien au delà de nos espérances. On s'est régalés, on a rigolé, on s'est reposé et on a pu voir en douceur ce à quoi peut ressembler la vie sur le fleuve. Après le Mékong auquel nous avions largement goutté, voilà l'Amazone qui nous a lui aussi beaucoup plus. Mais ce n'est pas fini car il nous reste quelques villes mythiques sur l'Amazone à découvrir...

Voilà, nous arriverons dans quelques heures à Manaus, c'est une nouvelle étape de notre voyage. Nous attaquons les 6 dernières semaines qui sans aucun doute vont passer à une vitesse folle. Au programme : Manaus, Brasilia pour visiter notre ami Pech, Macapa et Belem à l'embouchure de l'amazone, débarquement de Yaniss, Delphine (que nous appellerons par la suite Gérard) et Marie Sophie qui nous accompagnerons pour tout le dernier mois. Avec eux, nous irons à Sao Luis, lençoes maranhenses, Jericoacoara, Fortaleza, caponga chez Bornus, Rio de Janeiro bien sur et cloture dans les règles mi Septembre à Sao Paulo....

 

RIMG0122

Comme on dit, affaire à suivre...

 

 

Publicité
Publicité
9 août 2011

Kouedik and Bornus, les derniers Incas du Pérou

 

 

Le mardi 5 juillet, nous quittons Arica au Chili pour atteindre notre but initial, le Pérou. Venant du Sud, le chemin logique nous fait commencer par Arequipa pour nos débuts dans ce nouveau pays. Pour cela, nous partageons un taxi collectif jusque Tacna à la frontière puis, de l'autre côté, nous attrapons un bus qui en 5h, nous emmène à destination. A 18h, nous sommes ainsi bien installés dans notre dortoir de «Amazing Arequipa Hostel».

 1 (2)

Une nouvelle fois, nous avons légèrement grimpé puisque Arequipa, cette cité coloniale, se trouve à 2300m d'altitude. Le «sillar», roche volcanique blanche avec laquelle sont construits la majorité des édifices coloniaux, a donné son surnom à cette ville blanche. Notre première balade nocturne nous permet déjà de s'en apercevoir. Le centre n'a pas l'air très grand mais l'architecture baroque de la ville, ses églises et sa place principale nous impressionnent déjà. Nous laissons tout cela pour le lendemain et profitons plutôt de l'animation nocturne de sa grande rue piétonne. De quoi se nourrir et découvrir sans s'y attarder, un petit bar en sous-sol bien typique qui nous plaît déjà.

 1 (3)

L'une des attractions de la région d'Arequipa, est le canyon du Colca, le plus profond au monde, où nous pouvons faire des randonnées. Nous n'étions pas vraiment partis pour cela, mais finalement, nous nous lançons encore une fois à l'assaut de la montagne. Le tour réservé, nous pouvons enfin découvrir Arequipa en profondeur. Le seul problème, et pas des moindres, du trek, c'est que le départ de l'hôtel se fait à 3h du matin. Une grande question se pose alors: va-t-on dormir ou pas? On se laisse la journée pour y réfléchir.

 1 (6)

Pour hûmer l'ambiance de la ville, nous nous élançons à travers les rues et ruelles un peu au hasard mais tout de même en direction de notre première halte, le marché bien entendu. L'endroit idéal pour déguster la spécialité de ce marché atypique, la soupe de tête de mouton. Lorsque la soupe arrive, il n'y a plus de doute, c'est bien la tête. Et les yeux sont le meilleur. Depuis le marché, nous continuons dans les rues bien agréables en passant devant les églises de la Merced, de Santo Domingo, de la Compania et enfin la Cathédrale. Comme d'habitude, elles sont toutes fermées. Du coup, on fait le tour de la fameuse place des Armes, entourée d'imposantes bâtisses coloniales. De son centre, sous un des palmiers, on peut apercevoir le volcan Misti enneigé qui menace la ville au loin. En cas de réveil, il recouvrirait la ville de sa lave. Avec un peu de chance, on va peut être y assister.

 1 (4)

Le clou du spectacle d'Arequipa, c'est son couvent de Santa Catalina. Après Sucre et Potosi, on commence un peu à saturer avec les couvents mais on fait tout de même un dernier effort. Après 2h de visite dans les patios, les cloîtres, les ruelles colorées et les placettes de cette mini ville au coeur de la ville, nous ne sommes vraiment pas déçus. Le couvent est impressionnant et la visite excellente, avec toutes ses chambres de soeur encore très bien conservées.

 1 (1)

Après cela, nous repassons devant la Cathédrale, la Compania et l'église San Francisco, que cette fois, nous pouvons visiter tranquillement. Il suffit juste de se renseigner sur les horaires apparemment. Etrange.

 1 (5)

Après avoir bien réfléchi toute la journée et fait un tableau excel récapitulant les avantages et inconvénients, la décision est prise et elle tombe vers 19h: nous ne dormirons pas ce soir avant le grand départ du Colca. A la place, nous irons manger un kebab, nous irons voir dans un bar le match du jour (l'Argentine aujourd'hui) et ensuite, nous improviserons jusque l'heure fatidique. Tout cela ne prévoyait pas que nous allions tomber par hasard dans la rue sur notre compère Loïc, rencontré quelques jours plus tôt au Chili. Il est en compagnie de 2 anglais et nous nous retrouvons donc à 5 pour patienter. Après le match, on finit au bar «déjà vu» qui afiche un beau drapeau breton et qui sert du pernod. Très bonne soirée mais à 2h55, nous partons en courant pour ne pas louper le départ du trek. «Au revoir mon p'tit Loïc, fais attention à toi et t'en fais pas, on se reverra un jour.»

 1 (7)

Le guide qui nous voit débarquer de nulle part à 3h paraît un peu effrayé mais après 4h de mini bus avec notre groupe de trekkeurs et une bonne ronflette, nous nous réveillons fringants comme jamais pour le petit déjeuner. A 8h, nous sommes tout en haut du canyon et nous asistons au vol des condors. Ces rapaces incas, mesurent jusqu'à 3m d'envergure et planent au-dessus de nos têtes ou en contrebas dans le canyon. A 10h, ils rentrent se cacher pour la journée et c'est pour nous le moment d'attaquer la randonnée. Au programme de la matinée, c'est la descente aux enfers jusqu'en bas. Il faut savoir qu'au plus haut, le canyon fait 3000m de profondeur, soit 2 fois plus profond que le grand canyon du Colorado.

 2 (2)

Nous sommes 12 dans le groupe. Mais bientôt, nous allons nous scinder en 2 groupes de 6. Le premier avec 2 allemandes, Susanne et Henrike, 2 anglaises, Marianne et Hannah, une autre anglaise solo, Sarah et nous 2, Kouedik and Bornus. C'est le groupe des chauds, des coupeurs de têtes, des avoineurs, des condors royaux. Et derrière se forme le second groupe, entièrement constitué de pourpichios, tous américains. Pour la palme, il y a bagarre entre un pourpichio qui se trimbale avec un bandana rouge du matin au soir et une pourpichia à qui tout tombe sur la tête: le mal de montagnes, le vertige, l'insolation, l'hypoglycémie, l'allergie aux condors, le mal du pays, le mal de mer et la planchette moldave, de retour pour l'occasion. Avec tout cela, difficile de suivre le rythme que nous imposons en tête de peloton.

 2 (3)

Attendre tout le monde nous laisse le temps d'observer les paysages sublimes de terrasses sculptées dans la montagne, du fleuve qui coule en bas, des quelques villages qui s'accrochent et des gorges du Colca. On déjeune tous ensemble en bas, pas loin du fleuve, et l'après midi, la balade pour certains, la galère pour d'autres continue. Deux ou trois heures de marche plus tard, nous arrivons dans notre oasis où nous allons passer la nuit dans un bon petit hôtel avec piscine. A 17h, le soleil s'est déjà caché mais ça nous empêche pas d'aller se baigner avec les 2 allemandes. En même temps, ça fera office de douche pour ce soir. A 20h, l'apéro terminé, on s'impatiente un peu pour manger mais la seconde partie du groupe n'est toujours pas arrivée. C'est un peu inquiétant vu la nuit noire qu'il fait mais le guide a apparemment envoyé de bonnes nouvelles et tout rentre dans l'ordre rapidement. C'est à dire qu'on nous a servi à manger. Dans cet oasis perdu, il n'y a pas grand chose à faire une fois le dîner englouti mais notre super guide du jour, bien content d'être enfin arrivé, nous sort, une fois tout le monde couché, une bouteille de Pisco de dérrière les fagots. Tout cela ne peut pas se refuser et une dégustation s'en suit.

 2 (4)

Le second et dernier jour, c'est réveil 4h30. Et c'est ce qu'on appelle l'enfer du Colca. P'tit déj rapide et à 5h, début de l'ascension. Ce qu'on a descendu hier, on le monte aujourd'hui. Mais par un autre chemin tout de même. Ensuite, ce sera plus tranquille pour la journée. A 6h30, on est déjà là-haut et on se demande encore pourquoi on nous a fait partir si tôt. Puisque là haut, on est trempés de sueur, il faut attendre tout le monde et il fait froid. Heureusement, le groupe des pourpichios en colonie monte à dos de mules et arrive rapidement. Pas facile tous les jours la vie d'une mule. Ensuite, on enchaîne avec deuxième p'tit déj, visite en minibus de 2 villages, baignade en eaux chaudes naturelles et buffet à volonté au déjeuner. En fin d'aprèm, nous sommes de retour à Arequipa. A peine fatigués, on en profite pour filer à la gare pour choper le bus de Cuzco. Un petit voyage de nuit nous attend.

 2 (1)

A 6h30, nous arrivons à Cuzco et là vous comprendrez qu'après une nuit blanche, 2 jours de trek et une nuit dans le bus, on commence à avoir envie de se poser plutôt que d'aller visiter les temples incas de suite. Mais tout est calculé, aujourd'hui c'est samedi donc week end et donc repos tranquille. Alors c'est arrivée au « Pirwa », p'tit déj offert, billard, ping pong, fléchettes à l'hôtel, petit tour sur la place des Armes de Cuzco et match du Brésil dans un pub de la place. Neymar, Pato, Robinho et compagnie ne sont pas vraiment en forme, heureusement Fred sauve la patrie in extremis. Petite partie de fléchettes dans un autre pub de la place, retour à l'auberge pour une soirée BBQ, Happy hour et comme on s'est bien reposé, on est chaud pour aller faire un petit tour. L'Inka team, c'est la boîte de nuit des Incas et ce soir ça danse la salsa. C'est parti, Bornuscutec et Inca Kouedik emflamment le dance floor.

 3 (1)

Cuzco, c'est l'ancienne capitale des Incas. Elle est au coeur des montagnes, à 3400m d'altitude. C'est d'ici que les incas régnaient sur leur empire qui allait de Quito en Equateur jusqu'au Nord du Chili. Vous pouvez prendre une carte, ça fait beaucoup. De la place principale Huacaipata de Cuzco, maintenant place des Armes, partaient les 4 routes principales vers les 4 directions de l'empire. En 1533, les espagnols entrèrent dans Cuzco et commencèrent la destruction de la cité. Ils conservèrent cependant les fondations et quelques soubassements. C'est ainsi que Cuzco est un mélange étonnant entre des énormes murs incas de pierres parfaitement taillées en partie basse des édifices et une architecture espagnole coloniale au-dessus. Les espagnols construisirent ainsi leurs palais, leurs églises et leurs maisons sur les vestiges incas. De Cuzco, on part facilement pour le site du Machu Picchu et pour la vallée sacrée qui regroupent nombres de villages ou cultures incas en ruine.

 3 (2)

Lors de notre passage dans la région, nous avons passé 2 jours dans la ville, 4 jours à trekker sur les traces des incas, jusqu'au Machu Picchu puis 3 jours à nouveau à Cuzco, dont un dans la vallée sacrée. A Cuzco, nous avons visité le Qoricancha, l'ancien temple d'or des incas, détruit comme le reste par les espagnols et remplacé par le couvent et l'église Santo Domingo. Il subsiste à l'intérieur quelques murs parfaits des incas, d'énormes murs en bloc de granit assemblé sans mortier ni aucune autre matière. Les Incas taillaient les blocs jusqu'à ce qu'ils s'assemblent parfaitement. De tels murs étaient réservés pour les temples importants. Nous avons également visité le musée de l'Inca qui retrace l'histoire de cet empire et la cathédrale espagnole de la place des Armes, énorme et assez impressionnante. Nous nous sommes ensuite baladé dans le quartier de San Blas au milieu des petites ruelles, vers les places San Francisco et Nazarenas pour leurs églises respectives, rue Triunfo pour admirer la fameuse pierre aux 12 angles cachée dans un mur Inca, puis tout autour de la place des Armes.

 3 (3)

Avant de partir pour le Machu Picchu, nous avons été rejoint par Suzi et Enrique, les 2 allemandes du Colca. C'est d'ailleurs elles qui nous ont poussés à partir pour 4 jours de randonnée, nous étions plutôt parti pour 2. Le lundi 11 juillet, Vicente notre guide vient donc nous chercher tous les 4 à 8h00. Au bout des 4 jours, nous devons être au Machu Picchu pour le 14 juillet. Feu d'artifice sûrement !!

 4 (2)

Dans l'ordre, ce sera arrivée en minibus en haut de pics sacrément enneigés; descente infernale de la montagne en vélo pendant 4h; arrivée au petit village de Santa Maria, où on en profite pour faire un petit foot avec quelques jeunes péruviens sur la place du village et pour regarder le dernier match de l'Argentine qui se qualifie; accueil de Inés et Marion, 2 françaises sympathiques un peu perdues dans la montagne qui rejoignent notre groupe de randonnée; soirée sympa autour d'un pisco sour; grosse journée de marche dans la jungle et sur des chemins incas bien étroits vu la hauteur; passage de rivière en chariot tyrolienne; baignade en eau chaude naturelle; nuit au village de Santa Teresa après la défaite du Pérou contre le Chili et quelques nouveaux pisco sour dans une nouvelle boîte inca; accueil de Nicolas, un chilien tranquille de 35 ans qui rejoint également notre groupe un peu plus tard; re-grosse journée de marche le long de la voie ferrée des incas ; et enfin arrivée à Aguas Calientes, le village situé au pied du Machu Picchu. Ce soir là, Neymar et Pato sont en forme et mettent un doublé chacun pour qualifier le Brésil.

 4 (1)

Ces 3 premiers jours de marche nous ont permis d'approcher le site du Machu Picchu doucement, d'apprendre sur les incas grâce aux explications de notre guide, de voir leurs chemins... C'est avec encore plus d'envie et de mystère que nous nous apprêtons à monter jusqu'au site ce 14 juillet, à... 4h30 du matin. Et ça c'est l'enfer du Picchu, comme on l'appelle.

 5 (3)

Arrivés la haut vers 5h30 après une montée de 45 min dans le noir complet, nous nous attaquons à la grosse queue de visiteurs déjà là comme nous. C'est assez hallucinant mais relativement rapide aussi. A 6h, nous sommes dans l'enceinte du Machu Picchu, la brume aussi, mais elle ne s'attarde pas trop et nous laisse découvrir l'impressionnant site.

 5 (2)

C'est un peu comme on se l'imagine, l'ayant vu tellement de fois en photo, mais c'est encore magique d'y être pour de bon. Le Machu Picchu reste un mystère en beaucoup de points et encore aujourd'hui, les spécialistes restent sans réponse devant beaucoup de questions qui se posent. La cité aurait été construite sous le règne de Pachacutec entre 1438 et 1450. Elle n'a pas été découverte par les espagnols et n'a donc pas été détruite. Juste abandonnée et oubliée par tous avec l'extinction des Incas. C'est seulement en 1911 qu'un américain en expédition redécouvre le site. Il y a donc 100 ans. La ville était alors recouverte par la végétation. La montagne «Huayna Picchu», en forme de pain de sucre surplomble le Machu Picchu et s'ajoute au charme du site, encerclé par des montagnes.

 5 (1)

A 6h, on attaque une visite guidée avec Vicente qui nous explique tout cela, qui nous fait voir les différents endroits, le temple du soleil, de la lune, les pierres sacrées, leurs significations, les systèmes sophistiqués d'irrigation... A 8h30, la visite guidée se termine mais nous sommes restés jusque 15h pour profiter au maximum. Entre temps, on alterne avec collation, déjeuner, café, sieste au milieu des lamas... A 16h, nous étions redescendus et après train et bus, nous étions de retour à Cuzco à 23h, bien crevés.

 5 (4)

La dernière étape de notre passage dans la région, c'est la vallée sacrée des Incas. Cette fois-ci, pas de tour organisé, on préfère partir en taxi pour la journée avec Suzi, Enrique et Nicolas. C'est toujours mieux pour être tranquille et décider de ce que l'on veut faire. On a alors visité le village en ruine perché de Pisac. Le site rassemble un village, des temples, une forteresse et des cultures en terrasse bien conservées. Pisac est aussi connu pour son marché dans la nouvelle ville où nous nous arrêtons déjeuner un petit cochon d'Inde, appelé Couille en Quechua. Très bons les couilles.

 6 (2)

Ensuite, nous sommes partis direction Moray. Ce sont d'impressionnantes terrasses circulaires où les Incas faisaient des expériences de culture grâce aux gradients de température entre les différents niveaux de la terrasse. Chaque niveau correspondait à un endroit précis des montagnes environnantes et ils pouvaient ainsi savoir ce qu'ils y cultiveraient. On a fini par les salinas de Maras, sorte de marais salan en pleine montagne qui fonctionne encore et qui date des Incas puis le petit village de Chinchero.

 6 (1)

Les Incas sont bien gentils mais quand y'en a trop ça fatigue. Et le retour à Cuzco dans notre auberge nous fait pas mal de bien. Rien de mieux pour se reposer que quelques matchs de foot à la télé. On est chaud, y'a l'Argentine et le Brésil qui jouent leur quart de finale. Pas longtemps après, on est moins chauds, les 2 ont perdus. A part cela, rien à signaler, à part que nous venons de retrouver Kirsten, l'américaine de Mendoza que nous n'avions pas retrouvée à Buenos Aires. Normal, elle est à Cuzco..

 6 (3)

Voilà plus de 10 jours que nous sommes encore à 3400m. Mais là, ça devrait être définitivement terminé, on part de Cuzco. Au revoir aux Incas, aux allemandes, à Nicolas, et direction la côte péruvienne. Après une nouvelle nuit dans le bus, on débarque à Pisco le lundi 18 juillet au matin. Pisco n'est pas notre destination finale mais 45 min de taxi plus loin, nous sommes à Paracas, petit village perdu au milieu d'une réserve naturelle en plein désert. Et bien que cela puisse paraître bizarre, c'est ici que nous voulions atterir. On ne savait pas trop pour combien de temps mais vu la taille du village, on sait déjà que ce ne sera pas pour plus de 2 jours. Même si Paracas reste un très charmant petit village de pêcheur au bord de la mer (plus pratique pour les pêcheurs).

 7 (1)

Nous étions tout de même venus ici pour certaines choses, à commencer par l'expédition en bâteau vers les îles Ballestas. C'est une réserve d'oiseaux qui en regroupent une quantité assez hallucinante. Les îles sont souvent comparées aux Galapagos avec une concentration ancore plus impressionnantes. On a donc vu des dauphins, des lions de mer, des pélicans, des cormorans, des fous et bien d'autres espèces encore. Tous les oiseaux se retrouvent ici en raison du courant froid de Humboldt qui remonte depuis l'Antarctique et vient se bloquer ici. Il participe à la prolifération de planctons que tous ces sales oiseaux viennent bouffer. Et voilà l'explication scientifique. Mais l'un des intérêts de la réserve, c'est le guano que l'on récupère pour en faire de l'engrais. Le guano, qu'est c'est que c'est, allez vous me dire. Tout simplement, la fiante de toutes ces bestioles. Apparemment, on peut en récupérer une fortune, de quoi nous donner quelques idées.

 7 (2)

Après les îles, il y a la réserve terrienne. Mais là, c'est un désert de sable donc faut pas pousser. Sauf que à l'intérieur du désert se cache une petite plage appelée Lagunillas, où on peut déguster d'excellents fruits de mer. Bon d'accord, on y va. Et là, on s'est lancé dans une marche de 11 km, rien que pour aller manger. Là, c'est l'enfer de Paracas. En revanche, on ne s'est pas loupé à la commande. On vous laisse imaginer le plateau...

 8 (1)

Tout cela étant réglé, dirigeons nous à présent vers un village de taille plus humaine pour respirer un peu: Lima et ses 7,5 millions d'habitants et ses 100km d'envergure, la capitale du Pérou. Le 20 juillet, on débarque dans le nouveau quartier de Miraflores, au « Che Lagarto ». On est bien accueilli, le dortoir, le billard et le bar, nous donnent déjà une indication sur le déroulement du séjour. Pour terminer la journée, on se balade tranquillement dans le quartier, qui donne sur la mer et les plages de Lima. Visite du gros centre commercial qui surplombe la mer pour trouver de nouvelles pompes à Bornus, foulée de l'esplanade côtière puis retour par les rues de ce centre délocalisé et récent, plutôt moderne et classe. C'est maintenant à Miraflores que se trouvent la majorité des logements, malgré son éloignement du vieux centre historique. Juste à côté, se trouve le quartier de Barranco, avec ses ruelles et ses villas fin de siècle. C'est aussi le quartier bohème, qui regroupe bon nombres de bars. C'est donc là bas, que l'on passe le début de soirée avant de vite revenir vers Miraflores, dans un bar salsa assez calme.

 8 (4)

Pour se rendre au vieux centre historique, on doit se taper une bonne heure de bus en traversant pas mal de quartier de la ville peu attirants. Lima a été fondée en 1535 avec l'arrivée des espagnols. Pizarro en fit la capitale de la vice royauté du Pérou et y construit églises, couvents, palais et demeures seigneuriales. L'architecture du centre est donc à 100% coloniale mais on y trouve cependant un petit quartier chinois, du fait de l'arivée massive en 1890 de cantonais venus construire les chemins de fer. C'est l'occasion rêvée pour nous de se replonger dans la cuisine chinoise.

 8 (2)

Le centre de Lima, dont à peu près tous les voyageurs rencontrés depuis 3 mois nous ont dit du mal, est tout à fait joli et intéressant. Autour de sa très grande place des Armes, se succèdent un nombre impressionnant d'églises, de maisons et de palais coloniaux. Nous nous sommes arrêtés à l'église de San Francisco, réputée également pour son couvent et ses catacombes, à celle de Santo Domingo, à Santa Rosa de Lima, à la Merced, à la Cathédrale sur la place, puis aux palais de Torre Tagle et de Gobierno. En empruntant la longue rue piétonne commerçante, on s'est retrouvé sur la grande place de San Martin où se trouvent le théâtre et quelques bâtiments administratifs imposants. C'est sur cette place, que quelques jours plus tard, nous nous retrouvons dans une folle ambiance, devant l'écran géant qui retransmet le dernier match du Pérou (victoire 4-1 pour la troisième place).

 8 (3)

Lima, ce fût aussi l'occasion de recroiser le petit Loïc avec sa belle moustache. Depuis qu'on l'avait quitté, il fasait semblant de surfer sur la côte péruviènne mais notre arrivée dans la capitale lui a fait faire un petit crochet. Il se permet même d'arriver en retard le premier jour, alors que nous nous apprêtions à sortir avec tous les fêtards de l'auberge. In extremis, on l'emmène avec nous au Help, grosse boîte liméenne. Bonnes retrouvailles, bonne soirée finie quelques heures plus tard dans un endroit un peu plus glauque. Mais, il se faisait déjà tard et nous avons du raccompagner le petit.

 8 (5)

Le lendemain, il avait tout de même repris des forces et nous avons pu l'emmener dans le quartier du port de Callao. Cette fois-ci, c'est 2h de bus qu'on s'est tapé. Le quartier est plus que popu, voire même un peu craignos, mais on s'en sort bien et on en profite aussi pour manger un dernier ceviche, mélange de poissons crus, typique du Pérou et du Chili. On a poussé jusque la pointe pour bien voir la mer et y déguster un petit café, les cheveux au vent pour nous, la moustache pour Loïc.

 8 (6)

Pour finir avec Lima et presque avec le Pérou, on aura visité le musée de la nation, présentant beaucoup d'objets des différentes cultures péruviennes et une expo temporaire de photographies sur le rédécouverte du Machu Picchu; on aura dîné avec Luis, ami anthropologue de Bornus father; on aura déambulé dans Rimac, le quartier qui fait face au centre historique; on se sera fait une dernière petite soirée avec Loïc et les djozes de l'hôtel et enfin on se sera préparé à prendre l'avion pour Iquitos.

 IMG_1149

Et oui, on attaque déjà la dernière ligne droite du voyage et dimanche 24 juillet, on se dirige vers Iquitos, cette ville péruvienne du Nord, perdue au milieu de l'Amazonie. Un gros chapitre se termine, c'est triste. Mais rassurez vous, un nouveau peut commencer... Héhé !!!

7 août 2011

Arica ou le retour du terremoto

 

Mercredi 29 juin, il faut quitter la Bolivie, direction le Pérou. Mais Kouedik and Bornus, prévoyants et au courant de toutes les tensions géopolitiques de ce monde, se doutent que la frontière risque d'être fermée et n'ont surtout pas envie de se taper 18h de bus pour rien. C'est donc une bonne excuse pour repasser par le Chili qui nous avait bien plu, mais cette fois au Nord, à Arica. Pour cela, le plan élaboré est simple. On attrape le bus de 20h à Potosi, on arrive à minuit à Oruro, toujours en Bolivie et là on chope le bus de 1h direct pour Arica, ce qui nous fait arriver au petit matin. C'est carré, c'est made in Kouedik and Bornus.

1

A 20h, on est bien dans le bus pour Ororu tranquillement installés. A peine le temps d'envoyer une petite ronflette et on est déjà arrivé. En revanche, il est déjà 1h30. C'est pas très bon pour notre planning tout cela mais pas de panique, il doit y avoir un bus à 2h. A 3h du mat et après avoir perdu 6 orteils chacun dans le froid de la montagne et de la nuit bolivienne, on décide finalement de passer un bout de nuit dans l'hôtel miteux de la gare d'Oruro. Surtout que les djozes qui traînent dans le coin n'ont pas l'air de dire qu'il existe un bus pour Arica. A 6h, premier réveil de Bornus pour aller se renseigner, retour 10 min plus tard, tout est fermé. A 8h, second réveil de Bornus, cette fois l'info est prise, un bus peut nous avancer dans notre direction vers 11h. Ce n'est pas pour Arica, ce serait trop simple mais bon, on va pas rester moisir dans cette ville pourrav plus longtemps. A 11h, on est dans un bus direction... La Paz. Mais, on a déjà négocié qu'ils nous laissent au bord de la route dans un virage que l'on connaît bien et de là, on n'aura pas de mal à arrêter un bus venant de La Paz en direction de Arica. Bigrement tordu tout cela mais bougrement intelligent comme toujours !! A 13h30, on est bien dans notre virage, au bord de la route, au milieu de rien. Juste une cahute en bois qui vend des saloperies et un désert de sable parcouru régulièrement par des bourrasques de vent qui nous aveuglent et colorent nos T shirts tout propres. Le bus attendu prévu à 14h, n'arrivera qu'à 17h. C'est à dire 3h30 d'attente dans l'enfer du désert à se déssecher et à nouveau à se geler.

 2

Mais maintenant c'est parti, on est dans le bon bus pour Arica. On en profite pour contempler une dernière fois les paysages boliviens de la Cordillères. Et oui, il faut la repasser celle là pour arriver au Chili. Et ensuite il faudra enfin redescendre vers la mer pour rejoindre Arica. Mais d'abord, arrêt au poste frontière. Là, c'est fouille complète par les douaniers de la montagne. «Rien à déclarer, pas de bouffe, pas d'alcool ??» ; «Non, non (bien fort) Juste une bouteille de ricard (moins fort).» Ca passe tranquille. A ce moment là, il faut savoir qu'en général, un bolivien local qui se respecte, ne voyage jamais sans emporter avec lui la moitié de sa maison et de celle de son voisin. Ce qui veut dire qu'ils ont tous avec eux une vingtaine de gros sacs bien remplis de conneries en tout genre. Et que pour vider tout cela, ça prend bien 2h. Avec bien entendu interdiction de remonter dans le bus pour les bons élèves comme nous qui n'ont que 1L de ricard pour voyager un an. On est donc à peu près à 4000m d'altitude, au milieu de pics enneigés, dehors, sans veste... C'est là qu'on perd 3 orteils de plus. A ce jour, il nous en reste 1 chacun, juste de quoi tenir en équilibre lorsqu'on se tient par les épaules.

 3

23h pétante, on arrive enfin à Arica, l'air marin se fait sentir. Finalement, on aura mis que 27h. On arrive en trombe à l'auberge «Surf House», affâmés comme rarement. Nous n'avons tout de même pas fait tout cela pour rien, c'est déjà l'heure du hot dog completo chilien, rempli à ras bord d'avocat. Une douche et au lit.

 IMG_0797

Arica, c'est une ville de taille moyenne qui surgit un peu de nul part dans le désert aride du Nord du Chili. On ne sait pas trop ce qu'il y a à faire mais on est au bord de la mer et ça fait du bien de le sentir après 1 bon mois perchés à plus de 3500m dans les montagnes. Première chose, on respire et on arrive même à parler en marchant, à chanter en se douchant, à ronfler en dormant, à boire en regardant la télé, à manger en écoutant la musique et à jouer au ping pong en rigolant. Bref, on retrouve une vie à peu près normale. Pour toutes ces bonnes raisons, au lieu des 3 nuits que nous comptions passer ici, on en passera 5. Et aussi parce que la Surf House est bien accueillante, que les gens sont sympas et que le p'tit déj est bon.

 IMG_0810

Pour info, Arica est la ville la plus sèche au monde. La ville est en plein désert, il ne pleut jamais, il faut absolument économiser l'eau... Les maisons de la ville, la surf house incluse, ne sont pas étanches du tout. Elles ont juste un toit pour certaines qui protège du vent mais absolument rien n'est prévu pour la pluie qui n'arrive jamais. Tout cela est inscrit partout dans la ville, il faudrait apparemment un siècle pour remplir une tasse à café laissée dehors.

 IMG_0827

Au programme des quelques jours passés ici, surf pour Bornus, footing pour Kouedik, balade dans le petit centre, shopping dans sa rue piétonne, visite de sa petite église métallique réalisée par Eiffel, observation des pélicans au port, randonnée à vélo le long des plages, ping pong à l'auberge, marché pour les courses du soir, matchs de foot de la Copa America qui commence, quelques petites soirées arrosées de ricard (merci La Moufle pour avoir pensé à nous) et de terremotos (le fameux alcool dont on vous a déjà parlé à Santiago, n'est ce pas Peach??), et un Mc Do à emporter du dimanche soir (ça faisait longtemps, pas de Mc Do en Bolivie).

 RIMG3033

Mais tout cela était avant le drame bien sûr. Le drame qui débuta un soir vers 20h avec un fin crachin breton que les gens d'ici n'avait sans doute jamais vu. De quoi animer les conversations de début de soirée, du style «Ah c'est marrant, il pleut dans la ville où il ne pleut jamais ...». Le problème c'est que ce petit crachin breton tout mignon s'est tranformé vers le coup de minuit en une grosse pluie amazonienne. De quoi remplir 18 bols de soupe en 1h. Et là, panique générale dans notre dortoir sous les toits... pas étanches du tout. D'un seul coup, c'était les chutes d'Iguazu sur tous les murs du dortoir, inondation des lits, des sacs, tout le monde réveillé, tous les lits au milieu de la pièce.. Au final, nous faisons parti des chanceux bien inondés au démarrage à qui on propose d'être relogés en bas, dans une chambre tout confort à l'abri. Pas comme ce djoze de Loïc, ce basquo-breton de passage avec qui on a bien sympathisé et dont on vous reparlera plus tard quand il aura séché.

 RIMG3032

Après toutes ces aventures, nos batteries sont bien rechargées et on peut s'attaquer au Pérou en pleine forme.

 

5 août 2011

Les patrons de La Paz

Sur ces belles paroles de notre ami Jean-Filip nous débarquons tranquilement à 6h00 du matin à La Paz en ce Samedi 6 Juin 2011.
La mauvaise nouvelle qui se transforme vite en bonne nouvelle est qu'il y a une énorme fête en ville pendant tout le week-end, ce qui bloque l'accès aux taxis au centre ville. Inutile de vous expliquer pourquoi cela devient vite une bonne nouvelle.

0

Nous sommes maintenant 6 à faire un petit bout de voyage ensemble. Nous prenons finalement un taxi qui nous dépose non loin de la rue Sagarnaga. Malgré le fait que ce quartier soit le repère des touristes, il est central, agréable, propose beaucoup d'hotels ce qui nous évite d'en chercher un trop longtemps et se situe bien proche du centre névralgique de la fête du Gran Poder.
Cette fête religieuse est énorme à La Paz, et nous en avons un bon aperçu en traversant l'avenue principale à 8h00 du matin où les préparatifs vont bon train. 

1 (1)

Arrivés donc rue Sagarnaga, on se renseigne sur quelques hotels et on a finalement un coup de foudre pour un hotel grand confort, l'hotel Naima. Pour vous replacer dans le contexte, on est avec La Moufle et nous sommes contents de passer quelques jours avec lui sans avoir a partager la chambre comme d'habitude avec un paquet de roots, de poilus, de ronfleurs, d'adolescents excités, etc... Notre quotidien, quoi. La deuxième chose, c'est que depuis Buenos Aires, nous enchainons les hotels pourris, les nuits dans les bus et bien sur, 4 jours dans l'enfer du salar, sans douche avec des nuits à -10°C au mieux. Un petit peu de confort s'impose, un peu de repos aussi.

Après s'être installés, nous pouvons donc sortir nous balader en ville, déguster quelques spécialités locales en assistant au défilé des Boliviens tous costumés.

1 (3)

Ensuite, petite repas de Céviche de marisco dans un resto péruvien et café en dessert. Si c'est pas des vacances ça! Le Céviche, on ne vous en parle pas, car on en a eu tellement au Pérou qu'on aura l'occasion de vous en reparler.
Après une balade dans la fête, quelques jeux de hasard avec les petits du coin et nous rentrons à l'hotel pour une bonne sieste avant notre première soirée Bolivienne.

1 (4)

Taxi pour Sopocachi, le quartier de la Paz qui remue le samedi soir, direction un pub irlandais où ils servent de la bonne bière et des bons burgers.
Quelques bières plus tard, nous allons faire un tour dans la boite branchée de La Paz, Le Mongo's! Attention, c'est du gros niveau, mais il ne faut pas oublier qu'on est en Bolivie. Sorte de PMU tunning relooké en bar branché et voilà la boite du coin qui deviendra notre QG. L'endroit est plein, la bouteille n'est pas chère, la musique est sympas et c'est dans ce contexte que nous festoyons avec notre ami Mouflon.
Kouedik qui nous fait un numéro au volant de son nouveau taxi passe quelques appels à la radio pour se renseigner sur les conditions du trafic en ville. Nous arrivons rue Sagarnaga, retour au bercail, à moins que... Kouedik and Bornus, intraitables, entendent un petit bruit en contrebas de la rue, sur l'avenue principale. Il faut aller voir, on ne peut pas passer à côté!

1 (5)


Bingo, le petit bruit n'est autre que des milliers de Boliviens pleins comme des huitres qui s'en donnent à coeur joie lors de leur fête religieuse où le vin chaud fait fureur.
On en achète quelques tonneaux pour une poignée de centimes, on danse, on revêt les costumes locaux, on grignote un petit sandwich et on se fait nos premiers amis Boliviens tout contents de voir des Gringos dans leur fête. 

1 (6)

Les deux jours qui suivent seront tranquilles.
Nous irons manger du poulet Bolivien qui nous avait bien plu, nous ferons un tour dans les quartiers hauts de la ville, nous ne raterons bien sur pas le mirador avec sa vue fantastique sur La Paz, nous nous promènerons dans un marché local tout en couleur, nous ferons la pause dans les tribunes d'un stade de foot où deux équipes du coin se rencontrent, nous retournerons faire un tour dans le fête de Gran Poder où les Boliviens baignent dans la bière en plein après midi, nous irons place Murillo, nous mangerons des glaces, nous déjeunerons sans pitié au buffet de l'hotel, nous irons à la laverie, nous irons manger mexicain avec quelques caipirinhas, etc... Le tout en soufflant comme des boeufs, car nous sommes à La Paz et l'altitude se ressent plus qu'il ne faut!
Copains comme cochons!

 1 (9)

La Paz est une ville incroyable où il fait bon voyager, se balader, flâner et admirer l'agitation qui tourne autour de soi.
Tout d'abord, la géographie de la ville est hallucinante. La ville commence avec les quartiers « bas » à 3500m d'altitude. C'est là que se situe le centre ville et le début de la rue Sagarnaga. De part et d'autre de l'avenue principale, l'avenue Prado, les quartiers commencent à monter. Là, vous trouverez des quartiers tranquilles, des petites places très jolies, comme la place Murillo, remplies de pigeons et entourées de bâtiments administratifs.
La Paz est la capitale la plus haute au monde, mais peut-être que vous remarquerez que La Paz n'est pas toujours indiquée comme capitale de la Bolivie. Cela est du au fait que la premiere capitale était Sucre (à prononcer Sucré!) mais qu'une partie des pouvoirs suite à des conflits internes à été déplacée à la Paz.
La Paz est donc actuellement la capitale administrative et exécutive alors que Sucre est restée la capitale législative.

1 (7)

En continuant, s'étendent des quartiers de plus en plus populaires. Ceux-ci grouillent de monde, surtout dans la partie inférieure et les commerces de tout genre remplissent les rues ce qui vous permet de trouver tout et nimporte quoi. En se baladant dans ces quartiers, on trouve des stands de viande grillée, des vendeurs de chaussettes, des vendeurs de jus de pêche, des serruriers, des vendeurs de tissus des Andes, des vendeurs de savons, de matériel informatique, des bouchers, des vendeurs de coupe ongles, des vendeurs de tournevis, de marshmallows, etc...! En ce qui nous concerne, on adore, on sent vivre la ville à plein tubes et on retrouve la folie des pays d'Asie.

1 (10)


Il faut dire que le Chili et l'Argentine sont pour nous des pays magnifiques qui offrent une multitude d'endroits à visiter, de paysages sublimes et sont sans aucun doute des pays où il fait bon vivre. Mais voyager au Chili ou en Argentine ne vous apporte pas autant de surprises qu'en Asie ou maintenant en Bolivie. La folie de ces pays a été remplacée au Chili et en Argentine par un ordre tout à fait Européen. Les prix aussi se rapprochent de ce que nous connaissons en Europe.

C'est avec plaisir donc, que nous découvrons une Bolivie folle, décalée, traditionnelle. Les marchés de la capitale sont tellement pleins d'odeurs, de produits variés et de costumes traditionels que l'on se croierait en pleine montagne.
Et on y est puisqu'il faut continuer à monter à travers tous ces quartiers populaires pour arriver en haut de la ville, à 4200m d'altitude. La vue est à couper le souffle sur toute la ville qui s'étend à flanc de montagne. Les quartiers de hauteurs étant bien plus modestes, les maisons en briques ne sont pas enduites ce qui donne une allure bien particulière à la ville.

1 (8)

Nous sommes le mardi 21 juin, La Moufle part vendredi et nous décidons de faire une petite pause dans l'épisode La Paz pour aller faire une escapade au lac Titicaca.
Après un gros petit déjeuner et une grosse paire d'heure d'autobus, nous arrivons sur les berges du lac, myhtique pour les Incas.
Nous traversons dans un petit bateau qui n'est pas loin de plier sous le poids de la Moufle, alors que le bus, lui traverse sur un radeau de bois.

1 (11)


De l'autre côté, nous atteignons après une petite heure de bus, la ville de Copacabana, toujours côté Bolivien.
Nous sommes tout près du Pérou avec qui la Bolivie se partage une partie du lac et de ses berges. Un poste frontière n'est pas loin et permet d'entrer au Pérou, mais des grèves sont d'actualité et les frontières entre le Pérou et la Bolivie sont toutes bloquées. Ca promet pour la suite...

1 (14)


Enfin, nous arrivons à Copacabana, ville paisible en bord de lac. Beaucoup de petits restaurants, d'auberges, d'agences, de petits magasins d'artisanat. L'infrastructure touriste est bien présente mais à l'époque où nous sommes, la ville est toute tranquille ce qui est très agréable.
Pour ne pas changer nos habitudes, on jette les sacs dans un hotel pas cher, le 6 de Agosto, avec terrasse et vue sur le lac.
Ensuite, poisson grillé au soleil, visite de la basilique et de la vierge de Copacabana, pédalo sur le lac et ascension d'une petite montagne du coin d'où la vue sur la ville et le lac est surprenante .
Aucun mot ne peut mieux décrire la situation que « Paisible » !

1 (13)

Le lendemain le sera bien moins, car le trajet en bateau qui nous attend est plutôt long et ennuyeux.
Le programme est de visiter l'isla del Sol, « l'île du soleil », centre historique pour les Incas, puisque c'est à cet endroit même que seraient nés les deux premiers Incas, avant d'émigrer vers Cusco au Pérou.

2


Balade sur la partie nord, visite de vestiges, bénédiction Inca pour Bornus au plus grand bonheur de Kouedik and La Moufle, visite d'une des 4 ou 5 pierres Incas au soit disant pouvoir énergétique, la roche du Puma, visite d'une fontaine et d'autres vestiges sur la partie sud et retour en bâteau sur Copacabana avec la visite d'un élevage de truites! Autant vous dire que la Moufle n'était plus très loin d'aller voir le chauffeur pour lui faire goûter à la soupe de phalanges. 

1 (12)

Enfin, nous nous retrouvons tous les 3 tranquilles à Copacabana et nous décidons de nous faire un petit plaisir. Fondue au fromage, vin et anecdotes du bon vieux temps au menu du jour.

Jeudi 23 juin... Après un petit déjeuner royal, en plein soleil, toujours pas très loin du lac, nous réalisons quelques achats de produits artisanaux du coin. La Moufle dévalise le vendeur de bracelets et nous embarquons in extremis dans notre bus de retour à La Paz.

1 (15)


Arrivée à notre hotel préféré, douche, quelques minutes de repos et direction le mexicain, le resto qui fait partie de notre tournée des grands ducs dans La Paz : Burritos, caipich et Mongo's pour finir.

Dernier jour de La Moufle, soit Burger King (le Mac Do le plus haut au monde, c'est à dire celui de la Paz a été fermé, nous qui l'attendions tant), balade sur l'avenue du Prado, place Murillo, quartier des affaires, rue Jaen, Kébab rue Sagarnaga et au lit.
Réveil vers 5h pour faire un bisous à La Moufle qui nous quitte et retour au lit, c'est pas tout ça, mais il faut qu'on se repose nous! 

Avant de quitter La Paz, ce samedi 25 juin, nous allons faire un tour au comedor popular (le repas le moins cher de La Paz), à l'université, à Sopocachi, au Parc et au marché.
18H45, on saute dans un bus direction Sucre, on continue sur notre lancée.

Arrivée au petit matin, nous trouvons un hotel tout simple face au marché, et après une grosse douche, nous sautons dans un van pour le marché traditionel de Tarabuco, à quelques heures de là. 

3


Le marché du dimanche est réputé pour présenter de superbes produits, évidemment faits à la main par les populations locales qui descendent de leur montagne ce jour là uniquement. Le village est extrêmement typique, la nourriture du marché délicieuse et bien sur bon marché, et les bonnets en laine d'Alpaga nous font craquer! On y rencontre deux chiliennes et Raphaël, un français prof d'histoire en Guyane avec qui on rigole tellement qu'on décide de se retrouver le soir à Sucre, pour une parilla et une tarte au citron!

RIMG2888

Le lendemain à Sucre, c'est journée marathon! Il faut faire un coli, manger au marché, et arpenter cette superbe ville coloniale pour ne rien laisser passer, en commençant par la place 25 de Mayo. Les nombreuses églises sont malheureusement souvent fermées, mais l'architecture de cette ancienne ville de la bourgeoisie espagnole est superbe. La ville est relativement épargnée du flot de touriste, ce qui la rend d'autant plus authentique et agréble.

RIMG2892

L'université de Sucre, l'une des premières université d'Amérique Latine est magnifique et nous donne envie de reprendre nos études! La soirée au café Biblio est excellente, on y rencontre Patricia, une Bolivienne super sympas et surout les caipichs les moins chères de l'histoire de la caipich !

RIMG2894

Le lendemain, on n'a pas le temps de chômer puisqu'il faut absolument prendre un jus d'orange frais au marché et un bus pour Potosi sur le coup de midi. Le trajet dure environ 5 heures et on tient à la faire de jour car il est réputé pour être superbe.
On n'est pas déçu, les paysages sont une fois de plus à couper le souffle, comme presque partout en Bolivie !

Potosi, c'est l'Eldorado espagnol en Amérique du Sud. Après avoir découvert les mines d'argent de Potosi, les espagnols ont exploité tout ce qu'il pouvait afin d'en tirer le maximum de richesses. Une grande partie de l'empire colonial espagnol en Amérique du Sud est organisé de manière à faire transiter facilement tout cet argent. Lima est la capitale du haut Pérou, soit le groupement de la Colombie, Equateur, Pérou, Bolivie, Chili, et de l' Argentine alors que Cusco est vue par les espagnols comme un bon relais entre la Capitale et Potosi.

RIMG2944


Une grande partie des richesses de Seville ou Madrid sont issues de l'argent de Potosi, d'ou vient la phrase célèbre, « ça vaut un potosi »! Aujourd'hui la montagne est diminuée de moitié, et un dilemme perturbe les autorités locales : continuer à extraire de l'argent car il en reste et continuer à tailler dans la montagne ou la garder tel quel, car elle est aujourd'hui tout un symbole dans le paysage de Potosi.

RIMG2950

La ville est donc elle aussi, tout comme Sucre, pleine de superbe bâtiments coloniaux, de couvents comme celui de Santa Teresa, d'anciennes maisons de la bourgeoisie espagnole, etc... Par contre, la ville est bien plus bordélique, il y fait beaucoup plus froid, les enfants sont maitres en ville et courent partout et le tout donne une impression de désordre malgré toujours une très belle architecture.

RIMG2991


Après une nuit, deux repas au marché et de bonnes heures à arpenter les ruelles de la ville, nous montons dans un bus en direction d'Oruro. Oruro n'est qu'une étape car nous quittons la Bolivie, en direction du Pérou, mais nous décidons de passer par le Nord du Chili ce qui nous permet d'éviter les problèmes de grève à la frontière Bolivienne et de goûter une dernière fois au hot dog completo et au terremoto !

La Bolivie nous a bel et bien ouvert ses portes... Les gens sont définitivement super sympas, les paysages sont sublimes, les journées sont chaudes et les nuits glaciales, on mange pour si peu qu'on en serait devenus gros, les marchés sont tous plus exotiques les uns que les autres, les villes regorgent de patrimoine colonial ce qui en fait d'excellentes destinations, La Paz est unique, enfin... tout y est...!  

4 août 2011

Bolivia and Kouedik and Bornus and La Moufle ou L'enfer du Salar

 

Lundi 13 Juin... Au revoir l'Argentine...
Nous voilà donc tous les 3 puisque la Moufle nous fait l'honneur de sa présence, même si ce n'est pas évident tous les jours pour Kouedik and Bornus. Enfin, vous en jugerez par vous même.

IMG_0096

Nous quittons donc l'Argentine par la ville frontière de la Quiaca. Nous voyons que la frontière avec la Bolivie est proche grâce à la quantité de vendeurs de brochettes de viande dans la rue. Evidemment, on s'arrête pour déguster le poulet Bolivio-Argentin.
La moufle, lui, refuse de s'arrêter au même stand que nous, car la quantité de viande qu'il y a sur le grill ne lui suffit pas. Il achète donc un stand complet qu'il engloutit avant même que Kouedik n'aie eu le temps de mettre de la sauce sur les frites.

RIMG1905

Après les formalités, on s'approche de la frontière où une file se forme, alors que s'entremêlent gringos et Boliviens.
L'attente est longue.
Nous sommes à 3500m d'altitude, de l'autre côté s'étend la ville Bolivienne de Villazon, et alors que Bornus commence à ressentir un petit mal de tête, La Moufle lui s'impatiente.
Avant de vous raconter l'épisode où la Moufle balance par dessus le pont tous les Boliviens qui essaient de nous doubler, il faut que l'on vous présente notre nouveau Pourpichio.
Il se nomme donc Pourpichio, il est assez grand, plus maigre qu'un clou, relativement laid, américain, il mange une grosse pizza dégueulasse dans la file et à peine arrivé, il commence à nous faire transpirer. Cet énergumène tout droit sorti d'un film comique pour adolescents dégénérés n'a pas manqué Kouedik dés notre arrivée dans la file d'attente. Vu que c'est un pourpichio, il en va sans dire qu'on le remarque de loin, et qu'il n'est évidemment pas nécessaire de lui parler ou de l'écouter pour s'en rendre compte.
Kouedik qui, tout comme Bornus, est un expert en évaluation des risques engendrés par les Pourpichios le renvoie d'où il vient avant même que son ombre n'aie pu approcher.
Manque de chance pour tous les Boliviens de la file ainsi que 3 pauvres anglaises qui se le sont farcis pendant 2 bonnes heures. Le djoze, comme dirait la Moufle, raconte sa vie, fort cela va de soit, et ne s'arrête pas une seconde.
Kouedik and Bornus, dont la patience en Pourpichio n'est pas bien élevée sont à 2 doigts de lui faire manger sa pizza par le nez, lorsque tout d'un coup, un petit troupeau de Boliviens vient tenter une entrée par la droite, en se collant au comptoir.
Sauvé par le gong, Pourpichio évite la pizza Bolivienne grâce à la Moufle qui se met à gueuler sur les Boliviens qui ne dépassaient pas sa ceinture. Evidement ils sont repartis dans leur montagne aussi vite qu'ils sont arrivés, et nous avons réussi à passer finalement la frontière.

RIMG2474

Après ces aventures, on se croyaient sauvés, et nous recherchons alors la direction de la gare routière de Villazon pour prendre un bus pour Tupiza, à 1h30 de là, toujours donc en plein sud de la Bolivie.
Ici, on est bien en Bolivie, impossible de se tromper, le bonnet en laine à pompon fait loi, et pour citer Mouflette une fois de plus, quand le style est passé, ils se sont tous couchés par terre!
Bon, revenons à nos Mouflons. Ce dernier, apparement bien reposé pour faire des conneries avec nous, s'en va d'un pas pressé faire chauffer son espagnol et se dirige droit sur un djoze du coin lui demander la direction. Vu la taille du truc, le djoze s'en va en courant et ce n'est que le second, un peu plus téméraire, qui ose rester et lui répondre que la ville est en grève des camioneurs.
En langage Bolivien, cela veut dire que les chauffeurs de camions bloquent toute la ville, l'accès aux taxis et aux bus pour faire valoir leurs revendications.

Après avoir laissé partir le seul train qui se dirigeait vers Tupiza, on obtient l'information précieuse, comme quoi à la sortie de la ville on pourrait trouver quelque chose. Kouedik and Bornus s'en vont sur des motos taxis qui datent de la période coloniale, alors que la Moufle, lui est refusé et doit marcher tout seul!
Après le passage du barrage, les camioneurs se rendent compte de la manoeuvre des chauffeurs de taxi et comment à s'énerver. La Moufle, lui, arrive tranquillement une demi-heure après, le sourire aux lèvres.

Enfin, on peut embarquer dans un faux taxi qui nous emmène pour 4 euros à Tupiza, à travers de superbes paysages de cow boys digne du film « Le bon, La brute et le Truand ». Pour coller à la réalité, on pourrait l'appeler : « Le Bornus, La Moufle et Le Kouedik ».
Nous arrivons donc rapidement à Tupiza, une ville perdue dans les montagnes, les canyons et le désert. On trouve une auberge Hostelling International où on lance une sévère négociation entre la nuit et le tour qu'on est venu chercher ici. La fille de l'auberge est bien sympathique, et elle nous propose une bonne formule.

L'idée en arrivant par le sud de la Bolivie est de faire un tour de quelques jours dans le Salar d'Uyuni. Uyuni, plus au nord de Tupiza est une ville uniquement dirigée vers le Touriste qui se rend là bas pour aller dans le Salar, grand désert de sel.
Mais, comme on est des machines et surtout parce qu'on a été bien renseignés, on commencera le tour à Tupiza. Malgré un prix légèrement plus élevé qu'au départ d'Uyuni, l'avantage est qu'on ne revient pas au même point de départ (nous finirons à Uyuni), qu'on ne doit pas se farcir les milliers d'agences de la ville pourrie d'Uyuni et surtout parce que les tours au départ de Tupiza nous permettent de traverser la région du Sud Lipez. Comme son nom l'indique, cette région est au Sud de la Bolivie, au Sud du Salar, au Sud d'Uyuni et est connue pour être presque plus belle que le Salar. Nous n'avons plus qu'à remonter, trainkil!

Après un petit tour dans la ville de Tupiza, nous nous rendons au marché pour acheter quelques petites choses qui nous aideront à survivre.
D'abord, du papier toilette pour la Moufle, ensuite de la crème solaire, des gants et des chaussettes en laine, de l'eau, quelques biscuits et une palette de boite de thon encore pour la Moufle.
Après ça, un bon petit repas typiquement Bolivien pour fêter notre arrivée, et au lit.

Bornus dont le mal de tête ne part pas ne ferme pas l'oeil de la nuit, tout comme son accolyte Kouedik qui a un gros cochon à côté qui lui ronfle dans l'oreille.

Le lendemain, petit déjeuner gratuit suite à la négociation et à 9h00, notre 4x4 arrive. Une fois chargé, nous rencontrons le chauffeur Javier, et la cuisinière Maura qui vont nous accompagner, ou plutôt qui vont nous guider, pendant 4 jours. Il faut savoir qu'il y a eu une grosse bagarre de cuisinière entre Maura et une autre demoiselle pour savoir laquelle allait nous accompagner. Maura l'emporte et est toute contente d'être avec nous.
La bonne surprise de la journée est que nous serons 4, ce qui nous permet de payer bien moins cher la location de la jeep. Notre collègue sera d'abord appelée Pourpichia.

RIMG2339


Elle est japonaise, grande, mince (enfin on dirait), et est entièrement recouverte de tissus, plastiques, lunettes, bonnets, gants, crème, écharpe, combinaison de ski, juste corps, moumoutte, enfin, la totale! 

RIMG1961


On est morts de rire, ça commence déjà à fuser dans la jeep, même si rapidement en discutant, on commence déjà à bien l'aimer. Et plus il fait chaud dans la jeep, plus elle se déshabille, ce qui la fait devenir de plus en plus humaine.

IMG_0229

C'est parti pour 4 jours de Jeep en pleine montagne. Le chauffeur est super sympas, il conduit lentement mais surement ce qui nous convient parfaitement, la cuisinière, malgré son herpès est non seulement bien marrante, mais elle est par dessus tout, une excellente cuisinière qui sait agir même dans les conditions les plus extrèmes. Notre collègue, elle, changera vite de nom pour s'appeler Lisco et très vite Disco.
Finalement, le plus gros problème restera la Moufle! Un problème bien fumeux...!

RIMG2009

L'essentiel de nos journées consiste à faire du 4x4 sur des chemins cahoteux, tous les 4 entassés à l'arrière le tout en alternant l'unique CD de musique bolivienne de notre ami Javier avec le CD de la Moufle le raleur!
En ce début de première journée, nous roulons à travers un canyon, puis en haut du canyon et nous grimpons vers un plateau fertile ou un élevage de Lama pature en toute tranquilité. 
Bornus, dont le mal de crâne ne part pas depuis la veille, se goinffre de plantes contre le mal d'altitude, toutes fraichement cueillies par Maura, mais soit dit entre nous, ça ne marche pas!

IMG_0266

Arrivés sur ce plateau, Javier stoppe la Jeep, Maura s'élance à l'arrière et se met au fourneau. Rapidement, le festin est prêt, comme les jours qui suivront, nous pourront allègrement nous nourrir de salades, viande, riz, pâtes, etc... Même la Moufle est rassasié, ce qui nous paraît incroyable. Nous découvrirons après que c'est le mal d'altitude.

RIMG1988

L'après midi, nous roulerons à travers de superbes paysages jusqu'au tout petit village de San Antonio de Lipez. Nous sommes à 4200m d'altitude et c'est au tour de Kouedik de capituler. Couché à 18h00, le bougre refuse de manger, ne veut pas de thé de Coca, remède des Incas, pour se remettre sur pieds. La Moufle and Bornus lui amène des petits biscuits au lit, vienne le cajoler, mais rien n'y fait, Kouedik veut dormir de suite, tout habillé, avec deux duvets et 4 couvertures.
Sur ce dernier point, il n'a pas tort, car la nuit est glaciale. La température est bien loin de frôler avec le zéro, et ce sera encore une nuit atroce. La Moufle ne ferme pas l'oeil et perd ses pieds, alors que Bornus a toujours mal au crâne même si la quantité d'herbes absorbée dans la journée le fait rivaliser avec les plus grands herbivores de ce monde.

Le lendemain n'est pas le passage le plus sympas du voyage! Lever 4h du matin, pas de petit déjeuner, et on se demande encore comment la jeep a pu démarrer vu la température. On a prié pour qu'elle soit en panne.
C'est le coup dur pour la Moufle à qui c'est le tour de passer un sale quart d'heure.

RIMG2057

Il fait -15°C dans la voiture, il fait nuit bien sur, et nous voilà sur la route! Pour quoi faire, on n'en sait rien. La blague du jour a lieu vers 5 heures, alors que la Moufle est en train de passer à l'état de glaçon, notre ami Javier nous dit que nous sommes en train de traverser un village fantôme. Cela ne nous étonne pas, vu le froid qu'il fait dans ce pays, c'est normal que les Boliviens soient tous partis. Mais le coquin insiste, et nous dit que des fantômes tournent dans les parrages et que nous pouvons sortir pour faire un tour.

RIMG2087


Heureusement qu'on avait besoin de lui pour la suite car il était vraiment pas loin de prendre un glaçon dans les chicots. Déjà, il est hors de question qu'on sorte s'il y a des fantômes, et ensuite, pire que les fantômes, c'est le froid. Tant que le soleil n'apparait pas, on ne sortira pas!
Pour cela, il faudra attendre 8h00, mais cela ne suffit pas pour réchauffer la Moufle et ce n'est que vers 10h00, avec un bon café dans les mains, que nous commençons à retrouver une attitude normale.
Cette deuxième journée est la plus longue en heures, en kilomètres et en quantité de choses à voir. 

RIMG2141


Nous traversons la totalité du sud lipez et verrons parmis les plus beaux paysages de notre voyage en une seule journée. Le clou du spectacle mesdames et messieurs.
Le problème est que la journée, on l'attaque mal, avec Kouedik qui a vomi la veille, Bornus qui a un pic vert dans le front et La Moufle qui touche le fond du trou, on n'est pas au mieux!

RIMG2175

Finalement, tout se passe à merveille, et on aura la chance de découvrir par ordre d'apparition : Le village fantôme (!), la lagune « Morejon », sol de manana, la lagune « Hedonda », Rocas de Dali, la laguna « verde », une baignade dans les eaux chaudes à 4800m face aux montagnes, un passage à 5200m pour voir les geysers et finalement la laguna colorada avec ses flamants rose.

RIMG2178


On ne va pas vous sortir une tartine de littérature pour vous dire à quel point tous ces endroits sont fantastiques, à quel point la laguna verde est verte, à quel point la laguna colorada est colorée et ses flamants rose bien roses!

IMG_0170

Vous le verrez bien mieux en photos, mais on a trouvé ce qu'on était venu chercher et les paysages sont incroyables du matin (après le lever du soleil) au soir.

RIMG2191

Mais comme on commence la journée dans la douleur, on va aussi la finir dans la douleur! A quelques centaines de mètres de la laguna colorada, à 4350m d'altitude, quelques constructions en pierre servent de gite aux voyageurs de l'extrême.

RIMG2310

La porte ne ferme presque pas, le double vitrage n'existe pas en Bolivie et le feu de la taille d'un boite à savon est loin de pouvoir réchauffer tout le monde. Enfin, nous retrouvons tous nos forces après le repas de Maura et on peut même écrire un peu pour le blog!

RIMG2230


Bonne nuit pour tout le monde cette fois, malgré les -25°C annoncés, on avait pris nos précautions, sauf pour Bornus qui enchaine sa 3ième nuit blanche avec son ami le pic vert qui cette fois avait rameuté toute sa famille.

RIMG2304

Le troisième jour, nous avons droit à un réveil plus humain, sur le coup de 7h, avec un petit déjeuner afin de partir en forme.

RIMG2333

On commence à être des machines de la haute montagne, tout le monde se sent mieux, et on hésite à prolonger le tour d'une semaine pour faire l'ascension d'un sommet à 6000m, mais la Moufle a peur et nous retient.

IMG_0266

Nous repartons donc dans notre jeep préférée, et nous voyons passer devant nous la lagune « Honda », le volcan « Ollagüe », un gigantesque plateau à 4800m entouré de dizaines de montagnes dont les pics enneigés dépassent les 6000m (ce sont ceux là que Kouedik and Bornus voulaient gravir en Moon Walk), le salar de Chiguana et le village de San Juan.

RIMG2274


Nous sommes à la fin du 3ième jour et nous sommes au tout début du salar, prêts pour le lendemain.
La nuit sera bien plus confortable que les précédentes puisque nous sommes logés dans un hotel entèrement fait de sel.

RIMG2321

L'hotel est mieux isolé, il fait moins froid, nous sommes à 3500m, on peut prendre notre première douche du voyage (on envoie la Moufle en premier parce que ça devient dur à supporter) et on peut même boire quelques bières et du vin après manger.

RIMG2281


Nous retrouvons nos amies espagnoles que nous avions croisés la veille au bord d'une lagune, mais c'était le moment où on passait tous un sale moment ! Après avoir fait connaissance, nous allons direct au lit pour être prêts pour l'enfer du Salar.

RIMG2297

Dernier jour, dernière étape avant d'être libérés! On doit déraper à 5h00 pétantes pour être dans le salar au lever du soleil, et même si la Moufle fait encore des siennes, on arrivera dans les temps.

RIMG2367

Le soleil se lève doucement, sur la première partie du salar qui est complètement innondée. On roule dans 40cm d' eau salée pendant environ une heure, et au fil des mètres, l'eau disparaît pour laisser place à d'énorme cristaux de sel... Un vrai désert...

RIMG2396

Avant de se lancer dans l'étape principale de la journée, la séance photo sur le désert de sel, avec jeux de perspectives, on s'envoie un gros petit déjeuner, encore préparé par Maura. Il est 8h, on est debout depuis un moment, on l'a bien mérité. 
Nos amies les espagnoles sont là aussi, et nous partageons le petit déjeuner du Salar.

RIMG2430


Ensuite, direction le milieu de nulle part, du sel partout, le soleil qui frappe comme jamais, c'est la séance photo. Une jeep d'anglais avec qui on se suit depuis le début est à côté, on en profite pour faire quelques photos bien intelligentes avec eux.

RIMG2423

On vous raconterai bien l'histoire de l'un d'entre eux, moitié Indien, moitié Malais, et dont le potentiel dépassait largement ceux d'un Pourpichio de taille moyenne, mais vous conviendrez que ça fait beaucoup de Pourpichio dans le même article. En tout cas, vous savez qu'il existe et qu'on l'a pas râté.

IMG_0311

Mais la palme du jour, reviendra une fois de plus à la Moufle qui fait des siennes. Comme dirait la Bolivienne de Tupiza, bonjour Senor Baton !

RIMG2489


Et c'est le cas de le dire, la séance photo de la Moufle est digne de bien des célèbres calendriers!

RIMG2439

Pour la suite, on ne fait que dérouler, repas dans un village du coin avec marché d'artisanat, visite du cimetière de trains d'Uyuni, achat des billets de bus pour le soir, bières et rigolades avec les espagnoles Marta, Silvia et Cristina sur la terrasse d'un café du coin, et bus tous ensemble pour La Paz le soir à 20h.

RIMG2485


Notons que Kouedik and Bornus sont en pleine forme ce soir là après avoir testé la bière Bolivienne, et comme dirait notre ami Jean-Filip de Snotte de Belge dans une telle occasion :

« Quand je dorrrrrs, je dorrrrrrs, mais quand je ne dors pas, perrrrsonnne ne dorrrrs !!!! »

IMG_0375

 

Publicité
Publicité
4 août 2011

Buenos Aires

 

 

Ce mardi 24 mai 2011, nous quittons le froid polaire de Bariloche pour se rendre à Buenos Aires. A peine 2h d'avion et nous sommes donc dans cette fameuse capitale, un peu comme 2 lions enragés que l'on vient de lâcher dans l'arène. Pour le logement, pas de soucis, Bornus father s'est déjà occupé de tout puisque demain il nous rejoint. Tout est donc réservé et nous n'avons qu'à prendre un bus direction Palermo pour atterrir dans notre nouvelle résidence. Plutôt luxueuse pour une fois. Palermo, c'est un peu le quartier zaz de BA, là où il est bon de flâner et de boire quelques bières en terrasse.

 1

Mais tout d'abord, une petite balade vers Santa Fe, grande avenue pleine de restos et de boutiques, s'impose. Pour le dîner, pas besoin de chercher bien loin puisque la réceptionniste de l'hôtel nous a bien dit que nous avions une pizza et une bouteille de vin de bienvenue. C'est ce qu'on appelle la moindre des choses. Résultat des courses, plateau repas dans la chambre puis direction le «Sugar» où nous avons rendez vous avec Kirsten, une américaine rencontrée à Mendoza et qui étudie à BA. On ne la trouve pas mais tant pis, on continue au «Kika», boîte où on a encore une petite chance de la croiser. Finalement pas top, on rentre sans faire de folie et sans avoir trouvé Kirsten.

 2

Ce matin-là, réveil en trombe pour ne pas manquer le p'tit déj. On l'attendait et on l'a: buffet de viennoiseries, oeufs, fromage, charcuterie, céréales, fruits... Avec soupière de café au lait bien sûr. En revanche il pleut, donc un petit Rolland Garros à la télé ne fait pas de mal. Ce soir, Marcos, Bornus father, arrive, ce qui nous laisse l'après midi pour gambader tranquillement. On enfile nos chaussures de randonnée et on s'élance sur l'avenue Libertador, direction le marché de Recoletta. Libertador, c'est encore une grosse avenue et Recoletta, c'est le petit Paris de BA. De là, direction le Centro, quartier des affaires avec ses rues piétonnes, Florida et Lavalle, où s'agitent les businessman et les danseurs de tango. Puis petit tour sur l'avenue 9 de Julio, la plus large au monde, qui aboutit sur l'obélisque local. Après l'avenue 25 de Mayo, on se retrouve Plaza Mayo, la place principale de la capitale où se trouve la Casa Rosada, le bâtiment de la présidente. Mais surtout aujourd'hui s'y trouvent une grande foule et des concerts puisque c'est la fête nationale (25 mai et indépendance obligent). A minuit, nous sommes de retour à l'hôtel pour attendre Marcos qui arrive de Sao Paulo.

 3

Nous passerons donc toute la fin de semaine et le Week End tous les 3. Au programme de notre première journée avec notre guide Marcos, le MALBA, musée d'art moderne sud américain très bien; le quartier de San Telmo où on en profite pour s'envoyer un petit bife de lomo ou bife de chorizo au resto le Desnivel; et un petit ricard aussi mais plus tard; la plaza Mayo pour sa cathédrale mais aussi pour le rendez vous de ses mères qui viennent pleurer leurs enfants perdus chaque jeudi; l'avenue Corrientes des théâtres et cinémas où l'on s'attarde pour «Pirates des Caraïbes»; et enfin une bonne adresse de Palermo pour terminer la journée en beauté.

 4

Le lendemain, on prend les mêmes et on recommence. De bon matin et le ventre bien plein, on s'aventure vers le quartier nouveau, moderne et plutôt chicos de Puerto Madero. Tous les anciens entrepôts de ce port sont rénovés de belle manière pour accueillir restos classes, cafés branchouilles ou autres lofts... C'est ici que se trouve le fameux pont rotatif de Calatrava et c'est aussi là que s'élancent les nouvelles tours de la capitale. Mais à à peine 200m se trouve une esplanade fort sympathique le long d'un parc naturel. Et sur cette esplanade s'enchaîne environ une trentaine de cahutes qui servent toutes des choripans, sorte d'énormes sandwichs bourrés de tout, pour moins que rien. C'est bien sûr ici que nous nous arrêtons festoyer.

 5

Ce n'est pas tout mais cette après midi, le Stade joue sa demi finale. Et là on ne plaisante plus. Direction Palermo à grand pas puis la plaza Serrano pour trouver un bar digne de ce nom qui nous retransmet le match en direct. Deux ou trois bières plus tard, le Stade est en finale et Clermont peut rentrer à la maison tranquillement. Pour fêter cela, platrée d'empanadas tous les 3 à Palermo avant d'aller se coucher sagement.

 6

Pour les 2 derniers jours en la compagnie de Marcos, on repassera vers plaza Mayo, on s'attardera au marché brocante couvert de San Telmo, on se baladera vite fait vers la Boca, le temps d'assister à la finale de la champions league, on assistera à quelques concerts vers Recoletta, on mangera des empanadas sur Corrientes, on fêtera les 200 ans d'indépendance du Paraguay avenue Mayo, on assistera à la feria de San Telmo dimanche soir et et et.... On mangera au Mc Do sans forcer.

 7

Entre temps, samedi soir, on laissera Marcos se reposer pour se rendre à une petite soirée dans une maison de Palermo, invités par Tammy, une américaine bien portée vers la fête que l'on a rencontré à Bariloche. C'est notre première grosse soirée buenos airienne et on en profite pour rencontrer Kate, Sandra et Leila avec qui on aura l'occasion de ressortir, vu leurs connaissances des lieux nocturnes de la ville. Le dimanche 29 mai dans la nuit, Marcos nous quitte pour retourner travailler..

 8

Nous voilà abandonné dans une grande ville... Que va-t-on devenir?? Tout d'abord, changement d'hôtel pour s'imprégner de l'ambiance d'un autre quartier et aussi parce que maintenant que Marcos est parti, on se retrouve un peu à sec! On met le cap sur Lima street entre San Telmo et l'avenue 9 de Julio. On ne restera que 3 nuits ici puisque l'endroit nous plaît pas vraiment. Il faut dire que le djoze avec qui on partage le dortoir est non seulement mort puisqu'on ne l'a pas vu se lever de 3 jours, mais en plus, il a 2 putois a la place des pieds.

 9

On profitera tout de même de l'endroit pour déambuler dans le quartier popu de Constitucion, pour se faire un petit cinoch à Puerto Madero («Rapidos y furiosos cuatro»), pour découvrir San Telmo, ce quartier attachant de rues pavées, sous toutes ses coutûres, pour déjeuner pas cher à l'Université de droit, pour arpenter toutes les rues du quartier réputé chaud de La Boca. Ce sera l'occasion de se balader dans Caminito, le coin touristique de La Boca, connu pour ses maisons colorées. On pourra même poser avec le sosie du roi Diego et approcher la pelouse du stade de son ancienne équipe, Boca Juniors.

 10

Le mardi soir, on retrouve nos amies Tammy et Kate pour danser le tango dans l'une des milongas de la ville, «La Catedral». Finalement, on n'est pas encore au point et de temps en temps, il faut mieux l'avouer et rester assis calmement à l'une des nombreuses tables de ce bel établissement pour boire du vin tranquillement et observer les danseurs affûtés. Le mercredi, c'est la réouverture de «La Boutique», anciennement Museum et encore une fois, Tammy est dans le coup et nous invite à boire quelques coupes. C'est l'after work tendance de Buenos Aires dans ce grand bâtiment d'Eiffel. Structure métallique et mezzanine à la clé, ce pourquoi nous étions intéressés bien sûr.

 11

Au bout de 8 jours à Buenos Aires, on commence à vraiment bien s'y plaire et comme on a le temps, ça tombe bien, on va y rester un peu plus. Surtout qu'il nous reste de belles choses à découvrir. A commencer par le quartier de Recoletta où finalement, on ne s'était pas trop attardé. C'est effectivement très ressemblant avec Paris, immeubles haussmaniens, cafés, boutiques, petites placettes et cimétière où sont entérrés les stars argentines comme Evita, que l'on ne trouvera cependant pas. Et comme cela fait longtemps qu'on n'a pas changé d'hôtel, on en profite pour revenir vers Palermo, plus précisément sur Godoy Cruz, artère jonction entre Palermo Soho et Palermo Hollywood, où l'on trouve facilement bars et boîtes. On le savait pas, mais il semble que c'était aussi l'ancien repère des prostituées. Rassurez-vous, elles ont maintenant déménagé.

 12

La fin de notre virée dans la capitale argentine se fera sous un rythme plus tranquille, étant donné que l'on commence à bien connaître les recoins de la ville. En 5 jours, on visitera le musée des beaux arts avenue Libertador (un peu décevant); on assistera grâce à La Moufle, au match des barbarians français contre les pumas (victoires des argentins in extremis); on se rendra à Tigre à 2h de train pour profiter des paysages de ce delta, le Venise Argentin; on ira aussi avec Kate et Tammy à la feria de Matadeiros, rendez vous du dimanche pour les gauchos du coin qui viennent s'affronter avec leurs chevaux lancés plein fer; on assistera à la Bomba del Tiempo, concert réputé de tambours dans un centre culturel bien sympathique, le Konex, avec Lula une sympathique couchsurfeuse tatouée et enfin, on fera un peu de shopping pour tenter de trouver un autre jean's que celui craqué de Kouedik, lors de la prise du train en route.

 13

Mais le summum de ces 5 jours se situe le samedi 4 juin lorsque nous assistons en différé à la finale du top 14 qui voit bien entendu le Stade écraser les pauvres montpelliérains.

 1307341277

Pour les soirées, on se repose encore et toujours sur les épaules de Tammy et Kate, qui nous emméneront dans des bars tranquilles de Palermo Hollywood, dans des boîtes de Puerto Salgueiro, des boîtes latino, puis au Club One le dimanche soir, cette énorme boîte où nous entrons en VIP de chez VIP en claquant la bise au patron et en arrivant direct à une table où nous attendaient quelques bouteilles de champagne pour nous 4. Malheureusement pour les voisins, on a juste eu du mal à s'arrêter et on a préféré faire le tour des autres tables une fois nos bouteilles vides. Mais ça passe !!

 15

Mercredi 8 juin, déjà 15 jours que nous sommes à Buenos Aires et aujourd'hui c'est particulier. Notre ami cette bonne vieille Moufle doit débarquer pour nous accompagner jusqu'en Bolivie. On ne sait pas vraiment si il va arriver puisque l'aéroport menace de fermer ses portes suite aux fumées de cendre qui se répandent sur le pays à cause d'un volcan chilien qui fait des siennes. Mais finalement, il arrive de bon matin, il réveille Bornus qui ronflait, et nous voilà tous les 3 réunis autour du p'tit déj de notre auberge.

 16

Demain, il faut quitter Buenos Aires de peur d'y rester jusque la fin du voyage, donc aujourd'hui visite rapide de la ville pour La Moufle: Retiro, plaza Mayo, San Telmo, déjeuner asado, centro, foot en salle pour se dégourdir les jambes, dîner pizza sur Corrientes, début de soirée à «La Boutique» tous les 3, bar «Isabel» pour la soirée de départ de Tammy à BA avant de rejoindre les States, puis kébab de l'amitié.

 17

Le lendemain, après avoir dit au revoir à tout le monde la veille, on se retrouve tous les 3 devant un bon burger king et ce avant de s'élancer pour 24h de bus direction Salta, au Nord du pays. De quoi traverser de magnifiques paysages et de se raconter quelques conneries. Depuis le temps, l'enfer de La Moufle nous manquait bien.

 18

Arrivée à 16h à Salta, juste le temps de voir la place principale, quelques rues adjacentes et c'est déjà l'heure de l'apéro: empanadas, vin et saucisson en terrasse. Après cela tout s'enchaîne, on retrouve Marisol, argentine connaissance de connaissance, chargée de nous emmener dans les meilleures coins de la ville pour la soirée. Mission accomplie et soirée réussie.

 19

Le lendemain, c'est cabalgata au programme. Autrement dit, balade à cheval dans les montagnes. La Moufle, un peu peureux, n'en profitera pas autant que Kouedik and Bornus qui s'en donnent à coeur joie au triple galop. Mais La Moufle se rattrape vite dès que l'on descend de cheval et que l'on passe à table devant un asado géant au feu de bois. Revanchard, le petit s'en va même dévorer les réserves pour l'hiver avant de se faire rattraper au lasso par un gaucho du ranch. Pour le consôler, on rentre à l'hôtel en fin d'aprèm et on s'ouvre le foie gras qu'il nous a gentiment apporté.

 20

La Bolivie c'est loin donc on continue notre route en traversant le Quebrada de Humahuaca jusque Tilcara. C'est ici que l'on pose nos sacs pour la nuit dans ce petit village de cow boys, perdu au milieu des montagnes argentines de la Cordillère aride. Les paysages sont à couper le souffle, les lamas commencent à pointer le bout de leur nez, les cactus sont en transe, et nous on visite les ruines du villages.

 21

Au coucher du soleil, les montagnes aux 12 couleurs nous envoient des signes donc on débouche une bouteille de Patero, le vin local qu'il faut tester dans la région de Salta. On goûte à notre premier steack de lama et on s'en va se coucher de bonne heure, demain on traverse le Far West.

 22

Lundi 13 juin, réveil à l'aube, on avale un café et on est déjà dans le bus pour La Quiaca à la frontière bolivienne. On a déjà l'impression d'avoir perdu un siècle mais on ne sait pas encore ce qu'il nous attend de l'autre côté....

 23

Bolivia, ouvre nous tes portes.

 

2 août 2011

La Cordillère des Andes – En veux-tu en voilà !

 

C'est donc le 12 mai 2011 que nous traversons la frontière entre le Chili et l'Argentine. Celle-ci se situe en pleine cordillère des Andes. Les paysages sont à couper le souffle, tout comme les lacets des routes de montagne. Le poste frontière ressemble à un hangar désaffecté, au milieu de remontées mécaniques et de petites stations de ski qui se préparent à la grosse saison. Notre voyage a été planifié de telle façon à ce que nous puissions pleinement profiter de l'hiver en Amérique du Sud! Malins les djozes.
On arrivera finalement à bon port, Mendoza vers 20h00. On est accueillis par un rabatteur à qui on laisse sa chance avant de lui coller une entrecôte argentine et comme quoi ça paie, puisque à défaut de nous trouver un hotel qu'on avait déjà, on se retouve en face d'un ancien joueur du TFC, tout content de trouver des compatriotes Toulousains.
Après une belle accolade, on débarque à HI Mendoza International, une auberge de jeunesse qui s'annonce sympa.

Les sacs jetés dans le dortoir comme du vulgaire linge sale, on se rue en ville, la faim se fait largement sentir et on se voit déjà tous les deux en train de croquer à pleine dents dans un steak bien tendre dont la réputation dépasse largement les frontières argentines. Inutile de vous préciser qu'on l'attend depuis longtemps celui-là.
Manque de pot et de budget, ce sera pas pour ce soir, et on craque pour un bon petit Kébab histoire de se remettre dans le bain.

La première mission du lendemain est de tester le petit déjeuner. Après celui de la Chimba, le petit déjeuner conditionera la durée de notre séjour à Mendoza. Pas mal, on peut rester...
La deuxième mission est de planifier notre voyage jusqu'à Buenos Aires où nous devrons être le 24 mai pour retrouver Bornus Father qui vient exprès nous rendre visite. C'est en dix minutes que nous nous élaborons un parfait petit programme.

RIMG1103


La troisième mission, et non la moindre, raison pour laquelle la deuxième mission a été expédiée vite fait, consiste à faire le tour à vélo des vignobles de la région de Mendoza. On évite les propositions des agences de touristes, et pour faire moins cher, on prend un bus pour Lujan (et non Maipu, le plus connu). On met 1h30, bien plus que prévu à cause de notre méconnaissance de la région. Arrivés sur place, on trouve de quoi louer deux vélos, et on part à la recherche des vignobles.
Les dégustations s'avèrent relativement chères, et les vignobles plutôts éloignés ce qui nous oblige à pédaler plus que prévu. On opte d'abord pour une dégustation dans un domaine bien classe, appelé Le Clos, pas trop notre style mais il fallait en faire un pour voir ce que c'est.
Ensuite, on tombe sur Pulmery gràce à quelques indications des personnes du cru. Cette bodega n'a rien à voir, elle est simple, originale, bien plus petite, le décor authentique est gardé, sans fioritures, sans en rajouter pour ressembler à un riche domaine Bordelais. Et puis, il faut avouer que la patronne bien sympathique nous fait gouter tout ce qu'elle peut, nous laisse tranquillement dans la cave avec la bouteille pendant qu'elle reçoit des clients, et nous explique le fonctionnement de cette affaire familiale, et leur approche très humaine du commerce. Bornus fait ensuite un plongeon dans la cuve afin de ne faire qu'un avec le Malbec alors que Kouedik envoie des brasses coulées dans la cuve de Cabernet Sauvignon.

IMG_9667


Après cette après midi sympathique, retour en bus pour Mendoza et pour notre chère auberge de jeunesse qui nous propose comme animation du soir, un barbecue géant. Viande à volonté avec des jeunes des auberges du coin, bonne ambiance, bonne barbac, bonne téquila!
C'est dans ce contexte de fête que nous rencontrons deux frères, Chiliens avec qui nous enflammons le dance floor de l'auberge. On ne peut pas s'arrêter là dessus et on se donne rendez-vous le lendemain, même heure, même endroit.

CIMG9150

Le lendemain sera consacré aux taches ménagères, à la lessive, à un poulet milanaise, à l'achat de billet de bus et à une bonne marche dans la ville et le parc de Mendoza. On enchainera vite un bon repas de rigolade avec nos amis José et Diego, puis quelques foulée sur la scène de Mendoza, rue Aristide Villanueva, le quartier branché de la ville.
Le petit programme que nous avons élaboré nous emmène faire une étape à Malargue, petite ville au pied des montagnes, entre Mendoza et la Patagonie. Cette halte n'est pas fortuite, puisque nos amis les Karmiches, tour du mondistes avérés, nous ont largement parlé de leur belle rencontre avec Juan.

RIMG1167


C'est donc dans le but de suivre leurs pas, que nous nous rendons chez Juan dans l'espoir d'aller passer quelques jours à cheval dans la Cordillère. Vu qu'on n'est jamais monté sur un cheval, on s'est dit qu'il n'y avait rien de mieux que de partir 4 jours en montagne pour apprendre!

RIMG1134


La mauvaise nouvelle, c'est que Juan n'était pas libre à ces dates, et la bonne, c'est qu'on a pu le rencontrer et qu'il nous a trouvé un bon plan pour faire un peu de camping, des grillades et de la marche.
C'est avec une tente, de la viande, de la salade, de quoi déjeuner et un sac de couchage que nous nous installons dans ce camping d'été, déserté à cette période de l'année, ce qui nous offre un panorama sublime rien que pour nous.

IMG_9712


Deux superbes journées, deux belles promenades sur les crêtes, deux belles grillades, des paysages magnifiques entre canyon et cîmes enneigées, mais quelle nuit....!!!! Kouedik enfoui au fond de son sac de couchage tente la technique des Karmiches en cas de grand froid, c'est à dire se mettre à poil dans son duvet ce qui lui a valu la perte de ses jambes. De son côté, Bornus ne s'en n'est toujours pas remis, il ne sent plus ses orteils depuis 3 mois.
Enfin, en tant qu'aventuriers de l'extrême, on se devait de vivre une nuit dans le froid polaire même si on se sentait mieux le lendemain les pieds dans le feu.

IMG_9740

Après toutes ces aventures, bus chauffé à 18h00 pour San Rafael et un suivant à 22h00 pour Bariloche, notre dernière étape avant Buenos Aires.
Changement à Neuquen à 8h00 du matin et arrivée dans cette ville du nord de la Patagonie aux alentours de 13h00. La route 40 qui dessert le sud de l'Argentine n'est pas connue par hasard et nous offre des paysages spectaculaires. Déserts, montagnes à l'horizon, villages de cow boys, étendues à perte de vue pour finir sur la région des lacs, superbes, avec une végétation dense et verte. L'arrivée à Bariloche se fait sur ce ton et annonce une splendide Patagonie.
Seul petit problème, il fait FROID !

RIMG1227

A peine arrivés, nous voilà déjà installés au Pudu, une petite auberge bien sympathique dont la vue sur le lac et les montagnes qui le bordent n'a rien à envier à personne.
Les deux premières journées dans cette ville essentiellement tournée vers le tourisme, seront dédiées à gouter les chocolats reconnus, à préparer notre petite sortie en montagne et enfin à poser quelques bases pour la suite de notre voyage, notamment la partie Brésilienne qui s'avère plus compliquée que le reste.
Après cette partie logistique, nous pouvons enfin partir trecker comme nos compatriotes les Karmiches qui nous ont conseillé le Cerro Catedral.

IMG_9776

Un petit peu de nourriture, des gants et de quoi se changer, on prend le bus vers midi (on a raté celui de 10h) qui nous emmène à la station de ski de Cerro Catedral. Cette station est connue pour avoir une des plus belles vue au monde, mais elle n'est pas encore ouverte, la neige ne doit arriver qu'au mois de Juin. Dommage, on aurait bien été skier dans la poudreuse histoire d'expliquer aux Argentins comment ça se passe chez Kouedik and Bornus.

RIMG1268


Après quelques centaines de mètres, nous voilà tous les deux, les pieds dans la neige!! Merde, c'est pas comme si on partait pour 5 heures de marche avec des chaussures de sport, pas du tout adaptées! Enfin, vu qu'on est des machines, on va peut-être faire le treck pieds nus pour ne pas mouiller nos chaussettes.

IMG_9794


Finalement, le temps de rêve, la poudreuse et des paysages magnifiques nous font oublier les pieds mouillés et nous donnent des ailes.

IMG_9781

Un casse croute dans une forêt dont les pins croulent sous la neige et on arrive au Refugio Frey vers 16h00, à 1700m d'altitude. Le vent souffle, on se coirait en haute montagne, le lac est tellement gelé que les djozes du coin s'amusent à jouer au hockey.

IMG_9806

Ils nous ont bien proposé de les rejoindre mais c'était mal nous connaître! Pas notre genre d'aller faire mumuse sur une couche de glace dont l'épaisseur et la résistance ne sont pas scientifiquement prouvées.

RIMG1295


A peine arrivés, trempés jusqu'aux os, on se retrouve avec les 3 jeunes qui s'occupent du refuge. Personne d'autre, le temps a du en décourager certains, et on va vite s'apercevoir pourquoi.

IMG_9801


D'abord, les amis n'allument le feux que quand il fait nuit, ce qui rend difficile le séchage d'après treck. Ensuite, la chambre d'amis, à l'étage, n'est non seulement pas chauffée, mais pas loin d'être ouverte à tous les vents! On s'est retenu de mettre le feu au refuge pour se réchauffer, ça serait mal vu pour commencer la soirée.

IMG_9818


Après avoir résisté jusqu'à la tombée de la nuit, on se sent mieux et plus à l'aise pour entamer quelques discussions et parties de cartes avec ces deux argentins et un norvégien de passage.

RIMG1270


Ce dernier sera moins sympathique à nos yeux, lorsqu'il réveille Bornus à minuit parce qu'il lui avait piqué son sac de couchage! Faut rien laisser trainer avec Kouedik and Bornus, surtout quand il fait -10 degrés dehors.

IMG_9808

Le lendemain, après un petit déjeuner sommaire, on remet nos baskets (même ceux de Bornus qui ont brulé sur le feu la veille) et on part cette fois-ci dans un climat bien moins clément. Bourrasques, chutes de neige, vent glacial, nuages, ça va pas être tranquille la descente.

RIMG1298


Sur les conseils de nos amis, on la finira même en courant pour ne pas rater le bus!

RIMG1290

On vous passe le trajet de retour en bus, trempés de sueur et de neige, ni la douche à l'hotel Pudu où on a vidé les réserves d'eau chaude pour la saison 2011-2012, ni le repas de crêpes qu'on s'est envoyé après ça! Malgré tout, super treck !!

IMG_9820

On suit à 100% les conseils de nos mentors, et le lendemain, après avoir récupéré, nous partons nous ressourcer à El Bolson, petite ville paisible, évidemment au pied des montagnes. Après un petit tour en ville et une grosse marche pour atteindre l'auberge, nous nous installons dans l'hotel « El Pueblito ».

IMG_9831

Tenu par une bande de jeunes, comme une sorte de coopérative, l'endroit est excellent! Bonne ambiance, accueil fantastique, discussions au coin du feu, lecture, branlées aux échecs pour Bornus face à la mama du coin qui ne l'a pas épargné! Superbe adresse, on s'est sentis comme à la maison (même mieux puisqu'on a pas du faire la vaisselle).
Ensuite, comme les bonnes choses ont une fin, on rentre à Bariloche, on fait les sacs et on se prépare à l'avion du lendemain.

RIMG1309

Voilà, nous sommes le 24 mai 2011, une page est tournée. La Patagonie c'est déjà fini, mais on se garde le reste pour un nouveau voyage, en été de façon à pouvoir pousser jusqu'à Ushuaïa.
Nous nous élançons dans les airs, avec une vue de choix sur la Cordillère, pour finalement atteindre Buenos Aires, capitale sud américaine que nous attentions tant...

 

2 août 2011

Chi Chi Chi – Le Le Le – Viva Chile !!

 

Ce vendredi 29 avril très spécial, nous quittons donc Auckland à 16h40 et après 12h de vol au-dessus du Pacifique, nous voilà à midi ce même jour, en Amérique du Sud, plus précisément à Santiago au Chili. La dernière grosse étape du voyage peut alors débuter...

 1

Nous visons immédiatement le quartier tant conseillé de Bellavista. C'est le quartier bohème, celui des artistes et des étudiants. Bref, c'est pour nous. Un petit repérage et nous décidons de poser nos sacs à « La Chimba », excellente auberge tout près de Pio Nono, le coeur de Bellavista.

 2

Pas trop le temps de s'attarder, nous sommes déjà en train de déambuler dans les rues de notre nouveau quartier résidentiel. A première vue, beaucoup de tags sur les murs, pas mal d'animation, un parc qui s'annonce sur une colline et puis enfin, la rue Pio Nono, celle où finalement, tous les étudiants de la ville se retrouvent pour fêter le WE. Le temps d'enfiler une petite laine et nous voilà mêlés à tous ces étudiants fatigués de la semaine. Les 2 premières bières sud américaines ne se font pas attendre plus que ça.. Et surprise, elles font 1L. Pas d'abus tout de même, juste de quoi faire nos premières rencontres avec quelques chiliens et brésiliennes, de manger notre première «Chorillana», puis d'aller plus loin voir ce qu'il se passe. Bar le 29, rien de mieux pour Kouedik. Encore des rencontres et tout cela se termine devant une bonne pizza avec 2 amies.

 3

Après cette entrée en matière, place au Week End. Et au programme détente. Petite balade du samedi dans Bellavista puis dans le Centro, le quartier d'affaires de Santiago, plus ou moins déserté le WE. Mais aujourd'hui, c'est la finale du championnat du Chili donc on ne peut pas manquer cela. Match de foot à la télé et c'est la «U» qui sort vainqueur. Pour fêter cela, rien de tel que de se rendre à la Moneda, le bâtiment du gouvernement, célèbre pour s'être fait bombarder lors du coup d'état de Pinochet. Puis, visite du parc de Santa Lucia, perché sur une colline en plein Centro. Belle vue sur la ville, quelques acrobaties de Bornus et on peut repartir. Ce samedi soir, on reste tranquille, juste un petit repas festif à Pio Nono avec 3 chiliens rencontrés la veille.

 4

Ce dimanche, nous avons rendez vous avec Ronni, un ami de Bornus' Father et Carolina, sa compagne. Rien de mieux pour découvrir la ville que ces 2 guides expérimentés. Au programme, petite virée en voiture vers le Centro, de quoi redécouvrir la Moneda et son histoire puis le musée qui s'y annexe. Ensuite, direction le parc San Cristobal, celui de Bellavista situé sur une énorme colline qui surplombe toute la ville et qui offre une superbe vue sur la Cordillère des Andes, non loin d'ici. De quoi bien comprendre la géographie de la ville pour nos prochaines expéditions. La faim se faisant sentir, nous nous dirigeons enfin vers le quartier résidentiel et classe de Providencia, où nous terminons cette belle rencontre autour d'un bon dîner.

 5

Le WE étant terminé, nous reprenons une activité normale de randonneurs de ville. Le programme est plus que chargé. Pour un lundi, rien de mieux que de se retrouver à nouveau dans le quartier des affaires du Centro que nous avons parcouru que très vite. Après un bon déjeuner de poissons au marché central, nous nous rendons vers la Place des Armes, la place centrale de la ville. Ici, s'y situe la Poste, la cathédrale et le congrés national. Le centre est traversé par quelques rues piétonnes animées et il est constitué principalement de beaux édifices coloniaux imposants. On y découvre également le tribunal de justice, la Casa Colorada, vieille maison coloniale, la Basilique de la merced, le théâtre national, l'église San Francisco... Tout cela entrecoupés de cafés cortado qui nous désaltèrent de temps en temps.

 6

Collé au Centro mais de l'autre côté de l'avenue principale, se trouve le Barrio Paris-Londres très différent avec ses petites rues en lacets et ses maisons de standing. La balade dans ce petit Barrio est plus que plaisante. Pour terminer cette dure journée de travail, nous revenons au théâtre national mais cette fois pour assister au concert de l'un des meilleurs pianistes de sa génération. Le théâtre est magnifique, la musique impressionnante, les sièges peu confortables mais rien de tout cela nous empêchera de bien dormir.. Réveil rugueux sur un fa dièze et le concerto est déjà terminé. Retour donc dans notre Bellavista préféré pour un bon petit dîner au «Venezia», petite institution de la ville où venait déjeuner Pablo Neruda.

 7

Le lendemain, balade plus poussée dans Bellavista qui nous révèle ses tags et ses maisons colorées. Puis direction Patronato dans le prolongement, où se regroupe bon nombre de chinois et enfin Recolleta, avec quelques églises intéressantes. Comme tout est toujours calculé en fonction des repas, nous arrivons pile à midi devant le marché aux légumes de la ville, en face du marché aux poissons mais de l'autre côté du fleuve. Plats typiques pour tout le monde et c'est reparti. Traversée du fleuve et nous revoîla devant la Moneda que nous ne pouvons toujours pas visiter. Cette fois, on visite tout de même le centre culturel qui la touche puis on termine notre itinéraire dans le Centro: Casa Francesco, Université du Chili, bibliothèque national.

 8

Ce soir, nous avons rendez vous avec Francisco, l'un des chiliens rencontrés le premier soir. Au programme, dîner rapide dans Providencia puis soirée discussion. Qu'est c'est que c'est «soirée discussion» ?? Une soirée pour rencontrer des gens, le principe est simple: tout le monde doit se parler, et toutes les 20 min, on change de langues, en alternant anglais et espagnol. Le premier qui utilise une autre langue doit payer à la caisse commune. Kouedik, qui ne parle pas un mot d'espagnol pense tout d'abord à passer la moitié de la soirée aux chiottes mais la nouvelle se répand vite et c'est un bel attroupement qui débarque autour de lui dès que l'anglais se termine. Bornus se régale tranquillement dans un autre groupe de discussion tandis que Kouedik mime tout ce qu'il peut en se débattant avec ses mains, bras, jambes... Mais finalement tout se passe bien et il sort de là bilingue.

 9

A la Chimba, le p'tit déj est inclus et il ne fait pas semblant. Du coup, on aime bien s'y attarder un peu surtout qu'il se passe dans la cuisine, autour d'une petite table et qu'on y rencontre pas mal de monde. En plus, on commence à être les patrons de la Chimba. Et comme on s'attarde de plus en plus au p'tit déj, maintenat on commence la journée par le repas de midi au marché. Puis, on prend un petit café dans l'un des nombreux « Café Piernas » du Centro, institution de Santiago que l'on était obligé de découvrir. Généralement réservé aux hommes d'affaires majeurs mais Kouedik and Bornus sont bien évidemment acceptés.

 10

Le reste de la semaine sera partagé entre le Barrio Brasil et ses petites rues tranquilles, dans le prolongement du Centro, le Parque forestal qui longe le fleuve, le quartier de Quinta Normal avec son superbe musée de la mémoire et des droits de l'homme qui retrace l'histoire du coup d'état, une soirée méxicaine à Bellavista et des p'tits déj à la Chimba.

 11

Ce vendredi 6 mai, on a posé l'après midi pour pouvoir partir en WE plus vite. A midi, on est déjà dans le bus, direction Valparaiso !! Valparaiso, c'est la seconde ville du pays, situé à 200 km environ de Santiago, et en bord de Pacifique. C'est une succession de collines qui plongent dans la mer, toutes remplies de petites maisons colorées, de murs tagés et de rues qui montent et qui descendent. C'est aussi de belles balades le long de la mer, ou surélevées sur les collines, de belles places avec de vieux bars, de touts petits bars dansants qu'il faut découvrir ou se faire conseiller...

 12

Nous, on y arrive donc vers 15h et on commence par chercher notre hôtel «El Yoyo» dans le quartier peu rassurant de Cerro Palanco. On déambule un peu au hasard avec nos sacs en espérant tomber dessus puis au bout d'une petite heure et après avoir demandé à pas mal de monde, on s'aperçoit que ce n'est pas du tout dans ce quartier mais plutôt à l'autre bout de la ville. Pas de panique, El Yoyo, on va te trouver.. Et effectivement, on finit par le trouver rue Ecuador, pas loin du tout de l'action de la ville. «El Yoyo», c'est un peu la maison du cirque. C'est une grande maison peinte de couleurs flashies, que partage avec ses hôtes le patron, un jeune artiste de Valparaiso. Il y a une cuisine, un bon salon, un dortoir parfait pour nous, une salle de bain qui tombe en ruine et qu'on partage avec tout le monde, et au milieu de la maison, un espèce de patio intérieur avec un portique dédié aux acrobaties des saltimbanques de passage comme Bornus, qui s'en donne à coeur joie.

 13

Bon, c'est pas le tout, mais y'a pas que El Yoyo à Valparaiso. Et à côté de l'auberge, se trouvent les 2 petites collines de Cerro Concepcion et Cerro Allegro. On commence la visite par là et rapidement, on tombe sur Bertrand, un français rencontré à La Chimba. Ce soir, il va au théâtre avec Matrix le belge voir un hommage à Buena Vista Social Club. Le rendez vous est donné, on y sera.

 14

Le soir, nous voilà donc devant le théâtre avec brochettes et vin chilien en guise de dîner. On retrouve d'abord Matrix avec qui on prend un petit mojito puis on achète les places les moins chères. Avec un peu de chance, on se retrouve tout de même assis aux places les plus chères. Bon concert, bons mojitos, bonne sieste pour Kouedik.. Après ce concert, on se retrouve dans un petit bar à concert bien typique avec Bertrand et Jorge, un méxicain ayant vécu 2 ans à Brest. Puis quelques boîtes de nuit mais assez moyen donc on ne rentre pas trop tard.

 15

On passera pas mal de temps avec Bertrand et Matrix le reste du WE. Au programme, bons poissons au marché central de la ville, superbe balade sur les hauteurs de la ville avenue Alemania, match de foot local au soleil, maisons colorées, visite de la «Sebastiana», l'une des nombreuses anciennes maisons de Pablo Neruda, quelques petites places bien tranquilles, des dîners dans la rue, le bar «La Playa» sur la place Sotomayor, le plus vieux bar de marins de la ville, des bars dansants recommandés par Jorge, des soirées, le marché aux puces du dimanche sur l'avenue Argentina, des balades en bord de mer au milieu des phoques et des cormorans, l'avancée sur la mer de Muelle Baron, où on peut se prendre un petit café au soleil en écoutant de la musique, une balade dans le port, une montée de colline avec l'un des nombreux ascenseurs de la ville, puis pour finir, un bon vieux poulet à la broche dans la cuisine de la maison du cirque... Bref, un bon WE à Valparaiso, cette ville étonnante et attachante.

 16

Et pour terminer un bon WE à Valparaiso et avant de repartir vers Santiago, rien de plus étonnant que de voir sur Facebook, le statut de notre ami Peach qui dit: «Em Santiago». On s'empresse de lui écrire en direct:

KandB: Qu'est ce que ça veut dire ça mon Peach ???

Peach: Eh ouais, fais chier, je suis à Santiago 3 jours pour le boulot cette semaine ..

KandB: Mais tu sais ce que ça veut dire ça gros flan ??

Peach: Bah non.

KandB: Bah réfléchis 2 minutes...

Peach: Non, c'est pas vrai !!!

KandB: Et si mon gars !!

Peach: Je vous croyais en Inde .

KandB: Oui, bon, on est un peu en retard sur le blog.

Peach: C'est bon ça.

KandB: Et demain c'est l'anniversaire de Bornus, Pedoc... Tu vas manger dans tes chicos Pourpicchio..

Peach: Bon bah à ce soir alors....

 17

Lundi 9 mai, veille du grand annif de Bornich, nous redébarquons à Santiago. Nous profitons de notre arrivée à la gare vers midi pour visiter l'Université de Santiago qui se trouve en face. On y mange aussi, ça nous rappelle déjà de bons souvenirs. Puis, on décide de marcher un peu jusqu'au Barrio Brasil, où nous avions laissé de côté le petit barrio de Concho y Toro. Là encore, petit quartier étonnant de ruelles entrelacées qui déboulent sur une toute petite place ultra paisible. Puis retour en triomphe à La Chimba où nous sommes accueillis comme les enfants du pays. Pas de quoi se poser bien longtemps, Peach nous rejoint déjà. Il connaît bien l'endroit, il y avait déjà séjourné lors de son tour des Flandres en 94, lorsqu'il était arrivé à pied par la Chine. Les retrouvailles se feront ensuite devant une petite bière et une Chorillana sur Pio Nono. Mais pas de folie ce soir, Peach bosse demain et gardons un peu d'énergie pour l'annif de demain.

 18

Mardi 10 mai... 9h, on se réveille et ça résonne déjà dans toute la Chimba.. Finalement, ce ne sera pas une soirée d'anniversaire mais plutôt une journée d'anniversaire. Et direction place des Armes pour le défilé organisé pour l'occasion. De là, nous prenons la rue San Pablo pour débarquer dans le resto préféré de Bornus à ce jour. Il ne lui en faut pas plus qu'un petit troquet assez local avec plat typique, bières et juke box. Presque aussi salopard que la taverne indienne de l'anniversaire de Kouedik. Le tout agrémenté de serveuses mamas plus que locales. Un petit tour tout de même dans notre Centro adoré et il est l'heure de rejoindre la Chimba pour organiser les festivités.

 19

Peach prévoyant nous rejoint à l'auberge avec une bonne bouteille de vin chilien qu'il nous a sorti de dérrière les fagots. Bornus ne fêtant jamais un anniversaire sans Doritos, Kouedik avait prévu le coup et c'est donc apéro Vin-Doritos. Mais vu le retard faramineux de Peach, pas le temps de s'attarder puisque nous avons réservé une table à «La Piojera». La Piojera, c'est l'endroit mythique de la ville. C'est une taverne où les vrais viennent manger et boire. Les plus grands présidents du Chili se faisaient voir ici. Et la spécialité de la Piojera, c'est ni plus ni moins que Le Terremoto. C'est le cocktail du pays, il se sert par demi litre et il ne vaut mieux pas savoir de quoi il est composé. Tout ce que l'on sait, c'est que c'est un fameux mélange de plusieurs breuvages sortis de plusieurs tonneaux, le tout surmonté d'un blanc d'oeuf bien battu.

 20

Superbe ambiance de bar à l'ancienne mais au bout du 4ème terremoto, tout se complique. On a même oublié de manger et le but du jeu maintenant est de chanter le plus fort possible avec quelques locaux. Puis, à la surprise générale, Régis Laspallés nous rejoint.

 21

Finalement, on nous demande de partir à la fermeture et après quelques séances de plaquage, nous rejoignons Bellavista. Kouedik se perd bien évidemment mais se retrouve par miracle à la Chimba quand les 2 autres arrivent pour le récupérer. Et là, c'est ce qu'on appelle un carnage à La Chimba. Heureusement, pas de bléssés. Kouedik tente une dernière chevauchée en pyjamas mais c'est trop tard.. Bornus et Peach se retrouvent à 2 pour la fin du match et ce jusque la victoire finale: Bornus a 27 ans.

 Le lendemain de match est un peu dur, tout le monde est courbaturé. La Chimba est un vrai champ de mines mais tout rentre dans l'ordre assez rapidement. Nous ne faisons rien de bien spécial pour cette dernière journée à Santiago. Nous comptions partir mais comme Peach est là jusqu'au lendemain, on attend avec lui. Pour le dernier dîner tous les 3, c'est Pio Nono, puis le Patio Bellavista où une bouteille de Champagne est offerte à toutes personnes ayant fêté son anniversaire dans la semaine. De temps en temps, faut être chanceux un peu. Du coup champagne avec Maëlle qui se joint à nous, une collègue de Peach. Après le champagne, tout s'enchaïne, soirée brésilienne à Providencia puis dernière after dispo à Bellavista, after gay. 6h30,il est temps d'aller coucher le petit Peach qui se lève à 7h30 demain. En espérant qu'il ne se fasse pas agresser en rentrant.

 22

Le lendemain, c'est pour de bon, il faut y aller. C'est dans les pleurs que nous faisons nos adieux à La Chimba. A 13h, nous sommes dans le bus direction l'Argentine, Mendoza. Toute l'après midi, nous grimpons la Cordillère des Andes au travers de paysages de montagnes magnifiques. Passage de frontière réussie, et voilà que nous redescendons vers Mendoza.

Argentina, affaire à suivre.

5 juillet 2011

« ON THE ROAD AGAIN AGAIN and AGAIN »

Voilà que « On the road again » peut enfin retrouver son sens profond sur les terres fertiles Néo-Zélandaises. Nous sommes le 21 Avril 2011, on quitte Sydney tout excités d'aller fouler la terre de nos ancêtres, à tel point que Kouedik ne ferme pas l'oeil dans l'avion et commence déjà à rêver.

Sydney___Auckland__23_

Il revoit la vie de son aïeul, le petit Jo Kouedikuamu, qui dans son rêve, est redoutable pour ses placages et son jeu tout en subtilité. Inventeur du Haka, et entièrement tatoué, le petit Jo Kouedikuamu, certes bien poilu sur le torse, déambule en tunique de peau de serpent dans les prairies vertes, à la recherche de la moindre vache ou mouton à qui envoyer un gros placage. A cette époque, le petit Kouedikuamu appelait ça simplement la planchette maori.

 Sydney___Auckland__12_

De son côté, Bornus dort profondément et ses ronflements font rentrer l'avion dans une période d'oscillation inquiétantes. Peut-être rêve-t-il de son côté d'un bon big mac ou d'une bonne bière, impossible de savoir...

 Sydney___Auckland__27_

Finalement, nous arrivons à bon port, après ce court et intense vol et il est temps pour nous de montrer à ce peuple fier qui nous sommes.

Une malédiction nous touche d'emblée et nous sommes déjà abattus par cette découverte. C'est un long week end en Nouvelle-Zélande, tout est blindé, les gens partent en vadrouille et qui dit vadrouille, dit bien sur van drouille. Pas de van, c'est l'enfer du salar, on sait plus comment s'y prendre.

C'est alors que notre petit ange gardien, celui qui se débrouille toujours pour mettre un mac do ou un bar sur notre route, nous fait rencontrer le Joz de l'agence d'information pour les touristes. En 2h, tout est réglé, le van est réservé pour le samedi 23 avril, ce qui nous laisse 1 jour et demi pour retourner la ville d'Auckland. Il nous trouve une guest house, un bus, et c'est limite s' il fait pas notre lessive. On a tenté, mais c'est presque l'heure de fermeture.

Assez énervés après cet échec concernant notre lessive, nous retrouvons le moral très vite, surtout en s'imaginant tout se qui se prépare devant nous. Arrivant de l'aéroport, le ville d'Auckland se présente comme une gigantesque banlieue résidentielle, un peu à l'américaine, avec des pavillons en bois de toutes part, de larges rues désertes et quelques centres commerciaux bien (ou mal) placés.

IMG_9145

Le centre d'Auckland n'est pas ce qui se fait de mieux en matière de grande ville. Considérée comme un grand village par certains de ses habitants, on ressent très vite la sensation d'être dans une ville bizarre. Grande, moderne, mais quelque peu morte, sans charme, très populaire le tout avec une très belle proportion de fast food, mac donald's et burger king, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Après s'être installé dans l'Hotel Frienz, en plein centre, on se dirige tester le burger Néo-Z et croyez nous, c'est la seule option à Auckland, avant de se diriger vers un bar de backpackers.

Entouré d'enfants en vacances, on dérape ensuite vers un bar un peu plus branché, ce qui nous prouvent que les femmes Néo-Zélandaises ne sont pas toutes plus larges que hautes.

Nous rentrons ensuite sagement dans nos lits douillets pour attaquer la journée du lendemain en grande forme. Malgré une petite pluie fine et une température qui avoisine les 18 degrés, nous partons nous balader dans le centre ville, le port, à la galerie d'Auckland ou nous voyons quelques peintures et photographies Maories, puis l'université et Albert Park, qui soit dit en passant est extrêmement vert et agréable.

IMG_9134

Il est temps pour nous de rentrer à l'hotel se préparer pour le match des blues. Un bus nous emmène vers Harbour Stadium à environ 40 minutes du centre et le match peut enfin commencer car nous sommes arrivés.

RIMG0100

Hot Dog bière pour assister à cette rencontre qui oppose les Auckland Blues de Mealamu aux Melbourne Rebels de Stirling Mortlock. Beau match, bonne ambiance, les Blues s'imposent tranquillement 40 à 23 et nous retrons satisfaits en traversant la ville d'Auckland, désertée pour ce long week end.

Ca y est c'est le grand jour... C'est bien beau Auckland, mais ce n'est pas le but de notre voyage ici, et il est temps de partir « On the road again ». Après un bus, une petite marche, quelques formalités administratives et nous voilà à midi pile dans notre van, prêts à arpenter les routes façon Sébastien Loeb.

Chez Wicked, le van le plus modeste que nous avons trouvé n'a pas de toilette, et la cuisine est simplement composée d'un réchaud à gaz, d'une glacière et d'une bombonne d'eau. Pas de quoi effrayer Kouedik and Bornus, plus c'est simple et moins on en fait, c'est parfait!

IMG_9197

Mais pas trop vite les enfants, nous ne sommes pas des amateurs... D'abord il faut passer au supermarché, faire le plein d'essence, remplir la bombonne de gaz, la bombonne d'eau, acheter des glaçons, des bières, du vin, du vin, des steacks, des steacks, des pains à burgers, du ketchup, de la mayo, des oignons, du fromage, des tomates, de la salade, des saucisses, des pains à hot dog, enfin, le strict nécessaire.

 RIMG0180

La suite n'est pas évidente à raconter ni à écrire. Les journées se ressemblent à tel point que nous avons trouvé notre routine parfaite.

On se lève relativement tôt, à 7h30 pour être sur la route vers 11h00 maxi. Ce n'est évidemment pas la douche qui nous prend tout ce temps, mais plutôt la préparation du petit déjeuner. Café au lait indétronable suivi en opion de crêpes au nutella ou d'un English breakfast, bien évidemment composé de beans, saucisses, oeufs, bacon, oignons et toast grillés.
C'est fou ce qu'on arrive à faire dans des conditions aussi extrêmes. 

Ensuite, sur la route vers 11h00, nous avalons les kilomètres et les procès verbaux (PV reçu quelques mois plus tard.). Nous avons monté notre itinéraire en suivant les conseils de notre cher lonely planet, de quelques voyageurs croisés sur la route ou dans les auberges et bien sûr de notre expert local, Flo Cachalot, qui nous a dressé tout un programme.

La première après midi de route nous emmène vers le nord de l'île en direction de Cape Reinga que nous n'atteindrons que le lendemain. On s'arrête donc à la tombée de la nuit à Bay of Island, à mi-chemin entre Auckland et Cape Reinga. Cette superbe baie nous offre en cadeau de bienvenue une bien jolie crique où installer notre bolide.

RIMG0197

Malgré un réveil tonitruant en pleine nuit par trois golgotts néo-zélandais, pleins comme des huitres qui semblaient étriper un passant qui avait pas du être gentil avec eux, on passe une bien bonne nuit et on est fin prêts pour préparer le petit déjeuner, première chose importante de la journée.

 IMG_9162

Après quelques heures de route le matin, il est ensuite primordial de trouver un endroit où s'installer pour le repas de midi. Bords de route, champs, chemin, tout est bon à prendre quand on a faim. Le menu du midi est alterné avec celui du soir. Quand c'est hot dogs le midi, ce sera burgers le soir et vice versa.

RIMG0255

Le deuxième jour, après avoir bien roulé et traversé de superbes paysages, nous arrivons enfin à Cape Reinga. Ce cap, le plus au nord de la Nouvelle-Zélande est connu pour offrir un panorama exceptionel sur la rencontre de la mer de Tasmanie avec l'océan Pacifique.

RIMG0306

Malgré une mer peu agitée, le spectacle est stupéfiant, et les paysages sont grandioses. La mer d'un côté et l'océan de l'autre, on perçoit aisément les vagues qui se créent par la collision de deux courants opposés.
Les montagnes plongent dans la mer, la nature est incroyablement verte, le ciel est gris, le vent et la pluie fine au rendez-vous et les plages ou criques de part et d'autres sont magnifiques.

RIMG0312

Après avoir bien profité de ce paysage si spécial, nous allons nous installer sur une plage proche où un bon paquet de jeunes comme nous se retrouvent pour manger, boire une bière et dormir dans des vans. On se rend compte très vite que nous avons bel et bien le van le plus pourri de tous mais ce qui est sur c'est que c'est nous qui allons manger le mieux!

 RIMG0256

Après une balade nocturne sur la plage, on s'envoie une bonne nuit de sommeil et on se prépare mentalement au petit déjeuner qui suit. English breakfast pour le lendemain, ça c'est sur.

RIMG0511

Avant de repartir sur la route, nous refaisons un saut vers Cape Reinga, l'endroit nous avait beaucoup plus la veille et on espère qu'avec plus de vagues, ce lieu soit encore plus impressionnant.

 IMG_9222

Le programme des deux jours qui suivent est de rejoindre le niveau d'Auckland en redescendant par la côte en alternant des petits déjeuners, de la route, des burgers, de la route, des hot dogs, des bonnes nuits de sommeil et quelques petites commissions gentillement parsemées dans les champs, entre les vaches. Toujours pas de douches, cela va de soi!

RIMG0283

En descendant le long de la côte, nous nous arrêterons à Ninety mile beach, une énorme plage de dunes et à Ahipara avec de belles falaises qui se jettent dans la mer. Nous passerons finalement la nuit à Port Albert, quelques heures au nord d'Auckland pour éviter de faire trop de route.

 RIMG0371

Le quatrième jour, nous continuons de descendre sur la côte ouest de l'île du nord, au sud d'Auckland et nous arrivons en fin d'après midi dans la ville de Raglan. Cette petite ville surement charmante en été mais désertée en hiver est reconnue pour ses deux gros spots de surf, Manu Bay et Whale bay.

RIMG0495

Après ce bref petit arrêt, on repart à la recherche d'un campement pour la nuit.

Il faut savoir que cette activité nous prend chaque jour un bon moment car nous évitons les camping payants, donc on se retrouve régulièrement à dormir dans des endroits très sauvages.

 RIMG0393

Le cinquième jour nous amène en quelque heures à Taupo où nous déjeunerons face à son fameux lac. Plus long arrêt de notre road trip, on passera la matinée suivante à visiter les chutes d'Huka falls ainsi que les cratères of the moon, symboles de l'activité volcanique débordante de la région.

 RIMG0556

 Après un bon petit déjeuner dont vous connaissez déjà le menu, nous repartons vers Rotorua. Rotorua est reconnu pour les sports et activités de nature plus ou moins extrême avec une prédilection pour le saut en parachute,mais rien de tout cela pour nous. Nous essayons simplement de trouver un coin agréable le long du lac, mais nous finissons comme des bandits dans une impasse d'un quartier résidentiel.

RIMG0592

Cette partie du trajet, éloignée des côtes et au beau milieu des terres de l'île du Nord nous offre de superbes paysages. Des champs à perte de vue, des vaches et des moutons par milliers, des petits villages typiques qui sortent de nulle part (tout comme les habitants), des forêts généreuses, etc...

 RIMG0581

Jeudi 28 Avril, dernier jour, dernier petit déjeuner, dernier repas (on a plus de burgers, on va devoir se taper des pâtes carbonara), dernières bières et dernier cubi de bon vin Néo-Z.

IMG_9198

Vers midi, nous arrivons à Mt Mauganui à quelques heures d'Auckland. Ce spot de surf alléchant propulse le Bornus une petite heure à l'eau pendant que Kouedik s'occupe de payer ses impots sur internet.

IMG_9307

Nous arrivons en fin d'après midi à Auckland, c'est notre dernière soirée en Nouvelle-Zélande et vous nous connaissez maintenant, on n'est pas du genre à les rater celles là! Après quelques tours de van dans le centre ville, on envoie un bon créneau dans un parking obscur où nous comptons dormir quelques heures avant de rendre le van le lendemain matin.

Ensuite, grâce à notre cher ami Cachalot qui nous a refilé le programme de la soirée à venir, nous nous rendons d'un pas assuré vers le resto-bar « O pastis » tenu par des français.

IMG_9319

Les présentations ne se font pas attendre, les fous rire non plus, et les ricard encore moins, cela va de soi, on n'est pas venu ici pour sucer des glaçons.

IMG_9324

Après une super soirée que l'on pourrait qualifier de bon retour aux sources dans tous les sens du terme, nous retrouvons notre cher van pour un camping citadin.

On vous passe la dernière matinée à Auckland qui, mis à part le Mac Do de l'aéroport, n'a rien d'intéressant. Nettoyage du van, re-nettoyage, galère pour trouver le local, check out du van, taxi, check-in à l'aéroport.

L'anecdote de ce fantastique voyage est que nous quittons la Nouvelle-Zélande (un peu plus gros que prévu vous vous en doutez) à 16h40 le vendredi 29 Avril et que nous arriverons à Santiago du Chili le même jour, à 12h10, le tout après plus de 10 heures de vol!

Notre activité prédominante de ce long vol sera de trouver ce qu'on va bien pouvoir faire pendant 4 heures dans deux pays différents... Tout un programme!

 RIMG0575

1 juillet 2011

Cinq petits jours à Sydney, pas le temps de traîner...

 

 

Vendredi 15 avril, 20h40, aéroport de Jakarta. 

Nous vivons nos derniers instants en Asie après 7 mois d'aventure. Pour terminer en beauté, petite frayeur à l'enregistrement quand on nous demande de présenter notre visa australien. Confiant, nous répondons qu'étant breton et belge, et restant en Australie que 5 jours, nous n'en avons pas besoin. Après une petite discussion et quelques énervements, on s'aperçoit qu'effectivement, nous avons besoin du visa. Petite panique mais Kouedik and Bornus ont une solution à tout et en 30 min, le tour est joué, le visa est établi informatiquement on ne sait où. C'est bon, on peut embarquer. Bye bye l'Asie, demain, on est en Australie.

 CIMG8939

Le vendredi 16 avril, à 6h30, nous sommes donc à l'aéroport de Sydney, en forme et de bonne humeur. En revanche, pas de guide, pas trop préparé le voyage ici et une petite faim qui se fait sentir. Pas de soucis, direction la première librairie de l'aéroport, on achète le lonely, et tiens donc, que vois-je dans mon mirage... Le premier Mc Do océanien. Pas le choix, p'tit déj chez Ronald, lecture en travers du guide et connexion à internet. Tiens donc, que vois-je dans mon mirage... Le Piss, l'expert de Sydney, est connecté sur facebook.

KandB: Salut Le Piss, comment ça va??

Le Piss: Bien les man, vous êtes où?

KandB: Sydney!!!

Le Piss: Bâtards Kouedik and Bornus!!!

KandB: Héhé, t'es blasé Le Piss..

Le Piss: Bâtards !!

KandB: Tu m'as l'air aigri le man, t'as mangé un cageot de citrons ce matin ou quoi ??

Le Piss: Bâtards !!

Finalement, Le Piss arrive à nous dire autre chose que «Bâtards» et nous envoie tous ses bons plans pour nos 5 prochaions jours. L'endroit où loger, l'endroit où manger un bon burger, l'endroit où prendre un verre, l'endroit où sortir.... Il a juste oublier ce qu'il fallait visiter mais pour ça on a le guide donc tout va bien.

 IMG_9070

A midi, nous voilà donc dans le quartier de King's Cross, là où tous les backpackers de la ville atterissent. A croire qu'ils suivent tous les conseils du Piss. C'est samedi, il pleut à torrent, pas grand chose à faire d'autre que de s'envoyer une petite bière dans le pub en face de l'auberge. Le temps que la pluie cesse et nous voilà tout de même en route pour découvrir l'une des villes que nous attendions avec impatience. Nos cap de pluies dégueulasses sur le dos, en avant la musique !!! Départ à pied sur Victoria Street, encore dans le quartier des salopards (c'est comme cela qu'on peut appeler les backpackers de Sydney puisque ça n'a pas l'air de laisser sa part au chien). Puis,on descend sur Mc Elhorne Stairs, fameux escaliers de la ville qui déboulent sur le Finger Wharf, anciens entrepôts du port reconvertis en restaurants et bars plutôt classe. C'est ici que se trouve l'une des institutions de la ville, le Harry's Café de Wheels. C'est une petite caravane devant le port qui nous prépare de belles pies pour nous réconforter de la pluie et de la brume.

 CIMG8837

En bons belge et breton, il en faut tout de même plus pour nous arrêter et on continue par le Royal Botanic Garden, l'un des grands parcs de la ville situé en plein centre et donnant sur la mer, l'opéra, Harbour bridge et d'entrée le musée d'art moderne de Sydney, bon remède au crachin australien... La visite terminée, c'est un vrai bonheur de découvrir ce fameux port mais vu le temps et la nuit qui tombe, il faudra de toute façon y revenir. Autant donc passer aux choses sérieuses et se diriger vers le plus ancien pub de la ville qui se trouve de l'autre côté du port. C'est dans le quartier de «The Rock's» et c'est le Lord Nelson Pub. Celui-là, Le Piss ne le connaît pas mais c'est une australienne rencontrée au Vietnam qui nous l'avait conseillé. Un peu cher pour notre budget restreint mais la bière brassée maison fait du bien.

 CIMG8847

La ville est bien jolie aux premiers abords mais nous sommes samedi soir et il n'y en aura qu'un dans notre séjour en Australie donc on ne va pas se louper. Retour à l'auberge, c'est apparemment ici que tout se passe en début de soirée. La seule précaution à prendre, c'est surtout de ne pas oublier son Goon!! Goon: Qu'est c'est que c'est?? Tout simplement un cubi de rouge qu'il faut acheter au préalable chez le marchand du coin. C'est le moins cher de la ville pour s'envoyer une bonne chauffante. Et pourquoi Goon? Puisque certains l'utilisent comme oreiller en cas de coup dur. Un Goon plus tard avec nos nouveaux amis de l'auberge, on est chaud patate... Tout les salopards de la cuisine vont dans une boîte réservée par l'auberge avec conso pas chers, navette gratos... Désolé mais nous, on ne peut pas, Le Piss a été formel, il ne faut absolument pas loupé l'IVY, LA boîte tendance. Et là, il nous a pas menti le petit. Méga boîte du quartier branchouille de Sydney, salles extérieures, mezzanines, bars, bières, cocktails !!!!

 Papé, c'est fini l'Asie.

Ah bon, j'avais pas vu trou de bal...

Fin de soirée, 5 ou 6h, on ne sait plus. De toute façon pas ensemble. Après s'être rapidement perdue de vue, Kouedik fatigué attrape sans tarder un métro pour King's Cross. Apparemment pas la meilleure solution pour être le premier au lit quand à 7h30, il se réveille seul dans sa rame de métro en pleine banlieue et dans le froid. 30 min à attendre dans le froid polaire de Sydney pour attraper un autre métro et refaire le chemin dans l'autre sens. Finalement arrivé 9h à l'auberge énervé et glacé, Kouedik peut quand même s'envoyer le p'tit déj offert, tandis que Bornus lui, a fini depuis longtemps son kebab.

 IMG_8895

Le second jour et après cette entrée en matière bien réussie, il est temps de partir à la découverte de la ville. Brunch improvisé avec ce qu'on trouve dans les frigos de l'auberge (c'est moins cher), et là, la randonnée urbaine peut commencer. C'est dimanche et il fait beau. On enchaîne les rues, les places, les parcs et les églises sous le soleil kangouresque. Au programme, William Street qui nous débarque sur Hyde Park et St Mary Cathedral, puis Mcquarie Street, Georges street, la grande avenue commerçante qui traverse Sydney, et enfin arrivée sur Darling Harbour, le deuxième port de la ville où il fait plus que bon de se balader et flâner au fil du vent. La faim et la fatigue se faisant ressentir, rien de tel qu'un petit Bigmac et une petite sieste au soleil sur les marches en bois du port.

 IMG_8847

L'enchaînement logique des lieux nous envoie dans le Chinatown bien propre de Sydney puis sur Oxford Street. Et là, nous tombons de suite nez à nez avec le «Gaff», le QG des backpackers où normalement tout doit être bon marché. Pour 5 dollars australiens, c'est pinte et plat chaud. Perfect my friend!! En revanche, pas une folle ambiance donc on continue la randonnée de nuit. Oxford Street de tout son long, ce qui nous rapproche de la maison. L'avenue est plutôt sympa, quelques bars, quelques petites boutiques zaz. On débarque alors sur Paddington, quartier résidentiel très calme, surtout en ce dimanche soir, et qui héberge pas mal de galeries d'art. 21h, déjà 9h que nous marchons. On a tellement dansé hier qu'on est mort. Le chemin le plus court, c'est Cascade Street et Bayswater Road.. Le temps de se perdre un peu et on retrouve tout de même King's Cross. Dessert dans la rue et dodo bien mérité. 22h, sérieux Kouedik and Bornus !!

 IMG_9098

Lundi matin 8h. La semaine reprend, on va au boulot !! D'abord petit déj pancake pour bien préparer la journée. Puis en bon businessman que nous sommes, métro avec nos collègues direction le port de l'opéra. Et là ferry, 30 min pour arriver à Manly au Nord. Finalement changement de programme, on ne va pas au boulot mais à la plage. Héhé, blasé les gars. Bornus en profite pour aller surfer. Pour Kouedik, le surfer indonésien, il n'y a pas assez de vagues, il préfère aller se boire un petit café et se balader dans la petite ville de Manly, faite de briques et de terrain de rugby. A l'anglaise.

 IMG_8969

Manly est vraiment tranquille, du style petit village avec ses surfers, sa plage, ses barbecues dans les parcs. On en profite pour se faire un petit pique nique sur la plage et ensuite se balader en bord de mer et dans le quartier résidentiel qui surplombe la mer. Superbes barraques, grosses caisses, belle vue.. Les manlyens ne sont pas à plaindre.

 CIMG8906

Retour en ferry vers l'opéra, séance photo en arrivant sous Harbour bridge et vers l'opéra. Le soleil est an rendez vous cette fois-ci, de quoi bien contempler et visiter le symbole de la ville. A la nuit tombée, retour vers le quartier de The Rocks de l'autre côté. C'est d'ici que part Harbour Bridge, que se trouve les pubs anglais et les vieilles bâtisses coloniales. Classe. Et aussi le Lord Nelson Pub bien sûr. Une petite bière brune puis retour à King's cross en métro. Kouedik, non rassasié, prolonge un peu la soirée seul.

 IMG_9022

Plus que 2 jours à Sydney, et plus généralemnt en Australie. Pas de temps à perdre, réveil 7h30, p'tit déj à l'auberge et on est dehors. On descend depuis King's Croos vers Oxford street, de nouveau sous le soleil. De là, bus local et en route vers Bondi Beach, la plage hyper connue de Sydney pour ses vagues, ses surfers et ses bords de mer. A 10H00 du matin, nous sommes donc tous les 2 dans l'eau avec nos planches made in Australia. Bornus s'éclate 2h tandis que Kouedik, surpris par tant de vagues, préfère s'allonger rapidement sur sa planche, mais dans le sable.

 IMG_9092

Pas de quoi s'énerver, il fait méga beau, Bondi est une petite ville tranquillou qui débouche sur la plage et le grand espace vert qui sépare la plage du McDo nous permet un bon petit pique nique dans l'herbe en scrutant les vagues. L'après-midi est dédiée à la superbe balade de 2h en bord de mer entre Bondi et Coogee. Au programme, petit chemin côtier, piscines naturelles en mer, petites plages perdues, belles vagues, côte dans la roche... En fin d'aprèm, nous sommes à Coogee, de quoi prendre un bus pour Bondi, faire un peu de shopping dans les méga malls. Bornus en profite pour racheter son appareil photo, volé en Asie.

 RIMG0044

Retour à notre auberge via Oxford street et King's Cross. Cette baignade nous a bien fait récupérer, nous ne sommes pas fatigués du tout et une petite expédition nocturne s'impose donc. Happy hour en face de l'auberge, Fish and chips avec la fin du Goon à l'auberge puis en forme, on repart vers l'IVY.. Mais aujourd'hui, c'est mardi et c'est pas la même ambiance que samedi dernier. Pas de panique, on se dirige vers le Gaff pour retrouver nos amis backpackers. Mais là surprise, on se fait refouler comme à la belle époque!! Bornus tentera bien une petite entrée réussie par la fenêtre du bar mais les vigiles voyant Kouedik seul s'étonnent quelque peu et ne le lâchent plus des yeux. Il n'en fallait pas plus pour fâcher Kouedik qui se rappelle aux bonnes vieilles boom insa et se croît vite à la maison. Pas trop de dégâts tout de même, Bornus ressort par sa même fenêtre et on s'en va la tête haute vers d'autres tavernes. Et c'est là, que plus loin sur Oxford street, on trouve cette boîte gay qui fera très bien l'affaire. C'est blindé, on rigole bien, mais au bout d'un moment, il est tout de même temps de rentrer. King's Croos, kebab et au lit.

 CIMG8921

Le lendemain, réveil 10h en forme et malheureusement c'est déjà notre dernier jour en terre australienne. Et oui, 5 jours, ça passe vite. Mais finalement Sydney est assez petite et il nous reste pas grand chose à découvrir, du moins pour ce qui est des intérêts premiers de la ville. Du coup, on repart vers le centre et plus précisément Pitt street. Petite balade dans cette rue que nous avions repérée de nuit précedemment et arrêt dans un des buffets à volonté de la rue que nous avions également repéré. Il faut dire qu'en gastronomie, à part les Mc Do, fish and chips, pizzas et buffet à volonté, les australiens ne sont pas très forts. Il y a bien sûr le steack de kangourou mais on se le garde pour une meilleure occasion. Après le festin, nous remontons une dernière fois Georges street de tout son long pour débarquer au port de l'opéra, que nous ne pouvons manquer pour notre dernière soirée. La nuit tombe déjà, petit café sur le banc blanc de l'«opéra bar», écriture, lecture et presque déjà la tête en Nouvelle-Zélande. D'ailleurs Flo Cazalot, l'expert de NZ, ne nous a pas encore envoyé ses bons plans. La barre est haute avec Le Piss, il va falloir qu'il s'envoie le petit.

RIMG0040

Il est temps de retrouver King's Cross, notre dortoir adoré, nos amis salopards de l'auberge, de faire nos sacs pour notre départ matinal de demain matin. Jeudi 21 avril, réveil 5h00, p'tit déj et direction l'aéroport. Départ immédiat pour ….. Auckland, New Zealand !!!

 RIMG0041

On the road again with Kouedik and Bornus !!!!!!!!

 

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 > >>
KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
Publicité
KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
Derniers commentaires
Publicité