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KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
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7 août 2011

Arica ou le retour du terremoto

 

Mercredi 29 juin, il faut quitter la Bolivie, direction le Pérou. Mais Kouedik and Bornus, prévoyants et au courant de toutes les tensions géopolitiques de ce monde, se doutent que la frontière risque d'être fermée et n'ont surtout pas envie de se taper 18h de bus pour rien. C'est donc une bonne excuse pour repasser par le Chili qui nous avait bien plu, mais cette fois au Nord, à Arica. Pour cela, le plan élaboré est simple. On attrape le bus de 20h à Potosi, on arrive à minuit à Oruro, toujours en Bolivie et là on chope le bus de 1h direct pour Arica, ce qui nous fait arriver au petit matin. C'est carré, c'est made in Kouedik and Bornus.

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A 20h, on est bien dans le bus pour Ororu tranquillement installés. A peine le temps d'envoyer une petite ronflette et on est déjà arrivé. En revanche, il est déjà 1h30. C'est pas très bon pour notre planning tout cela mais pas de panique, il doit y avoir un bus à 2h. A 3h du mat et après avoir perdu 6 orteils chacun dans le froid de la montagne et de la nuit bolivienne, on décide finalement de passer un bout de nuit dans l'hôtel miteux de la gare d'Oruro. Surtout que les djozes qui traînent dans le coin n'ont pas l'air de dire qu'il existe un bus pour Arica. A 6h, premier réveil de Bornus pour aller se renseigner, retour 10 min plus tard, tout est fermé. A 8h, second réveil de Bornus, cette fois l'info est prise, un bus peut nous avancer dans notre direction vers 11h. Ce n'est pas pour Arica, ce serait trop simple mais bon, on va pas rester moisir dans cette ville pourrav plus longtemps. A 11h, on est dans un bus direction... La Paz. Mais, on a déjà négocié qu'ils nous laissent au bord de la route dans un virage que l'on connaît bien et de là, on n'aura pas de mal à arrêter un bus venant de La Paz en direction de Arica. Bigrement tordu tout cela mais bougrement intelligent comme toujours !! A 13h30, on est bien dans notre virage, au bord de la route, au milieu de rien. Juste une cahute en bois qui vend des saloperies et un désert de sable parcouru régulièrement par des bourrasques de vent qui nous aveuglent et colorent nos T shirts tout propres. Le bus attendu prévu à 14h, n'arrivera qu'à 17h. C'est à dire 3h30 d'attente dans l'enfer du désert à se déssecher et à nouveau à se geler.

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Mais maintenant c'est parti, on est dans le bon bus pour Arica. On en profite pour contempler une dernière fois les paysages boliviens de la Cordillères. Et oui, il faut la repasser celle là pour arriver au Chili. Et ensuite il faudra enfin redescendre vers la mer pour rejoindre Arica. Mais d'abord, arrêt au poste frontière. Là, c'est fouille complète par les douaniers de la montagne. «Rien à déclarer, pas de bouffe, pas d'alcool ??» ; «Non, non (bien fort) Juste une bouteille de ricard (moins fort).» Ca passe tranquille. A ce moment là, il faut savoir qu'en général, un bolivien local qui se respecte, ne voyage jamais sans emporter avec lui la moitié de sa maison et de celle de son voisin. Ce qui veut dire qu'ils ont tous avec eux une vingtaine de gros sacs bien remplis de conneries en tout genre. Et que pour vider tout cela, ça prend bien 2h. Avec bien entendu interdiction de remonter dans le bus pour les bons élèves comme nous qui n'ont que 1L de ricard pour voyager un an. On est donc à peu près à 4000m d'altitude, au milieu de pics enneigés, dehors, sans veste... C'est là qu'on perd 3 orteils de plus. A ce jour, il nous en reste 1 chacun, juste de quoi tenir en équilibre lorsqu'on se tient par les épaules.

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23h pétante, on arrive enfin à Arica, l'air marin se fait sentir. Finalement, on aura mis que 27h. On arrive en trombe à l'auberge «Surf House», affâmés comme rarement. Nous n'avons tout de même pas fait tout cela pour rien, c'est déjà l'heure du hot dog completo chilien, rempli à ras bord d'avocat. Une douche et au lit.

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Arica, c'est une ville de taille moyenne qui surgit un peu de nul part dans le désert aride du Nord du Chili. On ne sait pas trop ce qu'il y a à faire mais on est au bord de la mer et ça fait du bien de le sentir après 1 bon mois perchés à plus de 3500m dans les montagnes. Première chose, on respire et on arrive même à parler en marchant, à chanter en se douchant, à ronfler en dormant, à boire en regardant la télé, à manger en écoutant la musique et à jouer au ping pong en rigolant. Bref, on retrouve une vie à peu près normale. Pour toutes ces bonnes raisons, au lieu des 3 nuits que nous comptions passer ici, on en passera 5. Et aussi parce que la Surf House est bien accueillante, que les gens sont sympas et que le p'tit déj est bon.

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Pour info, Arica est la ville la plus sèche au monde. La ville est en plein désert, il ne pleut jamais, il faut absolument économiser l'eau... Les maisons de la ville, la surf house incluse, ne sont pas étanches du tout. Elles ont juste un toit pour certaines qui protège du vent mais absolument rien n'est prévu pour la pluie qui n'arrive jamais. Tout cela est inscrit partout dans la ville, il faudrait apparemment un siècle pour remplir une tasse à café laissée dehors.

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Au programme des quelques jours passés ici, surf pour Bornus, footing pour Kouedik, balade dans le petit centre, shopping dans sa rue piétonne, visite de sa petite église métallique réalisée par Eiffel, observation des pélicans au port, randonnée à vélo le long des plages, ping pong à l'auberge, marché pour les courses du soir, matchs de foot de la Copa America qui commence, quelques petites soirées arrosées de ricard (merci La Moufle pour avoir pensé à nous) et de terremotos (le fameux alcool dont on vous a déjà parlé à Santiago, n'est ce pas Peach??), et un Mc Do à emporter du dimanche soir (ça faisait longtemps, pas de Mc Do en Bolivie).

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Mais tout cela était avant le drame bien sûr. Le drame qui débuta un soir vers 20h avec un fin crachin breton que les gens d'ici n'avait sans doute jamais vu. De quoi animer les conversations de début de soirée, du style «Ah c'est marrant, il pleut dans la ville où il ne pleut jamais ...». Le problème c'est que ce petit crachin breton tout mignon s'est tranformé vers le coup de minuit en une grosse pluie amazonienne. De quoi remplir 18 bols de soupe en 1h. Et là, panique générale dans notre dortoir sous les toits... pas étanches du tout. D'un seul coup, c'était les chutes d'Iguazu sur tous les murs du dortoir, inondation des lits, des sacs, tout le monde réveillé, tous les lits au milieu de la pièce.. Au final, nous faisons parti des chanceux bien inondés au démarrage à qui on propose d'être relogés en bas, dans une chambre tout confort à l'abri. Pas comme ce djoze de Loïc, ce basquo-breton de passage avec qui on a bien sympathisé et dont on vous reparlera plus tard quand il aura séché.

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Après toutes ces aventures, nos batteries sont bien rechargées et on peut s'attaquer au Pérou en pleine forme.

 

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Commentaires
P
Le fameux Ricard qui n est jamais arrivé a Brasilia???
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