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KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
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21 septembre 2010

Comment passer une nuit dans un bus !

Kushinagar et notre première excursion en Inde se termine donc. Maintenant direction le Népal. L'objectif de cette journée du 20 septembre est d'arriver assez tôt le soir à Kathmandou (19 ou 20h) pour éviter l'épisode de Bombay où nous débarquons en pleine nuit dans une ville inconnue. D'après notre guide infaillible, mission facile pour Kouedik and Bornus.

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On arrive comme prévu vers 10h à Gorhakpur, ville du Nord de l'Inde servant uniquement de carrefour routier. Après 45 min d'attente sans bouger dans notre prochain bus, nous partons pour Saunali, ville frontière à moitié en Inde et moitié au Népal. Nous arrivons à 13h côté indien. La frontière ne se passe qu'à pied à cet endroit là du pays. Première étape, l'immigration indienne qui heureusement nous interpelle dans la rue puisque nous allions tout droit au Népal sans s'y arrêter vu sa discrétion. Une table devant une maison où l'on peut effectivement lire « Indian immigration », un tampon sur le passeport et c'est bon, on peut continuer. Seconde étape, l'immigration népalaise de l'autre côté. Ce coup-ci, nous sommes vigilant et ne la manquons pas, bien qu'aussi discrète. 2 ou 3 questions pour nous montrer que ça bosse dur, un visa à 40 dollars (c'est pas encore aujourd'hui qu 'on va manger..), encore un tampon et c'est bon, on est libre. Avec ces conneries, il est quand même 14h, vite faut choper le bus pour Kathmandou; comme il met 6h, on sera pile à 20h dans la capitale népalaise, on est encore bon.


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C'est ici que nous attend notre première surprise dans ce nouveau pays. Les bus qui partent le matin mettent effectivement 6h, ceux qui partent l'après midi en metous, mais finalement c'est bien cela, nous devons prendre le bus qui n'est qu'à 16h et nous arriverons à 6h le lendemain matin à Kathmandou. Ne cherchez pas à comprendre, c'est comme ça. La bonne nouvelle, c'est que ça nous laisse le temps d'acheter 3 paquets de chips et une bouteille d'eau. A l'heure du départ, nous nous dirigeons vers notre bus qui est en fait plus proche d'un mini-bus qui a fait la guerre. On nous prend nos 2 sacs qu'on nous met sur le toit et c'est parti, on embarque. Tranquillement, on se met au second rang qui a l'air plus confortable que le fond du bus. Malheureusement, ce qu'on avait pas vu, c'est que dans ce container sur roulettes, il y a quand même des numéros de sièges et manifestement on ne nous a pas refilé les plus confortables puisqu'on nous dégage vite vers le fond du bus. Agréables rencontres, nous sommes à côté d'un papi déjà bien bourré qui commence à nous baver dessus, de son camarade de route qui ne relève pas la moyenne, d'un enfant qui a été placé là par ses parents, qui eux feront le voyage debout dans l'allée et cerise sur le gâteau d'un golgotte russe ou mongole tout droit sorti de sa grotte et qui tient dans ses mains son sac de survie posé sur le siège restant que nous allons devoir nous partager pendant 14h. Après une première tentative pour lui demander gentiment d'enlever son sac, puis une seconde, nous prenons notre courage à 2 mains, lui arrachons son sac des mains et lui posons sur les genoux. Son visage inexpressif ne nous permet pas de savoir ce qu'il pense à ce moment précis. Mais ses mains de yéti restent tranquilles.

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Nous sommes donc 6 sur les 5 places du fond, c'est à dire plus qu'ultra serrés. Cela fait rire Papi qui se remet une petite rasade de Whisky pour fêter ça. Par la même occasion, le mioche qui commence à s'endormir sur son bras en prend une. Il fait chaud, on ne peut pas bouger, c'est l'enfer. Il y a des gens dans l'allée, comment vont-ils faire. Au bout d'une demi heure de bus - on est trempés – on s'arrête pour le première fois, on prend du monde. Là, on commence à rire. Tant qu'on est arrêté, on s'achète un régiment de bananes par la fenêtre, ça nous fera le dessert. Pour y parvenir, il faut tout de même passer par dessus l'épaule du golgotte..

On repart, plus que 13h15 de route. Au fur et à mesure, on comprend pourquoi nous allons mettre 14h. Le bus s'arrête toutes les heures, nous pouvons descendre, acheter à manger, le chauffeur dort un peu et on repart. Très bizarre ces népalais. D'un coup la nuit tombe, nous débutons notre montée sur les routes de montagnes et le chauffeur commence alors à s'exciter et accélère de façon nerveuse.

C'est là qu'on prend peur. Notre container passe dans des espèces de crevasses, fait des bons de 2m, tout cela à 50 cm du vide. Pour nous rassurer, nous passons devant 2 ou 3 bus et camions abandonnés dans les ravins qui ont l'air d'avoir fait le saut de l'ange. Aux alentours de 22h, bonne nouvelle, nous avons crevé. Rien de grave, une heure plus tard, c'est réparé. A minuit, nouvel arrêt, cette fois-ci, des repas chauds nous attendent dans une sorte de mi-maison mi-restaurant. Pour goûter le plat local, nous nous resservons tant que possible.


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Après cela, nous arrivons à s'endormir, ce qui tient quasiment du miracle. Nous arrivons enfin à Kathmandou à 5h du matin (1h d'avance s'il vous plaît). Et là, chose incroyable, un type à Saunali nous avait dit que son frère nous attendrait à notre arrivée pour nous emmener en taxi jusque son hôtel où nous ne paierons rien pour dormir jusque 8 ou 9h. Incroyable, c'était vrai. Kathmandou, nous sommes là...

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