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KOUEDIK AND BORNUS - "ON THE ROAD AGAIN"
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30 janvier 2011

Japan. This is the end.

Tokyo se termine donc pour nous après 15 jours de folie. Mais il nous reste encore quelques sous de côté pour pouvoir continuer notre périple chez nos amis japonais. Pour commencer, le bus couchette version sushi avec pour nous faire plaisir couvertures à disposition: version manga. Bornus apprécie..

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Et une petite nuit de 7h plus tard, nous voilà à Kyoto, un peu épuisés comme d'habitude après une nuit dans les transports, même ici au Japon où tout est nickel mais où le gros porc de dérrière qui ronfle est toujours inévitable. Rien de grave et pour nous requinquer, le chauffeur ne trouve pas meilleure idée que de stopper son bus à 6h00 du matin, pile en face du Mc Do de la gare. Parfait c'est l'heure du p'tit déj. Un petit café, un petit burger et la recherche d'hébergement peut commencer.

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Kyoto est la ville japonaise réputée pour être traditionelle et pour regrouper plus de 1600 temples et sanctuaires, tous plus beaux les uns que les autres, et dont une bonne vingtaine figurent au patrimoine mondial de l'unesco. Impossible donc de manquer cela. Le coup de chance supplémentaire, c'est que nous sommes à la période des feuilles rouges et jaunes (l'été indien à la japonaise) et que tous les jardins sont au summum de leur beauté. L'envers du décor, c'est que tous les logements sont pris d'assaut par tous les japonais qui se rendent à Kyoto avec leur matos de photographes pour ne rien manquer de ce spectacle. Le nombre de trépied dans la ville est impressionnant. Nous galérons donc un peu avec nos sacs sur le dos et nous finissons par poser nos valises à la K's Guest House qui peut nous loger pour cette nuit mais pas pour les 2 prochaines. Aucun probléme, nous avons déjà repéré un cyber café 24h/24 juste à côté de la gare, et donc du Mc Do. Et c'est là que nous atteignons le top de la Guest House. Salon géant au premier étage, canapé stylé, cuisine avec frigos remplis, internet... ET bar en bas qui sert des bières à un prix raisonnable et surtout qui propose un buffet petit déjeuner avec beans, sausages, oeufs brouillés... ça c'est pour demain matin, le réveil est déjà mis pour en profiter au max.

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Pour une fois qu'on est bien dans notre logement, on va en profiter et on ne décollera pas avant midi. Mais pas de panique, on va pas glander toute la journée. Avec 1600 temples dans la ville, on a pas besoin de marcher longtemps pour trouver de quoi faire notre bonheur. Direction donc les 2 énormes temples du quartier, en pleine ville et tous deux à l'unesco. Nous ne sommes pas très loin de la gare et il s'agit des temples Higashi Ongan Ji et Nishi Ongan Ji. Effectivement, ces temples sont impressionants par leurs tailles mais leur position et l'absence de jardin ne nous emerveille pas et nous déçoit plutôt après tout ce qu'on nous avait promis. Pas de quoi se décourager pour autant, direction la gare centrale à l'architecture critiquée et décriée. Résultat décevant devant ce monument diforme regroupant plusieurs styles pseudo-moderne n'ayant rien à voir les uns avec les autres. Juste en face, la Kyoto Tower, le point le plus haut de la ville. Hop, ça c'est bon, c'est fait. N'en restons pas là pour ce premier jour, Kouedik vient de repérer une pagode sur le guide qui est à l'unesco également, qui apparemment est très belle et en plus pas trop loin. Bornus suit à l'aveuglette. 3km plus loin, la langue de Bornus traine par terre, Kouedik fait semblant de trouver ça normal.

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"Oh Bornicio, ça y est, on y est." - "Elle est où ta pagode?" - "Ben, tu vois pas le petit bout qui dépasse des sapins??" - "Si mais bon, ce serait mieux de rentrer non?" - "Oui oui" - "Elle est où l'entrée Kouedik?" - "Oh c'est marrant, ils ferment les portails." - "Tu te fous de moi???" - "C'est bizarre, dans le guide ils mettent fermeture à 17h" – "Ah c'est bizarre, il est 17h05" – "Ah tiens! Oh mais une pagode c'est une pagode, t'inquiète. Et puis ce petit bout n'est pas mal quand même. Allez photo et c'est bon, journée terminée." - "Espèce de chien de pâture!!!"

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Notre première impression de cette ville n'est pas la meilleure mais nous savons comment rectifier le tir. Nous nous dirigeons pour la soirée dans le quartier de Gion, au bord du fleuve. C'est le quartier qui bouge de la ville, là où nous pouvons apercevoir avec un peu de chance, les fameuses Geishas, femmes de compagnie habillées en habits traditionels et recouvertes de poudre blanche sur tout le visage. Petite balade dans ces rues bien sympathiques et un peu fatigués tous les 2, nous décidons de se faire simplement un bon petit resto avec une bonne petite bière, tout cela offert par Bornus father à distance. Grand box pour nous 2, marmite de viande et de légumes, réchaud perso et bières fraîches.

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Le lendemain matin, comme prévu c'est le buffet. Et ce ne sera pas le dernier. Ensuite, on retrouve Bobby qui nous rejoint avec sa copine Setsuka pour le week end. C'est à partir de là que notre mauvaise première impression de Kyoto va changer. En effet, vont maintenant s'enchaîner pendant 6 jours, visites de temples et sanctuaires, tous vraiment remarquables, balades dans des jardins japonais, zens ou pas, tous aussi plaisants, soirées endiablées avec Bobby, voire sans, journée péper à l'auberge, nuits dans des cybers, découvertes de quartiers typiques, visites de villas impériales extraordinaires et sento (bains publics pour les retardataires du blog) avec notre très cher Bobby. Sans oublier les pauses repas pour les saubas, bentos, sushis, crêpes au chocolat dans la rue, boulettes de on ne sait toujours pas quoi...

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Dans la rubrique temples et jardins, il y a bien sûr eu le temple d'or et son jardin où l'on se retrouve au calme en plein milieu de la campagne en un clin d'oeil; le jardin zen Ryoan Ji où Bornus reste contempler les cailloux et graviers une bonne heure tandis que Bobby les photographie un par un et que Kouedik admire l'architecture japonaise de la villa; le temple illuminé ouvert en nocturne de Kiyomizudena avec son parcours tout autour et où on a la chance de voir Bobby et Setsuka sortir le trépied pour immortaliser l'instant; la balade d'une journée dans Arashyama, banlieue de Kyoto, qui regroupe d'innombrables temples et où nous traversons la bambouseraie, nous visitons le Daikokutji temple et son lac, le pont Togetsu Kyo si cher à Bobby et enfin le temple Tenryuji, le clou du spectacle. N'oublions pas le temple d'argent et son jardin zen qui débouche à la sortie sur le chemin de la philosophie, petit chemin fort agréable au bord de la rivière qui finit par déboucher sur Gion.

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En ce qui concerne nos soirées, il y en a eu une calme avec Bob et Setsuka où nous nous sommes contentés de diner ensemble dans le quartier de Ponto Cho qui est juste de l'autre côté du fleuve par rapport à Gion. Une autre fût de mater des "how I met your mother" sur l'ordi à l'auberge. Puis une soirée dans le bar de l'auberge tout de même avec concert d'un québéco-japonais et quelques pichets de bières, une nuit au milieu des mangas dans le cyber de la gare. Mais forcément - vous dites vous - la meilleure est sans doute pour la fin. Banco.

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Samedi soir. Dernière soirée avec Bob qui nous quitte le lendemain pour rejoindre Tokyo. Tout est prévu, nous avons sauvegardé de l'argent pour se faire un dernier dîner à volonté au Japon. Pour cela direction Gion, rien de mieux. Nous sommes maintenant des experts, on fait attention à tout: le prix, la durée, les différentes sortes d'alcool servis, de bouffe aussi pour faire les difficiles. Et le plus important, pouvons-nous commander absolument ce que nous voulons lors de la "last order". Nous obtenons malheureusement difficilement les réponses à cette question primordiale. Allez on se lance. Ici, c'est 2h (belle perf) et c'est toute sorte de viande, de poissons et de fruits de mer à volonté. Sans compter sur les bières, whisky soda, alcool de prune et saké. On s'en donne à coeur joie pendant ces 2h, la viande est excellente. Setsuka en a assez vu pour la soirée et nous quitte à la sortie du resto idéal. Il y a une boîte en face du resto mais faisons durer le plaisir un peu, une petite balade s'impose dans les rues de Gion et de Ponto Cho. Quelques petites conneries dans les ruelles et finalement, on s'arrête dans un bar assez roots. On commence par engager la discussion avec une australienne qui vite nous saoule et qu'on finit par mettre sous terre en moins de 2 secondes. Ensuite arrive les tournées de bières puis au moment du départ, Bornus trouve la bonne idée de dévaliser le bar et d'embarquer une bouteille de Get27 sous son blouson. "Bravo, Yes, énorme!!" s'écrit Kouedik "C'est bon ça" dit tranquillement Bobby. "T'inquiète" envoie Bornus. Les dents bien vertes, nous pouvons aller en boîte. On a déjà du mal à tenir debout et voilà que pour 2000 yen (20 euros) c'est 4 consos qui nous attendent à l'intérieur. Personne ne se souvient de la même chose mais bonne soirée pour tout le monde. La seule chose dont on est tous d'accord, c'est qu'il n'y avait pas assez de rhum dans les verres de cuba libre. Du coup nous avons forcément fait chacun notre tour la réflexion calmement aux serveurs (au début en tout cas). Résultat, ces cons de serveurs appellent les vigiles. Très susceptibles sûrement. C'est alors le moment de rentrer. C'est Kouedik qui ouvre le bal en filant sans rien dire. Heureusement Kouedik and Bornus pensent à tout et avaient repéré un cyber non loin de la boîte. Après une demi heure pour trouver la sortie, Kouedik s'y dirige et s'aperçoit en arrivant que tout est complet. "Impossible mon gars, faut que je dorme là. Par terre si tu veux. " Bornus fera exactement la même quelques temps plus tard. Mais pas moyen, il faut trouver autre chose. Très facile, Kouedik commence sa nuit sous un escalier pas loin de la boîte avec pour couvertures quelques vélos pour bien se cacher. Bornus, plus malin ce coup-ci (pas comme à Tokyo une semaine plus tôt), finit par trouver un autre cyber. Kouedik si bien caché, est vite démasqué par les vigiles qui lui font comprendre qu'il faut partir de là. Petite ronde de nuit et voilà que le hall de cet immeuble est ouvert. Qu'attendre de mieux, Kouedik file au 5ème et y trouve un banc dans le hall en face d'une salle de sport avec des tatamis dans le couloir. Bricolo comme jamais, le lit est vite prêt. Bornus, quand à lui, ne trouve qu'un cyber collectif où une bande de 30 japonards jouent en réseau autour d'une grande table. Tout ce qu'on peut lui proposer c'est une chaise à cette table là. Il n'en attendait pas tant. C'est parfait, de quoi rendre Kouedik jaloux demain matin. Et c'est alors qu'il commence à ronfler en écrivant ses mails (vous en avez peut être reçus ce soir là d'ailleurs - pas d'inquiétude). 9h00 finit par sonner. Kouedik se fait alors réveiller par le responsable de la salle de sport allongé sur son banc et ses tatamis dans le couloir. "Vous attendez pour un cours?" s'imagine-t-il comme si il comprenait un mot de japonais. "Oh yes but I forgot something, I come back. Bye bye". Facile se dit-il. Bornus lui se fait réveiller par le responsable du cyber. Il est au milieu de la pièce, son siège ayant rouler toute la nuit à cause de ses secousses réveuses, un long fil de bave s'étend jusqu'à ses genoux. "Oh hello. Just a moment, I just finish to send my e-mails." Facile se dit-il. Et c'est là qu'il s'aperçoit qu'il vient de recevoir un mail de Kouedik. "Pedoc, j'ai dormi dans la rue. T'es où? Je suis revenu au cyber qu'on avait repéré hier. J'y reste 45 min puis je me dirige vers le Mc Do à côté de la boîte." Héhé, il est pas bête ce Kouedik. Vite au McDo en évitant la case cyber. Kouedik, une seconde après avoir envoyé son mail se dirigeait déjà vers chez Ronald. "Allez, petit déj mon gars, raconte moi ta soirée " - "Oh putain...."

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Et s'en suivit le BIG 3. Le big 3 c'est très simple, c'est 3 Mac Do à la suite et dans la même journée. Ce n'est pas pour les amateurs et ça demande une grande vigilance et une grande concentration. La suite royale avait donc commencée au petit déjeuner autour d'un café et d'un burger. Elle s'est prolongée aprés avoir dit au revoir à Bob et Setsuka à la gare autour d'un coca, d'une frite et d'un burger. Le grand chelem s'est achevé en beauté après une après midi passée tranquillement à l'auberge par le diner vers 19h autour d'un icetea, d'une portion de potatoes et d'un burger. Vous l'aurez vite compris, nous venons d'enchaîner 3 repas d'affilée au Mc Do dans la même journée. C'est ce qu'on appelle le BIG 3. Et c'est "made in Kouedik and Bornus".

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Kyoto aurait du se terminer ici mais sous les conseils de Kouedik Father, nous ne devons pas partir avant d'avoir été visiter la villa impériale de Katsura. Pas de soucis, on retarde le départ. En revanche, il faut réserver la veille pour s'y rendre. Cela prolonge encore notre vie à Kyoto, toujours pas de soucis, c'est ça les VDI, vacances à durée indéterminée (ou presque). Du coup, pour en profiter au max, nous réservons pour les 2 villas impériales de la ville et coup de chance, le lendemain tout est libre dans la journée. Lendemain matin, le marathon peut commencer. 7h00 réveil, check out et direction la première villa, Shugakuin. C'est tout au Nord Est de la ville. Enorme jardin magnifiquement conservé avec des étangs un peu partout et les 3 villas et maisons de thé de l'empereur Gomizuno'o qu'il fit construire en 1659 pour sa retraite. L'architecture est splendide et nous ne regrettons vraiment rien surtout que ce n'est pas encore celle recommandée par Kouedik father. Superbe visite commentée pour cette balade de 2h au milieu du parc. C'est la première fois que nous voyons des dizaines de femmes travaillant toutes à 50cm les unes des autres et enlevant les mauvaises herbes du jardin de plusieurs milliers d'hectares, à la pince à épiler. La visite terminée, c'est vite le train pour l'autre côté de la ville, pour la villa Katsura au Sud Ouest de Kyoto. Pause déjeuner à 13h00, début de la visite à 14h00. Celle-ci a été construite en 1615 pour l'empereur. Le style n'est pas exactement le même, le jardin est aussi impressionnant, les esthéticiennes du gazon sont là, les maisons de thé se suivent au milieu des étangs, la grande villa japonaise toute blanche éclaire le jardin. Nous pouvons maintenant quitter Kyoto sans probléme, la mauvaise impression du premier jour est belle et bien évanouie, cette ville est magnifique. Ce n'est pas pour autant que nous devons interrompre notre marathon, vite à l'auberge, nous récupérons les sacs et direction la gare pour prendre le train d'Osaka où nous poursuivons notre Japan Tour.

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Le soir nous sommes bien à Osaka et comme à chaque arrivée, c'est la joie de se retrouver dans un nouvel endroit qui nous envahit. On a l'impression que ce sera comme ça tout le voyage. On adore un endroit mais on est plus exité à l'idée d'aller en découvrir un autre. C'est vrai pour les pays et pour les villes. Et à chaque fois le sentiment que nous avons dans nos premières heures dans une nouvelle ville est celui de vouloir profiter à fond, de ne rien manquer, de se trouver des petits coins... C'est dur à décrire et on ne le ressens peut être pas exactement de la même manière tous les 2 mais en tout cas c'est particulier et il est impossible de s'en lasser. Ce soir là, nous ne pouvons donc pas nous satisfaire de rester dans notre hotel tranquillement. D'autant plus que demain nous avons prévu de passer la journée à Nara, juste à côté d'Osaka. Et c'est en se baladant vers la gare de Momodani, que nous tombons sur cette rue remplie de petite maison où il est impossible de voir l'intérieur mais dont on a l'impression qu'il s'y passe quelque chose de bien. C'est souvent le cas au Japon, après il faut oser taper à la porte et demander en japonais ce qu'il se passe. C'est tout de même l'occasion. Allez on se lance. On frappe puis on entre chez une vieille dame qui nous regarde bizarrement puis nous demande de s'asseoir. Apparemment, on peut y manger, ça tombe bien, on a faim. Le réchaud perso, la viande qui sort du frigo et qu'elle nous prépare devant nos yeux, l'assaisonnement, et le tour est joué. Le repas est prêt et tout se passe bien. Nous apercevons même une bière qui traine dérrière un pied de chaise. Nous n'avons pas de mal à nous faire comprendre cette fois-ci, on va pouvoir trinquer. Ce sont ces moments là qui nous font aimer la découverte sans cesse des nouvelles villes.

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Nous attaquons nos 2 derniers jours au Japon et le programme se divise entre Nara, première capitale historique du pays et Osaka surnommée la petite Tokyo. Commençons par le début, c'est Nara qui comme prévu est remplie de daims sacrés qui se baladent en liberté dans la ville. Cela change des vaches indiennes et c'est bien plus sympa. Après cela, principalement des temples encore une fois, des jardins et des grands Buddhas (enfin surtout un). La visite dans la journée est suffisante pour ce petit coin de campagne très agréable. Ce sont nos derniers temples japonais, nous en profitons comme il se doit.

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Le soir, nous sommes de retour à Osaka. Nous arrivons à la gare principale de Minami et décidons de tester pour le repas toutes les enseignes qui donnent des prix de quelques choses à 100 yen (1 euro). On ne sait jamais ce que ce sera mais à ce prix, on risque pas grand chose, on va se faire une petite tournée des restos. C'est manqué, à ce prix là ce ne sont que des alcools divers. Et bien tant pis, c'est une tournée des bars. Il suffit de s'avoir s'adapter à la situation pour ne pas perdre pied. Jusque là, ça ne nous reviens pas cher du tout mais lorsque l'on s'attaque à notre quatrième repère de la soirée, la faim vient jouer les troubles fêtes et sur un coup de dés, Bornus commande la quasi totalité de la carte du resto. Kouedik se marre quand arrive la multitude de brochettes. Le moment que Kouedik and Bornus choisisse pour arrêter de se marrer comme des chameaux, c'est quand arrive l'addition. Pour une soirée pas chère, c'est manqué. Mais ça aussi c'est marrant, allez on se marre un bon coup et il est temps de rentrer.

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Dernier jour au Japon, visite éclair d'Osaka puisqu'il faut surtout s'occuper des cadeaux de Noël pour toute la famille. La visite se résume donc aux librairies, malls, boutiques... Mais tout de même avant de partir, on s'est réservé une petite surprise. C'est le moment de retrouver Maxime et Nicolas (de Bénodet) que nous avons rencontré à Kyoto. Ces 2 français et breton viennent de terminer leur stage respectivement à Tokyo et Shanghai et voyagent un peu comme nous. On avait convenu de se retrouver ici pour notre dernière soirée japonaise pour faire un peu la fête histoire de se détendre. Résultat des courses, pizzas et bières à volonté pendant 2h30, boîte de nuit un peu glauque mais bonne rigolade. Retour à l'hôtel à 6h30. Pas de soucis, demain réveil 8h00, il faut qu'on trouve le port d'Osaka et surtout le bon bâteau pour partir en Chine. Héhé: On the road again..

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8h00 donc, le réveil sonne. 1h30 de sommeil, c'est beaucoup, ce n'est pas trop. L'objectif de la journée n'est pas si compliqué, il faut juste trouver le port à temps pour embarquer sur le ferry qui doit partir à midi et nous livrer en Chine 48h plus tard. Bien sûr tout est réservé. Dernière petite vérification de Bornus avant de partir en ouvrant ses mails pour regarder le plan du port. "Tiens, j'ai un mail de la compagnie de ferry"- "Ah oui, pour nous donner nos numéros de sièges??" - "Non, pour confirmer notre annulation." - "ça c'est pas cool dis donc."- "De toute façon on y va, on verra sur place" - "Yes"

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Retour en arrière. Quelques semaines auparavant, nous avions trouvé ce bâteau pour faire la liaison Japon-Chine. Pour tester le mode de réservation, Kouedik avait eu la bonne idée d'effectuer une fausse réservation aux noms de Kevin CORNIC et Alexandre BORNICIO avec de faux numéros de passeports bien évidemment, tu penses à tout. Tout cela à partir de son mail perso. Les réponses s'enchaînent nickel, pas besoin de payer, juste au moment d'embarquer. Après cela, on laisse forcément trainer le truc plusieurs semaines et finalement, la semaine dernière on se préoccupe enfin de faire nos vraies réservations. Cette fois-ci du mail de Bornus pour qu'il n'y ai aucune confusion possible. Rebelote donc avec les vrais noms et les vrais numéros de passeport. Comme sur des roulettes, Bornus reçoit les mêmes mails de confimation avec les bon noms. L'avant veille de partir, Kouedik grand seigneur, préfère envoyer un petit mail d'annulation pour sa fausse réservation. Bien sûr, tout cela signé Kevin CORNIC. Pas de nouvelles depuis jusque ce matin où c'est bornus qui reçoit le mail de confirmation de l'annulation.

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Retour au présent, nous sommes maintenant à l'embarcadère que nous avons finit par trouver après quelques difficultés. Nous expliquons notre probléme au comptoir, qui fait également douane et immigration. On nous répond clairement "Non non, vous avez annulé avant hier à cause de problèmes de visas." (seule excuse trouvée par Kouedik sur le moment) – "Non non c'est pas vrai, regardez aux noms de Le Couedic et Born". Nos phalanges commençant à faire des tours dans nos mains pour enclencher d'ici peu une cisaille coréenne, tout rentre dans l'ordre et une gentille femme nous fait une nouvelle réservation devant nous (ce n'est que la troisième). Dernier petit obstacle, l'immigration se dirige vers nous pour nous prendre la température et savoir si on peut embarquer. Avec les quelques rhums de la veille qui nous restent dans le gosier, nous sommes à nouveau peu rassurés. 36,7°C, tout va bien, on peut embarquer.

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Good bye Osaka, Good bye Japan, On the road again.

C'est dans la file d'embarquement que nous apercevons 2 huluberlus se baladant avec un hibou en porcelaine plus gros que notre sac et parlant anglais. "Oh Bornus, 48h avec ces 2 salopards, on va se marrer à mon avis" – "On va commencer par leur voler leur hibou après on verra" - "Pas con!!".

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Voilà qu'on embarque dans notre big ferry dans le port d'Osaka après avoir pris toutes les photos nécessaires de nos derniers instants en terre nippone. Un petit tour du ferry pour visiter. Pas grand chose à faire à priori pendant ces 48h de voyage qui commencent. Juste le temps de s'apercevoir qu'il n'y a à bord que des voyageurs à long terme de notre espèce qui peuvent être les seuls à prendre le temps de voyager comme cela. Evidemment et vous l'aurez compris, on se dirige en premier vers ces 2 américains qui eux aussi nous avaient remarqués et qui se dirigeait également vers nous. Au bout de 2 minutes, tout se confirme, ce sont 2 salopards avec qui on va bien se marrer à coup sûr. C'est Mason et Jared, tout 2 venus de San Diego, California, qui viennent d'achever 2 et 1 an de boulot à Taiwan et qui voyagent maintenant comme nous vers "Ils ne savent pas où" et pour "Ils ne savent pas combien de temps". Tout ce que Mason sait, c'est qu'il a soif et ça tombe bien puisque c'est "beer O'clock". Jared, qui a l'air complétement fou et que nous appelerons désormais "Maboule" en hommage au fameux docteur du même nom, acquiesse de son grand sourire. Il est 16h et nous voilà donc au bar du bâteau, finalement le seul endroit intéressant à bord.

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Le reste du voyage se déroulera essentiellement en leur compagnie. Finalement super voyage où nous rencontrerons aussi un couple de français voyageant pour un an, deux turcs, deux canadiens, encore des américains, un anglais étrange que nous surnommons facilement Jack l'éventreur. Nous dormons dans un dortoir à la jap, c'est à dire tatamis commun et futon preso à dérouler où on veut. Excellent pour réveiller tout le monde en allant se coucher à la fermeture du bar ou plus exactement 2 bonnes heures plus tard après avoir liquidé la fiole de cognac offerte par désespoir par Marie à Delhi et que nous nous trimbalons depuis notre sortie d'Inde. Comme quoi nous venons de tenir plus de trois semaines au Japon avec une fiole dans le sac sans y toucher. Tout ça pour dire que quand nous pénétrons dans le dortoir avec nos deux potes, nous réveillons tout le monde, surtout quand Bornus décide de fermer tous les rideaux du dortoir en devant enjamber voire marcher sur les pauvres gens fatigués. De quoi faire rire Kouedik aux éclats, ce qui n'est pas mieux pour le sommeil de tout le monde.

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A part cela pour les autres jours passés à bord, vol du hibou bien évidemment (c'était annoncé), bain commun avec vu sur l'infini par le hublot, repas au self du bateau dès que la cantine ouvre, parties endiablées de ping pong, écriture pour le blog, lecture, rendez-vous incontournables au bar, tanguage obligatoire, envie de vomir qui va avec...

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Tout ça pour dire que nous attendions avec impatience ce voyage de 48h pour pouvoir bien se reposer sans avoir rien à faire, lire, écrire et prendre le temps de rien faire après la course au Japon. Et que nous ne sommes pas du tout déçu, c'est une superbe traversée qui est passée encore plus vite que prévue, que nous ne voulons pas descendre ce 5 decembre à 11h lorsque nous arrivons au milieu des tours de Shanghaï.... Et oui, nous y sommes, à nous la Chine. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises (retard du blog oblige, nous pouvons déjà vous l'annoncer).

Welcome to China. Nice to meet you Maboule and Mason...

 

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