Que s'est-il donc passé ce beau jour de Décembre 2009...?

Tout d'abord bonjour à tous... Ceci est notre premier article d'une longue ou courte lignée.  Le but de ce blog sera de vous faire partager notre voyage à vous tous, amis, ennemis, familles, voisins, collègues ou inconnus.
L'idée d'un blog n'est pas nouvelle loin de là, notre but n'est pas non plus de le révolutionner mais il est évident que c'est le meilleur moyen de faire partager notre aventure.

S'il est interactif, tant mieux, n'oubliez pas que ce n'est pas évident d'écrire pour les autres et que vos critiques seront les bienvenues. Donnez nous vos envies et nous ferons le maximum pour les assouvir...
Vous voulez qu'on vous décrive les gens, les paysages? Vous le voulez sous forme d'histoire? Vous voulez plutôt connaitre toutes les conneries qu'on a bien pu faire? Pas de problème, il suffit de demander, surtout pour les conneries, ce sera de loin le plus facile.

Nous allons donc commencer par le début. Evidemment ... ! Mais méprenez vous mes amis, le début dont nous parlons est bien loin du premier vol.

Nous nous sommes souvent demandés quand toute cette histoire avait bien pu démarrer. Elle a quelque part démarré grâce à nos amis et à notre familles qui nous ont donné le gout du voyage, qui nous ont permis de le faire et d'entretenir ces gouts de découvertes et de rencontres. Et donc, comme vous tous, on s'est déjà dit et si on faisait un tour du monde?  Pour nous, ça devait dater des années INSA. Ca vous dit quelque chose ça l'INSA n'est-ce pas? Travail, labeur, rigueur, solitude, etc...

Au cours des voyages, soirées, rencontres que nous avons pu faire, cette petite idée de tour du monde est toujours restée ancrée quelque part dans notre tête. Comme un fantasme, une aventure hors du commun, irréelle. Je ne me voyais pas vraiment réaliser une telle aventure, cela me faisait rêver, mais des rêves, on en a tous plein la tête. Je pense que ces rêves nous font avancer, même si on n'en réalise aucun.

En tout cas, les années sont passées... L'INSA, tous nos amis parmis les meilleurs y sont nés. Le Rugby n'en parlons pas, avec la reconversion de l'INSA 3 après de gros débuts au Foot (Mitch a eu peur du rugby et nous a quittés). Benoit et Michel n'ont jamais vu autre chose que des regroupements. Gueguette avait dans le museau la cible de l'autre con de l'INSA 2 (je ne me rappelle plus de son nom). Titoy très fort en touche, surtout dans le bar INSA. Guilhem la crevette avant de devenir l'une des grosses pointures du championnat Corpo. Yanniss le technicien, Jacou le bulldozer... et j'en passe... Moi le premier vu que j'étais blessé!

Ensuite est arrivée L'INSA 1 (déjà le 2ième ou 3ième titre pour La Moufle, Le Couedic, Gaignus, Nuggets et toute la bande) et ses mémorables repas gastronomiques au Barcelona.

Un petit pélérinage à Newquay, Cornwall nous a ensuite fait le plus grand bien. Une fois de plus le travail était au rendez-vous, un peu de surf, visites et quelques soirées. Pas trop bien sur. On ne parlera pas des frites au vinaigre, d'un sapin arraché, des soirées du mercredi au Walkabout, ni de Gueguette le somelier Londonien.

Il était temps de goutter à de nouvelles cultures pour Kouedik And Bornus, c'était le temps des 6mois au Canada avec les filles et Gaignshkaw pour Kouedik, 6 mois au Brésil pour moi. Un stage aux Etats - Unis, à Dayton alors que Kouedik trainait dans sur les routes Midi Pyrénéennes.

Une petite envie de chaleur en plein mois de Février et c'est parti pour un voyage à Séville, chez Davido. Magnifique ville, pleine de surprise y compris à Chipiona, petit village familial en bord de mer, où nous avons pu goutter à l'hospitalité Sévillane! On a aussi goutté à la chaine de vélo dans une petite rue sombre avant de retrouver une fois de plus  gueguette chez ses aieux les rosbeefs.

Ensuite tout se complique...
Le stage de fin d'étude et une nouvelle maladie qui vient frapper Kouedik And Bornus. On l'appelera dorénavant la maladie du sérieux dont le premier symptome est la responsabilité. Nous sommes devenus des hommes responsables, qui entretiennent leur famille, qui se lèvent chaque matin propres et rasés, qui ramènent la paie et qui ne la gaspille pas en bière, mac do et pizzas...
Bon très bien, ce n'est pas vrai. On a passé 3 ans a dilapider notre paie de salarié modèle dans les voyages et les soirées. C'est cette fois-ci le syndrome du jeune embauché. Tu vas bientôt le connaitre medhi. Ah non, mince tu es encore étudiant, c'est pas grave, tu le connaitras à 30 ans!

L'idée de voyage n'a jamais réellement quitté notre esprit, et je dirai même qu'elle est devenue de plus en plus sérieuse et pressante. C'est alors que surgit le cinglant hiver de l'an 2009...

Je suis transis par le froid, le travail pèse et un vieux fantasme de plusieurs années ressase mes esprits.

Je suis conducteur de travaux depuis 3 ans et je traîne les rues de la ville rose depuis maintenant 8 ans. Je me mets à la recherche d'un appartement dans le centre de Toulouse avec ce bon vieux kouedik. On peut pas dire que ça démarre vite... Aucune affaire en vue, et voilà que les mois passent. Ce petit projet est destiné à financer notre voyage autour du monde. Rien d'officiel encore, ça serait peut-être pour dans 2 ans, le temps de retaper et de revendre l'appartement. Mais le projet commence à patiner. On se rend peut-être compte que nos belles années de jeunesse insouciantes passent et qu'on va rater quelque chose.

Je me retourne, je regarde dans mon lit, dessous, dans le placard, dans le frigo, dans le canapé et je ne vois rien. L'appart est sale, je passe la première porte dans le couloir et je vois Kouedik, tout seul dans son lit qui ronfle et bave sur son oreiller. Je continue à chercher... Ma carte bleue n'a pas disparu, personne dans la salle de bain ni dans la cuisine. Malgré quelque messages du genre "tu es où?", "t'es de sortie ce soir?", ça te dit de boire un verre?", "je t'attends au kébab...", tous envoyés entre 6h00 et 6h15, je ne remarque rien d'anormal. Les réponses sont elles aussi tout à fait normales "Je dors", "Tu es qui?", "La dernière fois tu t'es endormi!"

Kouedik se lève, il sent mauvais, on part au Mac Do (dimanche soir oblige) et on se raconte la soirée de la veille. Pied de Vigne s'est endormi dans un abri de bus!

On se rend compte alors que nous avons passé la plus grosse partie de notre soirée à boire et à parler de voyage...
K : "Et si on partait..." (qui ne l'a pas dit?),
B :"On lache tout et on se casse!"
K :"J'envoie ma dem de suite, passez moi une serviette, un stylo et un timbre s'il vous plait"
B :"On ne le fera peut-être jamais..."
K :"On reprend un mojito?"
B :"Bien sur mon gars putain!"
K :"On retrouvera bien un boulot plus tard, non?"
B :"On monte notre boite en rentrant"
K :"On verra, je me mettrais bien à la danse classique"
B : "Que tu es laid!"
K :"On reprend un mojito?"
B :"Bien sur mon gars putain!"
K : "On fait le tour du monde c'est décidé"
B : "Je le vois bien à la rame, moi..."
K : "Elle est mignonne celle là! Et si on faisait le tour du monde des minettes?"
B : "Arrête de déconner Pied de Vigne. Moi je dis, on commence par la Russie, en passant par l'Europe de l'Est. Elles sont mignonnes là bas."
K : "Ah non, beaucoup trop grandes pour moi! On commence par l'Afrique du Sud et on remonte par le Bostwana, le Canada, le Malawi et la Tanzanie."
B : "Tu es bourré Kévigne, le Canada c'est pas là! J'ai faim, on va prendre un Kébab?"
K : "Attends je viens de commander un Mojito! Eh eh..."
Et puis plus rien! On ne se rappelle plus que d'une chose : on s'était tapé dix fois dans la main, et on s'était coupé le poignet pour sceller dans le sang que c'était décidé, on part au bout du monde. On the road again!"

Pour redevenir sérieux, nous avons ensuite mis un à deux mois à tout retourner dans tous les sens pour être bien sur que ce projet nous tenait à coeur et qu'il nous correspondait bien. On se demande alors pourquoi vouloir à tout prix aller voir ailleurs, pourquoi un tel budget simplement pour un voyage, est-ce qu'on n'aura pas l'impression d'être en train de pavaner dans des pays pauvres, pouvons nous mettre un fil rouge à ce voyage, quel est le but de ce voyage, qu'est ce qu'on veut qu'il nous apporte, qu'est ce qu'on en fera, qu'est ce que notre famille et amis vont en penser, est-ce qu'on ne sera pas trop déconnecté au retour, quels pays allons nous voir, pourquoi ceux là, est-ce qu'on va pas se taper dessus avant la fin de la première semaine, est-ce qu'on en est capables, comment associer ce projet à nos valeurs, à nos convictions...

Nous avons donc listé toutes ces questions.

Nous en avons discuté à maintes reprises pendant environ un mois. On n'était d'accord sur tout, mis à part quelques petits points à ajuster.

Pour résoudre ces derniers détails nous sommes ensuite partis dans un bar. Nous avons bu du vin, de la bière, des mojitos et nous sommes parvenus à répondre à toutes les questions et sans se battre...

Tout est ensuite devenu sérieux, le sourire aux lèvres en permanence, la tête déjà pleine d'images j'ai mis deux mois avant de me convaincre moi même que c'était réel. Plannifié pour Septembre 2010, j'ai osé en parlé à mes amis et à ma famille en Janvier 2010. C'était ce qu'on peut appeler le Premier point de non retour. Il y en a bien d'autres rassurez vous!

Les préparatifs pouvaient alors commencer...

Ciao baila comigo

Comments

[Mailloche]

Gardez le mm style c'est trop marrant!
Faites nous rêvez les gars: les photos, les rencontres, les conneries on veut tout!
Bises bande de chinois

[Jacou]

Énorme!!
Bon vent matelots !